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À La Une - Syrie

Les forces du régime "aux portes" d'une ville-clé dans la province d'Idleb

Sept villages et localités situés dans le sud de la province repris ces dernières 24 heures.

Vue générale de Maaret al-Noomane, le 25 janvier 2020. AFP / Omar HAJ KADOUR

Les forces du régime syrien ont encore progressé dimanche vers Maaret al-Noomane, deuxième ville de la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, a annoncé une ONG. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les forces du régime ont pris durant les dernières 24 heures sept villages et localités situés dans le sud de la province d'Idleb et se trouvent désormais à quelques centaines de mètres de Maaret al-Noomane, tenue par les jihadistes.

La province d'Idleb et des secteurs des provinces voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié constituent le dernier grand bastion échappant au contrôle de Damas, qui a maintes fois exprimé son intention de le reprendre. La région est dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda. Des groupes rebelles y sont aussi présents.

La ville de Maarat al-Noomane est d'autant plus stratégique qu'elle se situe sur l'autoroute reliant Alep à Damas. Les forces du régime sont désormais "aux abords de la ville", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Le quotidien Al-Watan, proche du régime, a également indiqué dimanche que l'armée syrienne était désormais "aux portes de Maaret al-Noomane".

Les forces du régime, soutenues par l'aviation russe, ont intensifié leurs attaques sur le sud de la province d'Idleb depuis décembre. Depuis cette date, 358.000 personnes ont été déplacées, en grande majorité des femmes et des enfants, selon l'ONU. Cette escalade coïncide avec un récent regain d'attaques menées par le régime dans l'ouest de la province d'Alep, également dominé par les jihadistes et des rebelles, qui jouxte la province d'Idleb.

Citant une source militaire, l'agence officielle Sana a indiqué dimanche que l'offensive en cours dans l'ouest d'Alep et le sud d'Idleb "comprendra de vastes opérations sur le terrain qui ne s'arrêteront pas avant l'éradication du terrorisme".

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a condamné dimanche l'escalade des violences dans les deux provinces. "Tous les jours, des milliers de personnes sont forcées de fuir et d'effectuer un voyage périlleux sans pouvoir s'abriter, avec peu de nourriture et des soins médicaux limités", a écrit le CICR sur Twitter. "Ils veulent simplement survivre, eux et leurs enfants", a ajouté l'organisation.

Un cessez-le-feu annoncé en janvier par Moscou, allié du régime syrien, est resté lettre morte.

Le pouvoir syrien, qui contrôle désormais plus de 70% du pays, a maintes fois exprimé sa détermination à reconquérir la région d'Idleb, où vivent environ trois millions de personnes. Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par Damas, a fait plus de 380.000 morts dont plus de 115.000 civils, et des millions de déplacés et réfugiés.



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