Rechercher
Rechercher

Politique - Liban

Menaces de tirs contre les manifestants : Jamil Sayyed persiste et signe

Quatre avocats proches du mouvement de contestation portent plainte pour "incitation au meurtre" contre le député prosyrien. 

Le député libanais Jamil Sayed. Photo d’archives AFP

Le député libanais Jamil Sayyed, qui avait appelé mercredi à "tirer sur les manifestants" qui se rassemblent devant les domiciles des responsables, est revenu à la charge jeudi, en maintenant ses propos qui ont provoqué un vif tollé.

"Au sein de l'armée, j'ai appris que ceux qui n'ont pas de dignité ne défendent pas la nation. Au sein de l’État, j'ai appris que ceux qui n'ont pas de dignité deviennent corrompus et n'édifient pas un État pour la population. A la prison de Roumieh, j'ai appris que ceux qui n'ont pas de dignité acceptent d'être des faux-témoins", a écrit Jamil Sayyed sur son compte Twitter. "Mes propos hier étaient adressés à tout voyou qui vient sous mon domicile pour insulter ma dignité et ma famille. Mes propos sont intentionnels, ma langue n'a pas fourché", a insisté l'ancien directeur de la Sûreté générale, proche allié du régime syrien du président Bachar el-Assad et qui a été détenu pendant plusieurs années dans le cadre de l'affaire des faux-témoins après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, en février 2005.

Mercredi, Jamil Sayyed avait incité à tirer contre les manifestants anti-pouvoir qui se rassemblent régulièrement devant les domiciles des responsables pour les conspuer. "Je vous le dis dès à présent. Si vous n'avez pas de gardes, et j'assume la responsabilité de mes propos, tirez depuis la fenêtre, si votre fils ou votre fille se trouvent à la maison et que l'on s'en prend à vous verbalement", avait déclaré M. Sayyed lors d'une conférence de presse au Parlement. "Ceux qui veulent mener la révolution ou exprimer leurs revendications doivent savoir faire la part des choses et savoir les exprimer. Ils ne doivent pas se cacher dans les recoins et aller devant les maisons des gens et insulter leur famille. Vous n'avez rien à faire devant les domiciles", avait-il affirmé. Ces propos interviennent une semaine après qu'une poignée de contestataires se soient rassemblés sous le domicile du député qui les avait menacés sur Twitter le jour-même. 

Réagissant à ces menaces, quatre avocats, proches du mouvement de contestation, ont porté plainte devant le bureau du procureur général près la cour de cassation contre le député pour "incitation au meurtre de révolutionnaires".

Les manifestations devant les domiciles des dirigeants se sont multipliées ces derniers mois, dans le cadre de la révolte populaire qui secoue le pays depuis octobre et s'en prend à la classe dirigeante accusée de corruption et d'incompétence. Le Liban fait face entre-temps à sa pire crise économique en trente ans et doit lutter contre la propagation du coronavirus. 

Le député libanais Jamil Sayyed, qui avait appelé mercredi à "tirer sur les manifestants" qui se rassemblent devant les domiciles des responsables, est revenu à la charge jeudi, en maintenant ses propos qui ont provoqué un vif tollé."Au sein de l'armée, j'ai appris que ceux qui n'ont pas de dignité ne défendent pas la nation. Au sein de l’État, j'ai appris que ceux qui n'ont pas de dignité deviennent corrompus et n'édifient pas un État pour la population. A la prison de Roumieh, j'ai appris que ceux qui n'ont pas de dignité acceptent d'être des faux-témoins", a écrit Jamil Sayyed sur son compte Twitter. "Mes propos hier étaient adressés à tout voyou qui vient sous mon domicile pour insulter ma dignité et ma famille. Mes propos sont intentionnels, ma langue n'a pas fourché", a insisté l'ancien directeur de la...
commentaires (19)

Ça s’appelle incitation à la violence, et c’est punissable par la loi. Le temps de la tutelle où ces abadayes jouissaient d’une impunité totale et fini et bien fini.

Bachir Karim

23 h 21, le 04 juin 2020

Commenter Tous les commentaires

Commentaires (19)

  • Ça s’appelle incitation à la violence, et c’est punissable par la loi. Le temps de la tutelle où ces abadayes jouissaient d’une impunité totale et fini et bien fini.

    Bachir Karim

    23 h 21, le 04 juin 2020

  • on donne un siege au parlement a ce traitre, cette pourriture et la maintenant il menace les manifestants ? Et surtout en parlant de dignité ? Il doit etre jugé pour ces propos et s’il avait un peu de dignité lui qu’il démissionne

    Ziad

    22 h 50, le 04 juin 2020

  • Des propos digne d'un Député et d'un Elu très représentatif. Un langage qui montre la façade.

    DRAGHI Umberto

    19 h 13, le 04 juin 2020

  • La violence engendre la violence.

    Sissi zayyat

    17 h 24, le 04 juin 2020

  • L'appel au meurtre de Jamil Sayyed parachuté à Baalbeck-Hermel est un appel criminel qui devrait être sanctionné par les Tribunaux d'un pays laïc et libre comme le Liban. Jamil Sayyed se croit encore vivre sous l'occupation syro-alaouite. de notre pays. Je veux bien croire que la plainte portée contre lui par quatre avocats soit acceptée par le Tribunal. Jamil Sayyed saura alors que la soldatesque syro-alaouite n'est plus là depuis 15 ans.

    Annie

    17 h 08, le 04 juin 2020

  • C’est qui ce loubard qui parle de dignité et de nation. Il faut d’abord qu’il nous explique de quelle nation parle-t-il? Ensuite j’aimerai lui dire que tout le monde connaît son histoire. Le patriotisme et la dignité sont une insulte dans bouche. Bat les pattes et dégage, ils ont besoin de toi en Syrie et en Iran si affinités et ce n’est pas un personnage tel que toi qui donnerait des conseils à l’armée ou aux forces de l’ordre libanaises. On se croit tout permis dans cet étable.

    Sissi zayyat

    17 h 01, le 04 juin 2020

  • Une autre marionette du Hezbollah, et de la Syrie, sa place est en prison...

    Jack Gardner

    16 h 49, le 04 juin 2020

  • "Il faut admirer un homme de principe" disait le Sherrif de Nottingham a Robin Hood

    SATURNE

    15 h 55, le 04 juin 2020

  • A ajouter sur la liste de ceux qui ont besoin d'un bon psychologue en toute urgence. Il est plus nocif pour le Liban que le Virus Corona...! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 07, le 04 juin 2020

  • ouf....

    Marie Claude

    14 h 42, le 04 juin 2020

  • Apparement Joli le-Maitre est la personnification même du Centre Culturel Syrien au Liban! Tirer sur les manifestants est bien la façon avec laquelle la crise syrienne a démarré... J'espère qu'il ne manifeste plus ses idées pourries...

    Wlek Sanferlou

    14 h 12, le 04 juin 2020

  • je suis contre le langage de Mr Sayed . . Des doléances à écouter certes il en existe beaucoup dans ce pauvre pays mais restons civilisés de tous les côtés afin de ne pas tomber dans un dérapage incontrôlable . Il faut un leader qui se déclare et qui marche avec cette contestation car ceci ne peut pas continuer ainsi . Circuler avec des injures et des insultes affaiblit la contestation .

    Lecteurs OLJ 2 / BLF

    14 h 00, le 04 juin 2020

  • On connaissait la face sombre de cet individu, mais l'abjection de ses propos dépasse tout entendement et frise l'irrationalité.. Quand on pense que des milliers d'électeurs ont porté, en dépit de son passé accablant, cet homme au parlement ... ne sont ils pas d'avantage méprisables ?

    C…

    13 h 52, le 04 juin 2020

  • l'appartenance au Hezbollah lui va bien au sieur Sayyed. A la moindre insulte, Pan ! bientôt la critique ne sera plus tolérée. Et dire qu'ils parlent du vivre-ensemble ! encore une blague.

    Lebinlon

    13 h 26, le 04 juin 2020

  • Dans n'importe quel pays qui se respecte, des propos pareils amènent à la démission immédiate du député... Sauf dans notre république bananière. Quel gâchis...

    Fadi Chami

    13 h 00, le 04 juin 2020

  • L'Histoire a parlé et parlera quant à cette personne. Pas la peine d'en rajouter.

    LE FRANCOPHONE

    12 h 30, le 04 juin 2020

  • LE BAL DES VENDUS.

    LA LIBRE EXPRESSION.

    12 h 27, le 04 juin 2020

  • Les organisateurs devraient interdire les insultes, surtout celles touchant aux familles des politiciens, aussi pourris soient ils .

    Nader

    12 h 25, le 04 juin 2020

  • Un député libanais incitant au crime et à tuer le peuple une vraie folie inacceptable pour un pays qui perd toutes ses valeurs . Dommage .

    Antoine Sabbagha

    12 h 23, le 04 juin 2020

Retour en haut