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Dernières Infos - Liban

Les Marada accorderont la confiance au gouvernement Diab

Le chef des Marada, Sleiman Frangié, le 7 décembre 2015. Photo d'archives REUTERS/Omar Ibrahim

Le chef du courant des Marada, le leader maronite Sleiman Frangié, a annoncé samedi que sa formation accordera sa confiance au gouvernement du Premier ministre Hassane Diab, tout en émettant des réserves au sujet du plan concernant le secteur de l'électricité qu'entend appliquer le nouveau cabinet, largement rejeté par la contestation populaire déclenchée le 17 octobre.

"Nous accordons la confiance au gouvernement sur base de sa représentativité politique et non pour le plan de l'électricité proposé", a écrit M. Frangié sur Twitter.

Mardi et mercredi, les députés libanais débattront de la teneur de la déclaration ministérielle approuvée jeudi par le cabinet afin d'obtenir la confiance du Parlement. Plusieurs formations politiques ont annoncé au cours des derniers jours qu'ils ne voteront pas en faveur du gouvernement, notamment le Courant du Futur (de l'ancien chef de l'Exécutif Saad Hariri), les Forces libanaises (du leader chrétien Samir Geagea) et le Parti socialiste progressiste (du chef druze Walid Joumblatt). Une large partie de la contestation dans la rue rejette d'ores et déjà la cabinet Diab, estimant qu'il est illégitime et qu'il représente la classe politique traditionnelle.

Le gouvernement de Hassane Diab a prévu, dans sa déclaration, de mettre en œuvre le plan de réforme du secteur de l'électricité de l'ex-ministre de l’Énergie, Nada Boustani, approuvé par le précédent gouvernement de Saad Hariri en avril dernier. La réforme de ce secteur est l’un des chantiers majeurs du gouvernement. Électricité du Liban, très gourmande en avances du Trésor, ne dispose pas de capacités suffisantes pour satisfaire la demande, ce qui oblige les Libanais à avoir recours à des générateurs privés pendant les heures de coupure du courant. Le plan de réforme préparé par Nada Boustani et que son successeur Raymond Ghajar prévoit de poursuivre comprend trois phases : une première visant à progressivement réduire les déficits, une deuxième prévoyant la construction de centrales temporaires puis définitives, et enfin une troisième consistant à augmenter les tarifs.

Le Liban traverse sa plus grave crise économique et financière depuis 30 ans, couplée à une révolte populaire sans précédent déclenchée le 17 octobre, qui avait provoqué la chute du gouvernement de Saad Hariri. Le pays connaît une importante crise de liquidités depuis plusieurs mois. En raison de cette crise, le taux de change de la livre libanaise face au dollar a grimpé en flèche auprès des changeurs. Face à cette crise, les banques du pays ont imposé une série de restrictions à leurs clients et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, cherche à réglementer ces restrictions. Cette détérioration économique s'est également traduite ces derniers mois par des licenciements en masse.

Le chef du courant des Marada, le leader maronite Sleiman Frangié, a annoncé samedi que sa formation accordera sa confiance au gouvernement du Premier ministre Hassane Diab, tout en émettant des réserves au sujet du plan concernant le secteur de l'électricité qu'entend appliquer le nouveau cabinet, largement rejeté par la contestation populaire déclenchée le 17 octobre."Nous accordons la...