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Sport - Tennis

La fumée des incendies jette un voile de doute sur l’Open d’Australie

Derniers préparatifs avant l’Open d’Australie à Melbourne. À l’arrière-plan, la Rod Laver Arena encerclée par les fumées toxiques des incendies qui ravagent l’île-continent. William West/AFP

Abandon lors des qualifications, joueuse nécessitant une assistance médicale, entraînements suspendus : les fumées toxiques des incendies qui ravagent l’Australie perturbent la préparation du premier tournoi du grand chelem de la saison, dont le maintien pose question.

À moins d’une semaine du début du prestigieux tournoi de Melbourne (20 janvier-2 février), la qualité de l’air s’est considérablement dégradée et a fait ses premières victimes, dont la joueuse slovène Dalila Jakupovic, contrainte de renoncer à poursuivre les qualifications. Prise de violentes quintes de toux, la 180e joueuse mondiale, âgée de 28 ans, a arrêté hier son duel face à la joueuse suisse Stephanie Vögele, alors qu’elle avait remporté le 1er set et était menée d’un jeu dans le 2e (6-4, 5-6). « J’ai vraiment eu peur de m’effondrer. C’est pour ça que je me suis agenouillée sur le court, je ne pouvais plus marcher. Ce n’est pas sain pour nous. Je pensais que nous n’allions pas jouer aujourd’hui, mais nous n’avions pas beaucoup le choix », a expliqué Jakupovic, alors que la gestion des organisateurs fait polémique. Dans la même veine, la joueuse canadienne Eugenie Bouchard a eu recours au médecin sur le court en raison de douleurs à la poitrine, vraisemblablement dues à des difficultés respiratoires. Mais elle a pu terminer son match et se qualifier pour le 2e tour des qualifications.

Outre la qualité de l’air jugée « dangereuse » hier par les autorités de Melbourne, qui ont conseillé aux habitants de la ville de « rester à l’intérieur portes et fenêtres fermées », la chaleur de l’été australien a rendu les conditions de jeu particulièrement compliquées. Par mesure de précaution, les organisateurs ont choisi de suspendre les entraînements à Melbourne, mais pas les qualifications, décision qui courrouce des joueuses et joueurs. « Je suis choquée de voir que les matches de qualification ont commencé à l’Open d’Australie. Qu’en est-il de la santé des personnes qui travaillent ici, notamment les enfants qui ramassent les balles ? » a tweeté la joueuse luxembourgeoise Mandy Minella. « Pourquoi devons-nous attendre quelque chose de grave pour faire quelque chose ? » a également tweeté la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, n° 5 mondiale. « Quand on trouve des médecins qui affirment que jouer par 45 °C n’est pas dangereux (…) et des juges arbitres qui affirment que l’herbe mouillée n’est pas glissante à Wimbledon, on doit bien pouvoir trouver un expert qui certifie que la qualité de l’air est suffisante, non ? » a quant à lui ironisé le joueur français Gilles Simon sur les réseaux sociaux.

Maria Sharapova (ancienne n° 1 mondiale) a elle aussi préféré abandonner hier, évoquant des conditions de jeu « extrêmes ». Le joueur américain Noah Rubin s’est pour sa part plaint, sur Twitter, de ne pas avoir été mis au courant des conditions sanitaires, jugeant « inquiétant » ce « manque d’information ». Le patron du tournoi, Craig Tiley, a balayé les critiques en affirmant que « tout le monde a reçu un e-mail ». Tiley avait affirmé la semaine dernière qu’une annulation de l’Open d’Australie, qui serait une première depuis la Seconde Guerre mondiale, était peu probable, alors que le n° 2 mondial Novak Djokovic, président du Conseil des joueurs au sein de l’ATP, avait estimé que cette question devait être posée.

Source : AFP

Abandon lors des qualifications, joueuse nécessitant une assistance médicale, entraînements suspendus : les fumées toxiques des incendies qui ravagent l’Australie perturbent la préparation du premier tournoi du grand chelem de la saison, dont le maintien pose question.À moins d’une semaine du début du prestigieux tournoi de Melbourne (20 janvier-2 février), la qualité de l’air...

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