Tyr, Zouk, Hasbaya, Tripoli : manifestations en série contre le gouvernement

De nouvelles manifestations avaient lieu samedi, à travers le Liban, contre le gouvernement que les contestataires tiennent pour responsable de la pire crise financière et économique que connaît le pays en 30 ans.

A Tyr, au Liban-Sud, à Hasbaya, dans la Békaa, ainsi qu'à Zouk, dans le Kesrouan et à Tripoli au Liban-Nord, des centaines de protestataires sont descendus dans la rue pour crier leur colère contre les autorités. "Tous, cela veut dire tous", "nous ne rembourserons pas les eurobonds", "crise sanitaire, économique, financière", les slogans étaient variés.

"Vous avez appauvri le peuple, notre livre s'est effondrée et nous n'avons plus de sous", criait un manifestant au micro de la chaîne LBCI à Zouk Mosbeh.

A Tripoli, un groupe de manifestant s'est rassemblé sous le domicile du ministre des Télécoms, Talal Hawat, pour lui réclamer des comptes sur la gestion du secteur.

Le Liban est secoué par une révolte populaire sans précédent déclenchée le 17 octobre 2019. Le gouvernement du Premier ministre Hassane Diab, largement conspué dans la rue, s'est longuement réuni cet après-midi en Conseil des ministre au palais présidentiel pour trancher la question du remboursement ou non des prochaines échéances des titres de dettes publiques en devises émises par le pays, dont une première de 1,2 milliard de dollars à solder le 9 mars, alors que le pays croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150 % du PIB. Aucune annonce n'a été faite à l'issue de cette réunion. C'est le Premier ministre qui la fera, lors d'une allocution à 18h30.

Après un essoufflement de la contestation, les manifestations à travers le territoire ont repris ces derniers jours, rassemblant toutefois des foules moins importante qu'au début de la révolte.