La Fédération des syndicats d’employés de banques a appelé dimanche, dans un communiqué, les salariés du secteur mobilisés pour ouvrir une partie des agences du pays pendant la période d’état d’urgence sanitaire décrétée le 15 mars pour contrer l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19) à ne pas se rendre sur leur lieu de travail tout le long de la semaine. L’Association des banques du Liban (ABL) s'est, de son côté, montrée intraitable et insiste pour que les agences restent ouvertes de 8h30 à midi en semaine, comme convenu la semaine dernière avec la Banque du Liban.
La Fédération a justifié sa demande en invoquant le renforcement des mesures de confinement annoncé samedi par le Premier ministre Hassan Diab, après que le pays a enregistré un pic de nouveaux cas entre vendredi et samedi. Le dernier décompte relayé par les autorités fait état de 248 cas au total, pour 4 décès et 8 guérisons. L’organisation syndicale a en outre demandé à ce que les emplois du temps des effectifs travaillant dans les sièges administratifs des banques soit raccourcis au minimum, invitant les établissements à favoriser les rotations. Elle a aussi appelé au report de la réunion prévue lundi à la chambre de compensation interbancaire de la BDL (au cours de laquelle sont notamment traités les chèques) pour les raisons de sécurité sanitaires invoquées. L’organisation a enfin affirmé avoir notifié le président de l’ABL, Salim Sfeir, par téléphone de ces différentes demandes et indiqué qu’elle prendrait les "décisions appropriées" (sans préciser lesquelles) si ses revendications n’étaient pas satisfaites.
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Outre le fait qu’elle n’envisage pas de demander aux banques qui ont ouvert une partie de leurs agences de ne plus le faire, l’ABL a fait savoir que les services bancaires assurés depuis le début de l’état d’urgence sanitaire continueraient d’être traités (approvisionnement en livres des distributeurs automatiques de billet, paiements par cartes, virements de salaires, « opérations commerciales urgentes » sollicitées par les entreprises et répondant à certains critères, ou encore transferts des dons versés à l’État ou aux entreprises privées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19). L’ABL a également rappelé que les centres d’appels restent fonctionnels.
Si elles ont fermé leurs portes samedi, la BDL et les banques du pays continuent de fonctionner a minima depuis le début de l’état d’urgence sanitaire. Une décision prise par l’ABL à l’issue d’une réunion lundi dernier avec le ministre des Finances Ghazi Wazni, qui s’était catégoriquement opposé à la fermeture des agences. La Fédération des syndicats d’employés de banque milite de son côté depuis le week-end dernier pour une fermeture pure et simple des agences pendant la période de confinement.
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NULLE PART AU MONDE LES BANQUES N,ONT FERME. NOS PREDATEURS FINANCIERS, LES PROPRIETAIRES DES BANQUES, LES BANQUIERS, PROFITENT DE LA MOINDRE CAUSE POUR CONTINUER A DEVALISER LES ECONOMIES D,UNE VIE DU PEUPLE LIBANAIS RESIDENT ET NON RESIDENT.
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 56, le 23 mars 2020