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Monde - Israël

Les partis de gauche s’allient pour contrer Netanyahu

Le chef du parti centriste Bleu-Blanc Benny Gantz, farouche opposant au Premier ministre, s’est félicité hier de cette décision.

Le chef du Parti travailliste, Amir Peretz, hier à Tel-Aviv. Nir Elias/File Photo/Reuters

Les deux grands partis traditionnels de la gauche israélienne ont annoncé hier leur alliance en vue des élections législatives du 2 mars avec l’objectif de contrer le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu, d’ailleurs inculpé pour corruption par la justice. Le chef du Parti travailliste, Amir Peretz, et celui du parti Meretz, Nitsan Horowitz, se présenteront sur une liste commune lors des prochaines élections, les troisièmes en moins d’un an pour Israël qui tente de sortir de la plus importante crise politique de son histoire moderne.

« Peretz et Horowitz comptent mettre l’accent sur le message d’union et sur l’espoir de changement politique qui sera le cœur social et la direction politique du prochain gouvernement après la fin de l’ère Netanyahu », ont indiqué les deux formations dans un communiqué conjoint. La scène politique israélienne est en pleine ébullition avant les nouvelles législatives, convoquées après l’échec de M. Netanyahu et de son rival centriste Benny Gantz à former un gouvernement de coalition à l’issue des dernières élections de septembre.

La liste unie du Parti travailliste et de la formation Gesher et le parti Meretz ont obtenu respectivement 6 et 5 sièges aux élections de septembre et s’étaient ensuite alliés au centriste Benny Gantz dans l’espoir de chasser du pouvoir Benjamin Netanyahu, plus pérenne des Premiers ministres de l’histoire israélienne. Mais ils n’étaient pas parvenus à former un gouvernement. Dans le système proportionnel israélien, les partis doivent obtenir au moins 3,25 % des voix pour faire leur entrée au Parlement, la Knesset, un seuil qui leur confère 4 sièges sur les 120 de la chambre. En s’alliant, les deux partis de gauche cherchent ainsi à éviter des déperditions de voix en s’assurant, ensemble, de dépasser ce seuil d’éligibilité.

Union « responsable »

Le chef du parti centriste Bleu-Blanc Benny Gantz, farouche opposant au Premier ministre, s’est félicité hier de cette alliance de la gauche qu’il a qualifiée de « responsable » car consolidant leurs appuis et donc le camp anti-Netanyhau.

« Il devait y avoir un parti à la gauche de Bleu-Blanc (...) en étant réunis, cela leur confère une plus grande protection » pour atteindre le seuil d’éligibilité, a déclaré M.Gantz.

« Pour avoir une chance de remplacer Netanyahu, les choses que nous avons en commun sont plus importantes que nos différences », a déclaré Amir Peretz lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Horowitz, à Tel-Aviv.

De son côté, Nitzan Horowitz a envoyé une pique au dirigeant de Bleu-Blanc, suggérant que les électeurs anti-Netanyahu qui veulent voter à droite peuvent toujours « voter pour Bleu-Blanc ». Cette union de la gauche a provoqué des appels de personnalités de droite en direction de petites formations de la droite radicale pour former une liste unique qui soutiendrait le Likoud de Benjamin Netanyahu dans une éventuelle coalition.

Inculpé pour corruption, malversations et abus de confiance dans trois affaires, le Premier ministre a demandé début janvier au Parlement de lui voter l’immunité au terme des prochaines élections, M. Netanyahu visant sur sa victoire pour ainsi se protéger de la justice. Mais les partis d’opposition, menés par la gauche et le centriste Gantz, ont convaincu une majorité de députés et le conseiller juridique du Parlement de former un comité parlementaire chargé d’étudier la demande d’immunité du Premier ministre avant les élections de mars prochain. Or, en l’état actuel, M. Netanyahu ne dispose pas d’une majorité d’appuis au Parlement et sa demande d’immunité risque donc d’être rejetée par les élus.

Source : AFP

Les deux grands partis traditionnels de la gauche israélienne ont annoncé hier leur alliance en vue des élections législatives du 2 mars avec l’objectif de contrer le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu, d’ailleurs inculpé pour corruption par la justice. Le chef du Parti travailliste, Amir Peretz, et celui du parti Meretz, Nitsan Horowitz, se présenteront sur une liste commune...
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