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Société - Protestation

Des convois de contestataires à travers le pays, pour le deuxième jour consécutif

Une manifestante brandissant le drapeau libanais depuis une voiture à Beyrouth. Photo João Sousa

Le mouvement de contestation contre la classe dirigeante a organisé hier, pour le deuxième jour consécutif, des convois de protestation à Beyrouth et dans plusieurs régions du pays, malgré les mesures de confinement imposées pour lutter contre le coronavirus. Cette fois, ce sont les véhicules dotés de plaques d’immatriculation se terminant par des chiffres impairs, conformément aux modalités de circulation alternée, qui ont sillonné les rues, arborant des drapeaux libanais. Dans la capitale, les manifestants sont partis vers midi du centre-ville vers le palais de l’Unesco, où se tenait la séance parlementaire, en passant par le quartier de Hamra, où se trouve le siège de la Banque du Liban. Les protestataires ont repris les slogans de la contestation née le 17 octobre dernier, à savoir la restitution des fonds volés et la reddition des comptes, faisant porter au pouvoir et au gouvernement la responsabilité de l’effondrement. « La pauvreté frappe à nos portes », « la faim menace nos enfants », ont déclaré des manifestants, assurant qu’ils continueraient à se mobiliser jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.

Des convois ont également circulé dans le Metn et dans le Kesrouan, ainsi qu’au Liban-Sud, notamment à Tyr et Nabatiyé. Selon nos correspondants à Saïda et dans la Békaa, Mountasser Abdallah et Sarah Abdallah, la mobilisation était plus faible que mardi dans ces deux régions.

À Saïda, c’est un convoi d’une vingtaine de voitures qui a roulé dans les rues de la ville depuis la place Élia, lieu de rassemblement traditionnel du mouvement dans la localité, vers les différents quartiers.

« Nous sommes là pour dire à tous que nous sommes toujours présents. Nous manifestons contre la hausse des prix et l’irresponsabilité de l’État, de ce gouvernement comme des précédents », a déclaré Mayssa Issaoui, une manifestante de la capitale du Liban-Sud. « La faim est à nos portes », a-t-elle prévenu. « Je manifeste contre la faim et la pauvreté. L’État ne nous donne rien. Nous n’arrivons pas à obtenir les aides qu’ils nous promettent », explique de son côté Ritaj Laqnoun.


Le mouvement de contestation contre la classe dirigeante a organisé hier, pour le deuxième jour consécutif, des convois de protestation à Beyrouth et dans plusieurs régions du pays, malgré les mesures de confinement imposées pour lutter contre le coronavirus. Cette fois, ce sont les véhicules dotés de plaques d’immatriculation se terminant par des chiffres impairs, conformément aux...

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