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Monde - Plan de paix de Trump

Abbas dénonce à l’ONU la vision US d’un État palestinien « gruyère »

Le président palestinien Mahmoud Abbas exhibant une carte lors de son intervention à l’ONU hier. Johannes Eisele/AFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé solennellement hier devant le Conseil de sécurité de l’ONU rejeter le plan de paix israélo-américain, qui ferait d’un État palestinien un « gruyère suisse », après avoir renoncé la veille à un vote d’une résolution faute de soutien international suffisant.

« Nous rejetons le plan israélo-américain » qui « remet en question les droits légitimes des Palestiniens », a-t-il lancé en brandissant une grande carte de la Palestine telle que voulue par les États-Unis lors d’un discours qui a semblé parfois décousu. « Nous avons rejeté ce plan car Jérusalem-Est ne ferait pas partie de la Palestine, et cela suffit pour le refuser », a précisé Mahmoud Abbas. Il ferait de la Palestine « un État fragmenté », sans contrôle aérien, sans contrôle maritime. « Qui parmi vous accepterait un tel État ? » a demandé aux membres du Conseil le président palestinien en évoquant une situation « d’apartheid » et l’absence de souveraineté pour son peuple.

Le renoncement au vote d’une résolution en présence de ce dirigeant représente un revers sérieux pour les Palestiniens, même s’ils assurent que les négociations sur le texte entamées la semaine dernière vont se poursuivre. Ils expliquent aussi avoir voulu ménager leurs soutiens au Conseil de sécurité qui ont été mis sous une très forte pression des États-Unis pour ne pas approuver de résolution.

Selon un diplomate occidental, Washington a menacé de « mesures de rétorsion », notamment financières, les pays qui se positionneraient contre les États-Unis.

Le projet de Trump retient une « solution à deux États » et propose de créer une capitale d’un État palestinien à Abou Dis, un faubourg de Jérusalem, alors que les Palestiniens veulent faire de l’ensemble de Jérusalem-Est la capitale de leur État. Il intègre aussi une annexion des colonies israéliennes ainsi que de la vallée du Jourdain en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, avec des frontières en rupture avec les lignes tracées à l’époque. Il prévoit aussi un État démilitarisé pour la Palestine altérant sa souveraineté.

« Ce sont nos territoires », a asséné devant le Conseil de sécurité Mahmoud Abbas. « Qu’est-ce qui vous donne le droit de les annexer ? » a-t-il demandé aux Israéliens en appelant « la communauté internationale à faire pression sur Israël » pour empêcher cette perspective qui pourrait intervenir au lendemain des prochaines élections israéliennes début mars.

Mahmoud Abbas a réaffirmé que « les États-Unis ne pouvaient plus être les seuls médiateurs » pour une paix au Proche-Orient. Il a appelé le « quartette (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) et les membres du Conseil de sécurité à organiser une conférence internationale de paix », sans autre précision.

Source : AFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé solennellement hier devant le Conseil de sécurité de l’ONU rejeter le plan de paix israélo-américain, qui ferait d’un État palestinien un « gruyère suisse », après avoir renoncé la veille à un vote d’une résolution faute de soutien international suffisant. « Nous rejetons le plan...

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