La contestation populaire n’a pas attendu longtemps pour rejeter le nouveau gouvernement annoncé hier au palais de Baabda, par des manifestations et des fermetures de routes dans les différentes régions. Des pneus incendiés, des scènes de colère et des slogans de la révolution ont accueilli la naissance de la nouvelle formation, jugée comme une continuité des gouvernements précédents, sans indépendance véritable.
Avant même l’annonce officielle de la formation du gouvernement de Hassane Diab, des contestataires s’étaient rassemblés dans le centre-ville de Beyrouth, où les forces de l’ordre avaient pris des mesures de sécurité afin de bloquer les accès au Parlement. La manifestation, qui avait commencé dans le calme, a dégénéré dans la nuit en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Les protestataires tentaient de retirer les barbelés pour avoir accès à la place de l’Étoile. Ils ont jeté des pierres en direction des forces antiémeute, postées sur la place.
Les manifestants étaient également présents en nombre sur la place al-Nour à Tripoli et ils avaient tôt fait de bloquer l’autoroute qui relie la ville à Beyrouth. Des routes ont été fermées dans le Koura également. À Saïda, des jeunes se sont rassemblés sur la place Élia qu’ils ont bloquée ainsi que d’autres routes dans la ville.
À Beyrouth et ailleurs, nombreuses étaient les routes bloquées à l’aide de pneus enflammés, notamment au niveau de la voie-express du Ring à Beyrouth et dans les régions à majorité sunnite (Cola à Beyrouth, Beddaoui à Tripoli, Taalabaya dans la Békaa...), alors que des appels à faire chuter le nouveau gouvernement dans la rue étaient lancés sur les réseaux sociaux. Des routes ont également été bloquées à Rachaya.
Au nord de Beyrouth, l’autoroute au niveau de Jounieh et de Zouk, at été fermée à la circulation durant la nuit par des manifestants en colère, à l’aide de pneus enflammés.
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