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Dernières Infos - Pandémie

L'ONU en quête de 4,7 milliards de dollars de plus


Photo d'illustration AFP

L'ONU a lancé jeudi un appel à de nouveaux fonds à hauteur de 4,7 milliards de dollars pour lutter contre la faim, "protéger des millions de vies et endiguer la propagation du coronavirus dans les pays fragiles".

"J'aimerais que certaines des personnes les plus riches du monde, qui se font de l'argent en ce moment, intensifient leur action et soient généreuses", a souligné lors d'une visioconférence David Beasley, patron du Programme alimentaire mondial (PAM). "Mettez la main à la poche avec votre coeur", a-t-il ajouté, soulignant l'importance que les plus riches et les entreprises les plus riches participent pour que "tous, nous en bénéficions". "Si ce n'est pas le cas, tout le monde en paiera le prix", a-t-il averti.

Le 25 mars, en lançant un plan de réponse humanitaire mondial, l'ONU avait une première fois réclamé des dons à hauteur de 2 milliards de dollars, dont la moitié a été récupérée jusqu'à présent auprès des pays membres des Nations unies. "Les effets les plus dévastateurs et déstabilisateurs se feront sentir dans les pays les plus pauvres du monde", a souligné de son côté le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. "Si nous n'agissons pas maintenant, nous devons nous préparer à une augmentation significative des conflits, de la faim et de la pauvreté. Le spectre de multiples famines se profile", a-t-il mis en garde.

Fin mars, l'ONU avait indiqué que les deux milliards demandés visaient à couvrir jusqu'à décembre les dépenses du plan de réponse humanitaire pour une vingtaine de pays prioritaires, dont plusieurs en conflit: Afghanistan, Libye, Syrie, Centrafrique, Soudan du Sud, Yémen, Venezuela, Ukraine...

Le nouvel appel aux dons pour 4,7 milliards supplémentaires fait suite à l'ajout à cette liste de neuf pays vulnérables, a précisé l'ONU. Il s'agit du Benin, de Djibouti, du Liberia, du Mozambique, du Pakistan, des Philippines, de la Sierra Leone, du Togo et du Zimbabwe. Les fonds recueillis doivent permettre d'acheter notamment de l'équipement médical pour tester et soigner les malades, de fournir des points de lavage de mains dans les camps de réfugiés, de lancer des campagnes d'information et d'établir des ponts aériens humanitaires avec l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique latine.

L'Organisation a précisé que le nouvel appel à contribution avait aussi pour objectif de développer de nouveaux programmes pour mieux lutter contre l'insécurité alimentaire qui se développe en raison de la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Face à cette crise, "des mesures extraordinaires sont nécessaires", a insisté Mark Lowcock. "J'exhorte les donateurs à agir à la fois dans la solidarité et dans l'intérêt personnel et à proportionner leur réponse à l'ampleur du problème auquel nous sommes confrontés", a-t-il ajouté, en mettant en garde contre un effet boomerang sur le long terme si les pays pauvres sont délaissés par les pays riches.

Selon l'ONU, le pic de la maladie dans les pays les plus pauvres du monde est attendu dans les trois à six mois à venir. Mark Lowcock a précisé qu'une nouvelle évaluation des besoins financiers était prévue d'ici fin juin et que de nouveaux appels à des dons pourrait encore intervenir face à "une situation évoluant très rapidement". 

L'ONU a lancé jeudi un appel à de nouveaux fonds à hauteur de 4,7 milliards de dollars pour lutter contre la faim, "protéger des millions de vies et endiguer la propagation du coronavirus dans les pays fragiles"."J'aimerais que certaines des personnes les plus riches du monde, qui se font de l'argent en ce moment, intensifient leur action et soient généreuses", a souligné lors d'une...