Le mouvement de contestation contre la classe dirigeante continue de concentrer ses actions contre Électricité du Liban, qu'il considère comme un symbole de l'incurie de l’État. Lundi, des activistes ont observé deux sits-in devant l'entrée du siège d’EDL à Saïda, au Liban-Sud, et devant la branche du fournisseur public d'électricité à Hasbaya, dans le sud-est du pays.
Le secteur de l'électricité est en crise depuis des dizaines d'années, creusant toujours plus le déficit public, et les Libanais comptent en grande partie sur l'approvisionnement en courant via des générateurs privés.
A Saïda, les activistes ont demandé à l’État de trouver une solution rapide au dossier de l'électricité et réclamé des comptes à tous ceux qui ont volé et gaspillé de l'argent public. Les manifestants ont également critiqué le gouvernement qui compte s'endetter auprès de la Banque mondiale, en arguant du fait que les aides accordées au Liban lors des conférences internationales de ces dernières années n'ont jamais réglé le problème de l'alimentation en électricité.
A Hasbaya, les manifestants ont protesté contre les coupures de courant, très fréquentes ces derniers jours dans tout le pays, et scandé des slogans exhortant les responsables politiques à "arrêter de voler les fonds d'EDL".
"L'accès à l'électricité est un droit pour tous", ont-ils encore lancé, affirmant qu'ils refuseraient de payer leurs futures factures. EDL a imputé les coupures de courant de ces derniers jours à la vague de chaleur qui a touché le pays, ce qui a provoqué un accroissement de la demande.
Mercredi et jeudi dernier, des contestataires avaient protesté devant le siège d’EDL et s'étaient introduits dans les bâtiments du ministère de l’Énergie.
Erreur de date : Entre 2005 et aujourd'hui. Dont acte et excuses de l'âge du capitaine.
17 h 26, le 26 mai 2020