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À La Une - Pandémie

Coronavirus : levée du bouclage de Wuhan, Boris Johnson toujours en soins intensifs

Le bilan quotidien est reparti à la hausse en Espagne mardi, après quatre jours de baisse, avec 743 morts qui portent le total à 13.798.

Des policiers à proximité de l'hôpital Saint-Thomas, à Londres, où le Premier ministre Boris Johnson est hospitalisé, le 7 avril 2020. AFP / DANIEL LEAL-OLIVAS

La marque d'un retour à la normale dans le berceau du coronavirus: la Chine a levé dans la nuit de mardi à mercredi le bouclage de la ville de Wuhan d'où est partie la pandémie, qui a fait plus de 75.000 morts dans le monde et affecte notamment le Premier ministre britannique Boris Johnson, toujours en soins intensifs.

Des centaines de passagers bloqués depuis des mois dans la ville de 11 millions d'habitants se sont immédiatement rués vers les gares, ont constaté des journalistes de l'AFP, après cette longue immobilisation consécutive à l'apparition des premiers cas à Wuhan fin 2019. "Ça fait 77 jours que j'étais enfermé!", s'est réjoui un homme qui n'a pas souhaité donner son nom, impatient de pouvoir rentrer à Changsha, à quelque 350 kilomètres.

Alors que l'épicentre de la contagion a gagné l'Europe, le Royaume-Uni était sous le choc mardi au lendemain de l'admission de son Premier ministre Boris Johnson en soins intensifs en raison du Covid-19.

Le dirigeant âgé de 55 ans, hospitalisé à Londres, "reçoit un traitement standard à l'oxygène et respire sans aucune assistance", a assuré mardi son porte-parole. Plus tôt, un ministre de premier plan, Michael Gove, avait toutefois indiqué qu'il demeurait "sous étroite surveillance" et qu'un respirateur se trouvait à portée de main si nécessaire.



Le Premier ministre conservateur, à qui il a été reproché d'avoir longtemps minimisé l'impact de la pandémie, est le seul chef d'Etat ou de gouvernement d'une grande puissance à avoir contracté la maladie.

Prié "de le remplacer là où nécessaire", le chef de la diplomatie Dominic Raab, 46 ans, s'est engagé à agir pour "vaincre le coronavirus" durant cet intérim. Le pays, l'un des plus touchés d'Europe, a enregistré mardi un record de 786 décès en 24 heures, portant son total à 6.159 morts.



(Lire aussi : Boris Johnson, de la décontraction face au coronavirus à l'hospitalisation)



"Certaine baisse de pression"
L'Europe, le continent le plus frappé par la pandémie avec plus de 54.000 morts, espérait une confirmation du recul des décès esquissé ce week-end dans les deux pays en première ligne, l'Italie et l'Espagne.



Mais le bilan quotidien est reparti à la hausse en Espagne mardi, après quatre jours de baisse, avec 743 morts qui portent le total à 13.798. Il a également bondi en France, portant le total à 10.328 décès.

En dépit de ce rebond, le nombre de nouvelles hospitalisations marque le pas dans plusieurs pays, dont l'Espagne et l'Italie (17.127 morts) alimentant l'espoir que le pic est en passe d'être atteint.

"Bien que lentement, une certaine baisse de pression commence à être observée dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs", relève la Dr Maria José Sierra du Centre d'alertes sanitaires espagnol.

A l'hôpital Vall d'Hebron, le plus grand de Barcelone, "nous avons eu jusqu'à 24 nouveaux patients par jour deux jours de suite", témoigne le chef du service Ricard Ferrer, qui évoque également un situation stabilisée. Mais "on s'attend encore à une ou deux semaines très critiques".




Chômage massif
Les marchés misent également sur une prochaine décrue : en Asie comme en Europe, les grandes Bourses ont fini largement dans le vert, tandis que Wall Street s'affichait également en hausse, comme la veille.

Mais une récession généralisée apparaît inévitable en 2020, l'Organisation internationale du travail évoquant la plus grave crise du marché de l'emploi "depuis la deuxième guerre mondiale", avec 1,25 milliard de travailleurs potentiellement touchés.

Les ministres des Finances de l'UE espéraient surmonter leurs divisions pour s'entendre mardi sur de premières mesures économiques face au coronavirus, le président de l'Eurogroupe, Mario Centeno, plaidant pour "un plan de relance coordonné de grande envergure".

L'UE va par ailleurs garantir plus de 15 milliards d'euros pour aider les pays les plus vulnérables en Afrique et dans le reste du monde.

Un débat mondial s'esquisse déjà sur le "déconfinement", suscitant la crainte d'un relâchement chez les plus de quatre milliards de personnes, soit plus de la moitié de l'humanité, aujourd'hui contraintes ou appelées par leurs autorités à rester cher elles.

Après l'Autriche lundi, la Norvège a à son tour annoncé un allègement progressif de ses mesures, à compter du 20 avril, le Portugal évoquant un début de retour à la normale en mai.

Face aux situations sanitaires très disparates au sein de l'UE, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a renoncé à présenter mercredi des "orientations" pour assurer une sortie coordonnée de la période de confinement. "La Commission ne veut pas prendre le risque de donner un signal de relâchement qui pourrait être mal compris", a précisé une source européenne.

Le Japon a lui décidé de proclamer l'état d'urgence, d'une durée initiale d'un mois, pour Tokyo et six autres régions de l'archipel face à une récente accélération du nombre de cas de Covid-19 dans l'archipel.

Les autorités japonaises ne peuvent juridiquement pas imposer un confinement strict, mais les gouverneurs régionaux ont la possibilité d'insister auprès de la population afin qu'elle reste chez elle et de demander la fermeture temporaire de commerces non essentiels.


Une cathédrale transformée en hôpital
Aux Etats-Unis, l'Etat de New York, épicentre américain de l'épidémie, a enregistré un nouveau record de 731 morts en 24 heures, pour un total de 5.489 décès.

La cathédrale Saint-Jean le Théologien, à Manhattan, est en train d'être transformée en hôpital de campagne, avec des tentes médicales dans sa longue nef et sa crypte souterraine. "Au cours des siècles précédents, les cathédrales étaient toujours utilisées de cette façon, comme pendant la peste", a observé le doyen de la cathédrale, Clifton Daniel.



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