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Monde - Coronavirus

Wall Street, Pompéi, basilique de la Nativité : le déconfinement s’étend à travers le monde

La pandémie poursuit entre-temps sa progression, notamment en Amérique latine.

Des religieuses se prenant en photo à l’intérieur de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Gali Tibbon/AFP

La Bourse de New York, la basilique de la Nativité à Bethléem ou le site de Pompéi en Italie : trois lieux symboliques ont rouvert leurs portes hier, illustrant la multiplication des mesures de sortie du confinement décrété face à la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 346 000 morts dans le monde et qui poursuit sa progression, notamment en Amérique latine.

Dans la métropole américaine la plus touchée par la maladie, et où la fermeture des entreprises est décrétée au moins jusqu’en juin, 80 courtiers new-yorkais ont retrouvé la salle mythique de Wall Street, qui avait fermé ses portes le 23 mars. Le port du masque et la prise de température sont obligatoires pour les personnes présentes. En plus des cloisons de plexiglas, les traders devront respecter les distances de sécurité et suivre des trajets prédéterminés sur le parquet. Il leur est aussi demandé de ne pas prendre les transports en commun afin de limiter les sources de contamination.

Sur le site antique de Pompéi, patrimoine de l’humanité et haut lieu touristique de la région de Naples, Alison Lockhart, résidente de la région, est l’une des premières touristes. « On s’est dit qu’on allait en profiter pendant que c’est calme et qu’il n’y a personne », dit-elle.

À Bethléem, en Cisjordanie occupée, c’est une poignée de prêtres de différentes confessions chrétiennes qui ont solennellement assisté à l’ouverture de la basilique de la Nativité, qui était fermée depuis le 5 mars.

Réouverture des frontières

Mais l’annonce de la faillite de la compagnie aérienne LATAM, mastodonte sud-américain avec ses plus de 42 000 salariés, est venue le rappeler : la planète n’a pas fini de mesurer les effets économiques dévastateurs de la pandémie partie de Chine fin 2019.

En Grande-Bretagne le fabricant de voitures de sport McLaren, connu pour la F1, a annoncé hier la suppression de 1 200 emplois, soit un quart de ses effectifs.

Dans le secteur du transport aérien, pratiquement à l’arrêt dans tous les cieux du monde, ce sont 123 milliards de dollars qui ont été apportés par les États pour permettre aux compagnies aériennes de survivre.

En France, qui a enregistré en 24 heures 73 décès supplémentaires pour un bilan total atteignant désormais 28 530 morts depuis le 1er mars, le président Macron a annoncé un plan de soutien de plus de huit milliards d’euros à l’industrie automobile, dont les ventes se sont effondrées.

« D-Day » touristique

Une étude française, menée par l’Institut Pasteur, est parvenue à un résultat encourageant en démontrant qu’une « très grande majorité » des patients atteints par une forme mineure du Covid-19 seraient immunisés « pendant plusieurs semaines ». « On savait que les personnes atteintes de formes sévères de la maladie développaient des anticorps dans les 15 jours qui suivaient le début des signes. On sait maintenant que c’est également vrai pour ceux qui font des formes mineures », assure dans un communiqué l’un des auteurs de l’étude.

Dans l’espoir de relancer son activité touristique, l’Italie plaide pour une reprise coordonnée des déplacements en Europe dès le 15 juin. « Pour le tourisme, le 15 juin est un peu le D-Day européen », a estimé son ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Également désireuse de relancer son économie très affectée par l’effondrement des prix du pétrole, l’Arabie saoudite a pour sa part annoncé une levée du couvre-feu à partir du 21 juin, sauf à La Mecque.

Partout, les distances de sécurité et les gestes barrières sont de mise pour éviter une possible deuxième vague, redoutée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Lundi, celle-ci a annoncé suspendre « temporairement » les essais cliniques sur la chloroquine et ses dérivés comme l’hydroxychloroquine, une substance dont les effets contre le Covid-19 sont controversés. En France, l’Agence du médicament a annoncé avoir déclenché « par précaution » la procédure de suspension de ces essais cliniques.

Au Royaume-Uni, deuxième pays le plus endeuillé (37 000 morts), le Premier ministre Boris Johnson veut rouvrir les commerces non essentiels au 15 juin, alors que le Royaume-Uni est toujours soumis au confinement.

À l’inverse, de nombreux autres pays ont franchi cette semaine un nouveau cap dans la levée des restrictions, du Japon aux États-Unis en passant par l’Espagne, qui a décrété hier dix jours de deuil national en hommage à ses 27 000 victimes.

En Islande notamment, les discothèques fermées depuis neuf semaines se sont à nouveau électrisées lundi soir, dans le premier pays d’Europe à rouvrir ses boîtes de nuit après la Lettonie.

Pays le plus touché du Moyen-Orient, avec plus de 7 500 morts, l’Iran a rouvert hier ses restaurants.

Ravages en Amérique latine

Si la pandémie apparaît sous contrôle en Europe et ralentit sa progression aux États-Unis, elle accentue ses ravages en Amérique latine, son « nouvel épicentre » selon l’OMS. Particulièrement frappé, le Brésil, avec plus de 23 400 morts. Au Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador a prévenu que son pays se trouvait « au moment le plus douloureux de la pandémie ». Il a estimé que la crise allait y entraîner la perte d’un million d’emplois en 2020. De son côté, le Pérou a prolongé le confinement jusqu’au 30 juin. En Argentine, l’isolement social obligatoire a été prolongé jusqu’au 7 juin, le nombre des contaminations ayant été multiplié par cinq à Buenos Aires en deux semaines.

En Russie, un nouveau record de décès en 24 heures a été enregistré (174 morts). Le président Vladimir Poutine a cependant estimé que le pic épidémique était désormais « passé ». Il a annoncé que la parade militaire pour célébrer la victoire de 1945, annulée début mai, aurait lieu le 24 juin.

Source : AFP

La Bourse de New York, la basilique de la Nativité à Bethléem ou le site de Pompéi en Italie : trois lieux symboliques ont rouvert leurs portes hier, illustrant la multiplication des mesures de sortie du confinement décrété face à la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 346 000 morts dans le monde et qui poursuit sa progression, notamment en Amérique latine.Dans la...

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