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Économie - Economie

La reprise après la crise, certains économistes la voient solide

Pertes pour les entreprises, nombre de chômeurs, montant des plans de relance dans chaque pays: les zéros s'alignent, dépassant largement ce que le monde a connu il y a une décennie.

Aux Etats-Unis, 17 millions de personnes ont pointé au chômage en seulement trois semaines. AFP / CHANDAN KHANNA

L'économie mondiale subit de plein fouet les mesures de confinement destinées à enrayer la pandémie, avec des nombres de faillites et de dettes publiques jamais vus auparavant, mais certains économistes sont optimistes sur un rebond solide après cette tempête.

Les comparaisons avec la crise financière de 2008 ne sont désormais plus assez fortes, tant les chiffres sont gigantesques.

Pertes pour les entreprises, nombre de chômeurs, montant des plans de relance dans chaque pays: les zéros s'alignent, dépassant largement ce que le monde a connu il y a une décennie. C'est maintenant à la Grande Dépression de 1929 qu'il faut remonter pour trouver des ordres de grandeur équivalents, selon la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. "La croissance mondiale va devenir fortement négative en 2020", et 2021 pourrait s'avérer "pire" que 2020 si la pandémie devait durer, a-t-elle estimé jeudi.

Certains économistes, pourtant, prévoient un rebond rapide et solide dès que les gens pourront quitter leur maison et retourner travailler.


(Lire aussi : Dans l’Inde confinée, les pauvres luttent pour survivre)

Un ouragan

En effet, les conséquences de cette crise ressemblent plus à celles d'une catastrophe naturelle, par exemple un ouragan, qu'à une crise financière ou économique traditionnelle, ont souligné les économistes de la Banque centrale régionale de New York. 

"Les récessions se développent progressivement, au fil du temps", ont expliqué vendredi les chercheurs Jason Bram et Richard Dietz. En revanche, la pandémie de coronavirus, qui a touché 1,6 million de personnes dans le monde, et provoqué plus de 100.000 décès, "est survenue soudainement, frappant de plein fouet l'économie en un mois", détaillent-ils

Comme un ouragan, elle a d'abord touché les secteurs du voyage et du tourisme. Mais, contrairement à une catastrophe naturelle, elle n'a pas entraîné de destructions physiques, "ce qui pourrait faciliter une reprise économique plus rapide", relèvent-ils.

Même avec des dépenses publiques massives, essentielles pour permettre une relance rapide de l'économie, "les pertes d'emplois seront traumatisantes et le rebond post-virus (...) avec une reprise complète prendra 12 à 18 mois", estime pour sa part Grégory Daco, d'Oxford Economics.

Mais à quel moment faire repartir l'économie ? Alors que la Chine a rendu leur liberté aux habitants des régions touchées après plus de deux mois passés chez eux, et que les pays européens commencent à réfléchir à un calendrier, le président américain Donald Trump a estimé qu'il s'agirait de la décision la plus importante de sa vie. "Nous allons devoir procéder lentement (...). Et nous allons avoir des revers", estime Karen Dynan, une ancienne responsable du Trésor américain.


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Recul mondial de 3,4% en 2020

Les Etats-Unis, première économie du monde, connaissaient une situation florissante début 2020, avec un chômage au plus bas depuis 50 ans et une croissance à faire pâlir les pays européens. Mais la crise du coronavirus a fait basculer la situation, et 17 millions de personnes ont pointé au chômage en seulement trois semaines.

L'économie devrait ainsi y chuter de 20% en avril, puis de nouveau de 20% en mai, a prévenu vendredi Karen Dynan, qui s'attend à une contraction de 8% pour l'année 2020.

Pour l'ensemble du globe, elle table sur un recul de 3,4%, une prévision plus pessimiste que celles déjà publiées. Elle est bien plus enthousiaste pour 2021, et s'attend à un rebond de 7,2%. Elle reconnaît toutefois que beaucoup de ses collègues du Peterson Institute --dont elle a participé à élaborer les prévisions semi-annuelles-- ne partagent pas son optimisme.

Aux Etats-Unis, les injections massives d'argent liquide dans l'économie vont creuser un trou profond dans les finances.

Rien n'est encore visible sur les chiffres publiés vendredi par le Trésor pour le mois de mars. Les dépenses sont même inférieures à celles du même mois de 2019 et les recettes légèrement supérieures. C'est en avril que devraient apparaître les premières conséquences.


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commentaires (3)

PREDIRE DANS L,INCONNU C,EST ETRE DES OISEAUX QUI SE VEULENT DE BONNE AUGURE OU DES ORACLES VIDES.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 31, le 12 avril 2020

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Commentaires (3)

  • PREDIRE DANS L,INCONNU C,EST ETRE DES OISEAUX QUI SE VEULENT DE BONNE AUGURE OU DES ORACLES VIDES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 31, le 12 avril 2020

  • pauvre Liban crise économique + corona + des voleurs du trésor publics qui se cachent + gouvernement paralysé par des querelles partisanes qui compte sur les donateurs étrangés pour redresser l économie = misère assurée

    youssef barada

    12 h 34, le 12 avril 2020

  • L¡éconimie mondiale progressera spontanément aussitôt que l'économie américaine et sa dollarisation seront en baisse définitive . L'hégémonie est néfaste

    Chucri Abboud

    01 h 55, le 12 avril 2020

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