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À La Une - Liban

“Je me considère comme incorruptible" : ce qu’ils ont dit au troisième jour des passations de pouvoir


Passation de pouvoir entre la ministre sortante de la réforme administrative, May Chidiac, et son successeur Damien Kattar. Photo Dalati et Nohra

Les cérémonies de passation de pouvoir entre ministres sortants et nouveaux ministres du gouvernement de Hassane Diab se sont poursuivies vendredi au sein des différents ministères. Voici les principales déclarations :


Au ministère de l'Agriculture, le ministre sortant, Hassan Lakkis, a passé le relais au ministre Abbas Mortada. Lors de la cérémonie, Hassan Lakkis a souligné que "le secteur agricole est important, la moitié du peuple libanais en dépend, mais il est malheureusement négligé" au Liban. Il a appelé l'Etat à concentrer ses efforts sur l'agriculture. Pour sa part, M. Mortada a  affirmé que son mandat serait dans la continuité de celui de son prédécesseur. Il a souligné qu'il allait développer "des plans de travail" pour son ministère, considéré comme "la pierre angulaire" de la nouvelle période qui vise à "surmonter les conditions de vie difficiles" des Libanais. Il a encore annoncé qu'il allait faire de la sécurité alimentaire une priorité de son mandat. 

Au ministère du Travail, le ministre sortant Camille Abousleimane a passé le relais à Lamia Douaihy. M. Abousleimane a dénoncé à cette occasion "le clientélisme et la corruption" au Liban, indiquant avoir remis à Mme Douaihy un rapport détaillé portant sur les différents projets lancés par son ministère. De son côté, la ministre a déclaré qu'elle s'opposerait à "tous les cas de corruption et d'échanges de pots-de-vin", ajoutant qu'elle allait œuvrer à inverser la courbe du chômage et réguler l'embauche de la main d'oeuvre étrangère.

Au ministère des Déplacés, Ghassan Atallah a passé le relais à la nouvelle ministre Ghada Chreim Ata. Cette dernière a espéré qu'elle serait "la dernière ministre des déplacés et qu'une page douloureuse de l'histoire libanaise se tournerait enfin".

Au ministère de l'Education, Akram Chehayeb a passé le relais au ministre Tarek Majzoub. "Nous nous sommes battus, au Parlement et en Conseil des ministres, pour garantir les droits des contractuels, notamment en ce qui concerne leur affiliation à la sécurité sociale, nous n'avons pas obtenu de résultat mais allons assurer le suivi" de ce dossier, a déclaré M. Chehayeb. Il a rappelé avoir, au cours de son mandat, fait fermer des écoles privées non conformes aux normes réglementaires, malgré les pressions politiques, et soutenu la scolarisation des enfants réfugiés dans les écoles publiques, en coopération avec l'Unicef. De son côté, M. Majzoub a déclaré que "l'éducation est la base sur laquelle on construit le futur et les futures générations", promettant qu'il allait oeuvrer afin que les établissements scolaires du Liban "fournissent à tous un enseignement de qualité". 

Au ministère de l'Energie, Nada Boustani a passé le relais au ministre Raymond Ghajar. Elle a souligné avoir, au cours de son mandat, "modernisé le plan de réforme du secteur de l'électricité". Elle a estimé que des changements peuvent être apportés à ce plan "à la lumière des circonstances économiques actuelles", mais que les fondements des réformes ne peuvent pas être changée, indiquant que ces réformes "ont été développées sur une base scientifique et technique, avec des experts internationaux indépendants". Le ministre Ghajar a salué de son côté "des réalisations non-négligeables" au sein de ce secteur. 

Au ministère d'Etat pour la Réforme administrative, May Chidiac a passé le relais à Damien Kattar. Mme Chidiac a espéré que la stratégie permettant d'assurer la transition numérique dans les administrations libanaises sera intégrée à la déclaration ministérielle et que "les négociations se poursuivront avec les organisations donatrices, afin que le financement des projets de développement soit mieux contrôlé". De son côté, le ministre Kattar a promis de "toujours respecter la loi", soulignant qu'il se considérait comme un responsable "incorruptible". 

Au ministère de la Culture, Mohammad Daoud a passé le relais au ministre Imad Mortada, qui détient également le portefeuille de l'Agriculture. Ce dernier a affirmé, lors de la cérémonie, que le ministère de la Culture est lié "à tous les ministères" et qu'il fait partie "de l'identité des Libanais". "Toutes les activités que nous entreprendrons dans le cadre de notre mandat à la Culture seront menées au service de la nation et de la société", a-t-il ajouté.

Au ministère des Affaires sociales, Richard Kouyoumjian a passé le relais au ministre Ramzi Moucharrafiyé. M. Kouyoumjian a rappelé avoir tout fait au cours de son mandat pour augmenter le budget accordé au ministère "afin de pouvoir soutenir les organisations parrainées par l'Etat, notamment celles qui s'occupent de personnes handicapées". De son côté, le ministre Moucharrafiyé a déclaré que "le seul objectif du ministère est d'aider le pays". "Il faut sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons", a-t-il ajouté.

Au ministère du Tourisme, Avédis Guidanian a passé le relais au ministre Ramzi Moucharrafiyé, qui occupe également le poste de ministre des Affaires sociales. Prenant la parole lors de la cérémonie de passation, M. Guidanian a estimé que "le ministère du Tourisme est une ministère régalien parce qu'il assure des rentrées d'argent au pays". Il a espéré que "la situation de crise actuelle" se termine bientôt afin de permettre "le retour du tourisme". De son côté, M. Moucharrafiyé a affirmé qu'il "encourage le tourisme interne", et compte développer le secteur du tourisme médical. 

Le gouvernement de Hassane Diab, dont la formation officielle a été annoncée mardi soir, succède au cabinet Hariri, qui a démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue, qui est agitée par un mouvement de révolte depuis le 17 octobre.

Les cérémonies de passation de pouvoir entre ministres sortants et nouveaux ministres du gouvernement de Hassane Diab se sont poursuivies vendredi au sein des différents ministères. Voici les principales déclarations : Au ministère de l'Agriculture, le ministre sortant, Hassan Lakkis, a passé le relais au ministre Abbas Mortada. Lors de la cérémonie, Hassan Lakkis a souligné que "le...

commentaires (4)

On dirait que le grand gagnant dans tout ça est Hollywood avec tout le brouhaha cérémonial de passation de pouvoir! Le cabinet précédent était"au travail" celui là semble être "au plaisir"...

Wlek Sanferlou

22 h 25, le 24 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • On dirait que le grand gagnant dans tout ça est Hollywood avec tout le brouhaha cérémonial de passation de pouvoir! Le cabinet précédent était"au travail" celui là semble être "au plaisir"...

    Wlek Sanferlou

    22 h 25, le 24 janvier 2020

  • TOUTES ET TOUS JUSQU,A PREUVE DU CONTRAIRE. SOUHAITONS QU,ELLES ET QU,ILS SOIENT VRAIMENT INDEPENDANTS ET QUE LE PEUPLE LEUR DONNE UNE CHANCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 50, le 24 janvier 2020

  • Un bon point pour le ministère des déplacés.

    Desperados

    19 h 40, le 24 janvier 2020

  • Hassan Lakkis : "Le secteur agricole est important mais il est malheureusement négligé au Liban". Le sud du Liban était le jardin d'Eden des agrumes et du tabac tout comme la Békaa était le grenier de Rome. Mais les choses ont changé depuis qu'un pays étranger estentré dans la danse macabre des guerres des autres sur notre territoire, les Sudistes ont échangé la charrue, la pelle, la faucille, le sécateur par le kalachnikov. J'ai vu dernièrement à la TV française, un documentaire sur l'agriculture dans l'ex-Désert du Neguev... Ils inondent l'Europe de légumes et fruits produits dans l'ex-Désert du Néguev ex-palestinien.

    Un Libanais

    19 h 36, le 24 janvier 2020

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