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Société - contestation

Des manifestations en voitures prévues mardi et mercredi dans tout le Liban

Les convois de mardi seront consacrés aux véhicules dont les numéros de plaque sont pairs, et mercredi aux véhicules aux numéros impairs.

L'appel à manifester les 21 et 22 avril contre la dégradation des conditions socio-économiques au Liban. Image tirée de la page Facebook Akhbar al Saha

Après une trêve due au confinement imposé par la lutte contre le coronavirus, et alors même que la mobilisation générale décidée par le gouvernement persiste, le mouvement de contestation né le 17 octobre dernier décide de refaire surface afin de dénoncer la dégradation des conditions socio-économiques dans le pays et de raviver la lutte contre la corruption. Cette relance de l'agitation intervient alors que les rassemblements spontanés de citoyens ont repris dans plusieurs régions du Liban depuis plusieurs jours déjà, notamment dans des zones très touchées par la récession économique comme Tripoli.

Dans un communiqué signé « les révolutionnaires du Liban », largement diffusé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, un appel est lancé pour des manifestations en voitures sur l’ensemble du territoire mardi et mercredi, « en vue de confirmer que la révolution est bien vivante et que les revendications de lutte contre la corruption sont toujours d’actualité ». A noter que le Parlement se réunit aussi, pour la première depuis le début de la crise du coronavirus, les 21, 22 et 23 avril.

Les manifestants devront se retrouver à 11 heures dans leurs véhicules dans l’objectif de se lancer dans les convois de voitures à 12 heures. Les contestataires tiennent cependant à respecter les directives officielles de santé publique : les convois de mardi seront consacrés aux voitures dont les numéros sont pairs, et mercredi aux voitures aux numéros impairs.

Les points de rassemblement sont les suivants :

- A Beyrouth, place des Martyrs

- A Kesrouan-Jbeil, MacDonald’s Sarba

- A Choueifate et les environs, place du « martyr Ala’ Abou Fakher »

- A Tripoli, place al-Nour

- A Aley, rond-point de la ville

- Au Chouf, tente des révolutionnaires à Baakline ou place de Kfarhim

- A Baalbeck, place al-Moutran

- Dans le Haut-Metn, place de Hammana

- Dans les hauteurs de Sofar, tente des révolutionnaires

- A Zahlé, centre Manara

- Au Metn, place d’Antélias

- Au Metn (hauteurs), Mazraat Yachouh, Mike Sports

- Dans le Akkar, place el-Abdeh et Halba

D'autres points de rassemblements ont été fixés à Saïda, Nabatiyé, la Békaa-ouest, Tyr, Minié, Majdel Anjar, l'Iqlim el-Kharroub et Chtaura.

Les manifestants sont priés de respecter toutes les directives de santé et de n’être munis que du drapeau libanais. Pour ceux qui n’en feront pas partie, ils pourront agiter leur drapeau à partir des balcons au passage des convois.

Par ailleurs, nombre de personnes n’ont pas attendu ces dates pour commencer à descendre dans les rues. Les rassemblements se succèdent à Tripoli depuis plusieurs jours, parfois au mépris des directives de santé destinées à limiter la propagation du coronavirus. Des scènes similaires ont été constatées dans le Akkar et dans tout le nord ce week-end. Les manifestants protestent contre les conditions socio-économiques de plus en plus difficiles, en raison de la double crise économique et sanitaire qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

La rue commence à bouger à Beyrouth aussi. Ainsi, des convois de voitures ont fait leur apparition dans le centre-ville ce week-end, là où le gouvernement a récemment démantelé les tentes des manifestants. Par ailleurs, des convois en mobylette ont sillonné les rues de certains quartiers de Beyrouth. Ces manifestants ont été présentés comme des partisans du Courant du Futur, de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, ce qui a été démenti par le parti. Des rassemblements ont également eu lieu devant le domicile du Premier ministre Hassane Diab.



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