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Politique - Nominations

Un nouveau mohafez de Beyrouth cette semaine ?

Marwan Abboud donné favori pour succéder à Ziad Chbib.

Les députés et ministres orthodoxes réunis sous la houlette de Mgr Audi, le 4 mai 2020. Photo ANI

La polémique autour de la nomination d’un nouveau mohafez de Beyrouth semble se dénouer, ce qui permettrait d’éviter un bras de fer entre le chef de l’État Michel Aoun et le Premier ministre Hassane Diab. Dans certains milieux grecs-orthodoxes, on confie que les choses semblent aller dans le sens d’un accord autour du nom de Marwan Abboud, ancien président du Conseil supérieur de discipline. Cette entente devrait mettre fin également à l’épreuve de force entre le Premier ministre et le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi, qui a généralement son mot à dire dans ce dossier, le poste de mohafez de Beyrouth revenant traditionnellement à cette communauté.

Le décryptage de Scarlett Haddad

La crise dite grecque-orthodoxe en voie de règlement

Peu avant l’expiration du mandat de Ziad Chbib, le 19 mai, le nom de Petra Khoury, conseillère du chef du gouvernement, avait été proposé pour lui succéder. Dans certains cercles grecs-orthodoxes, on estimait alors qu’il s’agissait là, pour Hassane Diab, d’une façon de s’imposer dans la capitale et de faire face au courant du Futur, dans l’orbite duquel gravite Jamal Itani, le président du conseil municipal de la capitale. La candidature Khoury s’est toutefois rapidement heurtée au veto de Mgr Audi qui, à plusieurs reprises, avait appelé le pouvoir à adopter « des critères unifiés » pour les nominations, et au respect de la volonté des communautés… dans l’attente de l’édification d’un État civil en bonne et due forme.

L’affaire a poussé le prélat à se rendre à Baabda la semaine dernière pour rencontrer le président de la République et lui parler de l’épineux dossier. Les deux hommes se seraient entendus pour ne pas reconduire M. Chbib à son poste, accédant ainsi à la demande de Hassane Diab, en contrepartie du retrait de la candidature de Petra Khoury. Hier, Mgr Audi a réuni sous sa houlette les ministres grecs-orthodoxes du gouvernement. Une réunion qui s’est tenue en l’absence de plusieurs membres du Comité de suivi chargé de la question de la présence des grecs-orthodoxes au sein des institutions de l’État, notamment le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, Nazih Najm, député de Beyrouth (courant du Futur) et Marwan Abou Fadel, ancien député de Aley.

Le retrait de Petra Khoury

Si les participants à cette rencontre se sont entendus pour maintenir le flou autour de leurs débats, une source bien informée contactée par L’Orient-Le Jour croit savoir que cette réunion aurait pavé la voie à un dénouement. Petra Khoury a ainsi annoncé son retrait de la course quelques heures après la réunion présidée par Mgr Audi. « J’ai rencontré le président de la République et le Premier ministre pour leur demander de retirer mon nom des spéculations autour du poste de mohafez de Beyrouth », a-t-elle écrit sur son compte Twitter, remerciant « tous ceux qui ont cru en (ses) capacités et (son) potentiel ». Contactée par L’OLJ, Mme Khoury assure que personne ne lui a demandé de prendre cette décision. « C’est d’ailleurs à travers les médias que j’ai appris que mon nom circulait pour ce poste », confie-t-elle en précisant : « Après long examen de la question, j’en ai conclu que cela n’est pas ce que je veux. Je préfère continuer à œuvrer pour l’intérêt du pays en tant que conseillère au Sérail. »

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La décision de Petra Khoury a certainement largement contribué à mettre un terme à la polémique portant sur le successeur de Ziad Chbib. Mais pour les milieux grecs-orthodoxes, elle a surtout permis à Hassane Diab de sauver la face. Le Premier ministre a évité un bras de fer avec le chef de l’État qui se serait entendu, avec Mgr Audi, sur la nomination de Marwan Abboud.

Il reste que l’accord autour du nom de M. Abboud requiert encore quelques finalisations, avant toute décision du Conseil des ministres. De source informée, on apprend donc que la question ne sera pas abordée lors de la séance gouvernementale prévue à Baabda aujourd’hui. Sans exclure toutefois, de même source, la possibilité de procéder à la nomination d’un nouveau mohafez cette semaine, à condition que la séance ministérielle prévue jeudi au Sérail soit transférée à Baabda.

La polémique autour de la nomination d’un nouveau mohafez de Beyrouth semble se dénouer, ce qui permettrait d’éviter un bras de fer entre le chef de l’État Michel Aoun et le Premier ministre Hassane Diab. Dans certains milieux grecs-orthodoxes, on confie que les choses semblent aller dans le sens d’un accord autour du nom de Marwan Abboud, ancien président du Conseil supérieur de...

commentaires (3)

1 er TEST ROUVRIR LE DOSSIER EDEN ROCK.... REUSSIR A "DEVOILER" LES VERITES CACHEES, PUNIR ! TEST QUE LE GOUV N'A PAS REUSSI A CE JOUR.

Gaby SIOUFI

11 h 09, le 19 mai 2020

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Commentaires (3)

  • 1 er TEST ROUVRIR LE DOSSIER EDEN ROCK.... REUSSIR A "DEVOILER" LES VERITES CACHEES, PUNIR ! TEST QUE LE GOUV N'A PAS REUSSI A CE JOUR.

    Gaby SIOUFI

    11 h 09, le 19 mai 2020

  • Souhaitons que le nouveau nominé fera a nouveau briller le sens de l'intégrité si cher et coutumier a la Communauté Orthodoxe.

    Cadige William

    09 h 22, le 19 mai 2020

  • ET LE POSTE DE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES VOLE DES ORTHODOXES COMME D,AUTRES POSTES ET PARTAGES ENTRE LE HEZBOLLAH/BERRY ET LE CPL ? METROPOLITE AUDI REVEILLEZ-VOUS ET EXIGEZ LE RETOUR DE CES POSTES A LA COMMUNAUTE ORTHODOXE TANT QUE LE SYSTEME POLITIQUE DU PAYS EST UN SYSTEME COMMUNAUTAIRE CONSENSUEL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 18, le 19 mai 2020

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