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Lifestyle - Musique

Manel Mallat dénonce le vide de la société moderne dans « Badna nbi’ »

En pleine crise de coronavirus, Manel Mallat appelle son public à un examen de conscience. Sur son nouveau titre qui vient de paraître, elle s’attaque au phénomène de l’hyperconsommation, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.

« Badna nbi’ » de Manel Mallat.

Manel Mallat poursuit clairement son parcours dans le registre de la chanson engagée. Après son premier single Kol al-alwan, un appel au respect des droits de l’homme et à la tolérance, la chanteuse revient avec Badna nbi’ (On veut vendre) sur de nouveaux combats, puisqu’il s’agit là d’un commentaire social sur la consommation addictive et excessive de nos sociétés, et ses répercussions sur la planète. À travers les mots bien choisis et la musique d’Anthony Khoury, chanteur du groupe Adonis, Manel Mallat devient une femme tiraillée entre son insatiable envie d’attention et de consommation, et son désir de disparaître aux regards des gens. « Donnez-moi, donnez-moi encore, une bouchée ne me suffit pas. Je veux que le monde m’envie et parle de moi », chante l’artiste sans complexes. « Le confinement m’a donné beaucoup de temps pour réfléchir et repenser à la façon dont le consumérisme et le réchauffement climatique sont étroitement liés, et à quel point il est urgent de redémarrer ce moteur qui a rendu l’humanité hors de contrôle, explique Manel, chanteuse et comédienne remarquée dans les comédies musicales One Night on Broadway et Majnoun Leila. La course à l’excès doit être interrompue, et cela commence avec chacun de nous. » Et d’ajouter : « Durant le confinement, j’ai profité de cette pause pour enregistrer la chanson et tourner le clip, car les paroles d’Anthony expriment ce que je ressens vraiment. »


Réalisé par Kristian Abouanni et produit par Sleiman Demian, sans que les membres de l’équipe de tournage ne soient entrés en contact les uns avec les autres, le clip de la chanson suit la journée d’une jeune femme, prise au piège dans son appartement à Beyrouth durant la pandémie. En écoutant la chanson, elle prend conscience de la futilité de son mode de vie et de son obsession des réseaux sociaux. Dans un geste de libération, elle utilise sa trousse de maquillage pour peindre un paysage coloré, une évasion idyllique des griffes du consumérisme.

« L’idée était de montrer que les hommes peuvent briser n’importe quelle barrière et se rassembler pour atteindre un objectif commun, explique Kristian Abouanni. Chacun de nous vient d’un background différent, mais nous partageons tous un lien universel. Nous sommes tous embarqués sur ce même bateau appelé la terre, et les catastrophes ne discriminent personne. Cette chanson et ce clip sont une illustration de notre réalité, mais aussi un message d’espoir pour notre génération. »

Citant le romancier Chuck Palahniuk, Manel Mallat s’interroge : « Ces choses sont-elles vraiment meilleures que celles que j’ai déjà, ou suis-je simplement formée à être constamment insatisfaite ? »

Un message d’actualité en prélude de la sortie du premier album de Manel Mallat, prévu fin 2020, et qui promet de révéler un univers singulier et plein de sens.

B. M.

Manel Mallat poursuit clairement son parcours dans le registre de la chanson engagée. Après son premier single Kol al-alwan, un appel au respect des droits de l’homme et à la tolérance, la chanteuse revient avec Badna nbi’ (On veut vendre) sur de nouveaux combats, puisqu’il s’agit là d’un commentaire social sur la consommation addictive et excessive de nos sociétés, et ses...

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