Le bloc parlementaire du Développement et de la libération, principalement constitué de députés du mouvement Amal du président de la Chambre Nabih Berry, a rejeté samedi toute atteinte aux dépôts bancaires des Libanais, alors que la question d'un haircut (ponction sur les dépôts) fait polémique depuis plusieurs semaines dans le pays depuis la fuite dans les médias d'un brouillon du plan de relance sur lequel travaille le gouvernement.
"Nous rejetons catégoriquement tout plan ou programme illégal qui porterait atteinte aux dépôts bancaires des Libanais, quel que soit le nom qu'on lui donne", a déclaré au nom du bloc le député Anouar Khalil, à l'issue d'une réunion à Aïn el-Tiné, présidée par M. Berry. Le mouvement Amal a appelé le gouvernement à mener les réformes nécessaires pour lutter contre le gaspillage financier et la corruption, notamment en nommant le nouveau conseil d'administration de l'Electricité du Liban.
Les députés Amal ont par ailleurs demandé au ministre de l'Economie, Raoul Nehmé, et à l'Association de protection des consommateurs de prendre des mesures contre l'augmentation des prix de consommation. "Le bloc appelle le gouvernement à ouvrir rapidement une enquête et à punir avec sévérité toutes les personnes qui ont manipulé les prix", a lancé M. Khalil.
Le parti de Nabih Berry a en outre condamné les "violations israéliennes quotidiennes" de l'espace aérien libanais. Ces violations "renforcent encore plus notre détermination quant au triptyque +armée, peuple, résistance+", a souligné le député.
Le Premier ministre libanais, Hassane Diab, a tenté jeudi soir de rassurer les Libanais après les appréhensions provoquées par la fuite la semaine dernière d’une ébauche du plan de réforme que prépare le gouvernement face à la plus grave crise économique que traverse le Liban depuis 30 ans, affirmant dans un discours télévisé que 98 % des déposants échapperont à une ponction des dépôts.
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