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À La Une - Ressources

Israël : début de la production du méga-projet gazier Leviathan

"Le plus important projet énergétique de l'histoire d'Israël", a extrait ses premières vapeurs d'or bleu avec l'ambition de faire de l'Etat hébreu une "puissance" énergétique régionale.

Le gisement offshore israélien de Leviathan, le 31 décembre 2019. AFP / JACK GUEZ

Après une décennie de travaux et des milliards investis, le gisement gazier de Leviathan, "plus important projet énergétique de l'histoire d'Israël", a extrait mardi ses premières vapeurs d'or bleu avec l'ambition de faire de l'Etat hébreu une "puissance" énergétique régionale.

Découvert en 2010, ce gisement en Méditerranée renferme des ressources exploitables chiffrées à environ 605 milliards de m3 de gaz naturel, selon le consortium israélo-américain qui pilote ce projet.

"Pour la première fois de son histoire, Israël est une puissance énergétique, à la fois capable de suffire à ses besoins, d'obtenir son indépendance énergétique et d'exporter du gaz naturel vers ses voisins afin de renforcer sa position régionale", a déclaré Yossi Abu, le PDG de la société israélienne Delek, membre du consortium exploitant Leviathan.

Delek avait indiqué récemment à l'AFP que l'exportation de ce gaz vers l'Egypte devait débuter dès le 1er janvier, via le pipeline sous-marin EMG reliant la ville israélienne d'Ashkelon à El-Arich, en Egypte, en contournant la bande de Gaza, sous contrôle des islamistes du Hamas.

Le consortium exploitant Leviathan a signé un accord évalué à plus de 15 milliards de dollars (13,3 milliards d'euros) avec le groupe égyptien Dolphinus pour de l'approvisionnement en gaz naturel sur 10 ans.

Israël avait déjà acheté du gaz à son voisin égyptien et vendu à la Jordanie --seul autre pays arabe avec lequel l'Etat hébreu a un accord de paix-- mais c'est la première fois que l'Etat hébreu exporte son trésor bleu vers le pays des pharaons.

L'exportation de gaz vers l'Egypte est "la plus importante coopération économique" entre les deux pays depuis la signature de leur accord de paix il y a 40 ans, s'est d'ailleurs félicité le ministre israélien de l'Energie, Yuval Steinitz.


(Lire aussi : Projet du gazoduc EastMed reliant Israël à l'Europe : quel impact sur le Liban ?)


Vers l'Ouest

Le développement du gisement gazier Leviathan, qui a nécessité des investissements de 3,6 milliards de dollars selon le consortium formé aussi du groupe américain Noble et de la société locale Ratio, doit permettre à Israël de resserrer ses relations avec d'autres Etats du bassin méditerranéen.

Après l'Egypte, Israël doit signer jeudi à Athènes un accord sur le projet de gazoduc EastMed avec la Grèce et Chypre.

Ce pipeline de 2.000 kilomètres doit permettre d'acheminer entre 9 et 11 milliards de m3 de gaz naturel par an depuis les réserves offshores au large de Chypre et d'Israël vers la Grèce, ainsi que vers l'Italie et d'autres pays du sud-est de l'Europe grâce aux gazoducs Poseïdon et IGB.

Ce nouvel accord intervient sur fond de tensions après la récente signature d'un accord maritime entre la Turquie et le Gouvernement libyen d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU. Cet accord a été vivement condamné par plusieurs pays car il permet à Ankara de revendiquer des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale riches en hydrocarbures.


Contestation intérieure

Localisé à quelque 130 kilomètres à l'ouest du port israélien de Haïfa, Leviathan est relié par deux gazoducs sous-marins à sa plateforme d'exploitation, située à dix kilomètres des côtes, ce qui suscite des craintes chez une partie de la population israélienne.

Mardi, plus de 200 manifestants se sont réunis dans la métropole économique Tel-Aviv pour dénoncer ce projet, un mouvement de contestation qui a aussi des appuis dans les villes côtières comme Hof Carmel, où des habitants craignent la contamination de l'écosystème par l'usage de produits chimiques nécessaires au rinçage des tuyaux de la plateforme pour son entrée en production.

"C'est un jour sombre pour les habitants de Hof Carmel et pour les citoyens d'Israël. Cette plateforme va polluer au moins à court terme", a déclaré à l'AFP Ofer, un résident de cette ville côtière.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a passé la dernière décennie au pouvoir et est actuellement en campagne en vue des législatives du 2 mars --les troisièmes en moins d'un an après deux scrutins n'ayant pas réussi à faire de vainqueur clair-- a promis une réduction de la facture d'électricité des Israéliens avec l'entrée en production de Leviathan.

"Je me bats depuis des années pour extraire le gaz du sol et ce, contre l'opposition farouche de nos rivaux politiques. Aujourd'hui, nous avons marqué l'Histoire (...) le prix de l'électricité a déjà baissé d'environ 17% depuis 2013 et va encore baisser au cours de l'année à venir grâce au gaz naturel, qui fait d'Israël une puissance régionale", a-t-il déclaré dans un message publié sur sa page Facebook.


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Après une décennie de travaux et des milliards investis, le gisement gazier de Leviathan, "plus important projet énergétique de l'histoire d'Israël", a extrait mardi ses premières vapeurs d'or bleu avec l'ambition de faire de l'Etat hébreu une "puissance" énergétique régionale.Découvert en 2010, ce gisement en Méditerranée renferme des ressources exploitables chiffrées à environ...

commentaires (7)

QUE LA TURQUIE OSE S,Y INTERPOSER SI L,APPRENTI MINI SULTAN EN A -DES-MACHINS- POUR LE FAIRE.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 59, le 02 janvier 2020

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Commentaires (7)

  • QUE LA TURQUIE OSE S,Y INTERPOSER SI L,APPRENTI MINI SULTAN EN A -DES-MACHINS- POUR LE FAIRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 59, le 02 janvier 2020

  • "Laviathan en Israél, les bateaux turcs au Liban". Pendant que les Druzes s'unissent pour revendiquer un ministère régalien, que le tandem Amal-Hezbollah, par ordres venus d'ailleurs torpillent toutes les solutions afin de former un nouveau gouvernement, que le CPL hérité sans combat par le gendre Bassilo-parleur, perpétuel candidat à l'étroit strapontin du beau-père, que le bazar des quotes-parts des revenus des hydrocarbures offshore bat son plein, Israél siphonne notre pétrole à quelques centimètres de nos limites internationales. La lumière des bateaux turcs au Liban. La lumière des hydrocarbures en face de nos côtes pour Israél, l'Egypte et la Jordanie.

    Un Libanais

    17 h 57, le 01 janvier 2020

  • Et nous?

    El moughtareb

    16 h 53, le 01 janvier 2020

  • Tout ça pendant que les dirigeants libanais se crêpent le chignon pour garder leurs sièges et engloutir les milliards qui auraient dûs servir comme investissement pour construire une plate forme depuis déjà dix ans et commencer à exploiter le trésor que la nature nous a offerte comme tous les trésors naturels d'ailleurs qu'ils ont transformés en poubelles et marécages géants empestant leur puanteur de corrompus qui préfèrent quémender et se soumettre à leurs donneurs plutôt que de bâtir avec le peuple une oasis dans ce désert infesté de scorpions et de serpents Nous sommes plus qu'amers de voir qu'ils continuent de vouloir réduire ce pays à un champ de bataille entre des états qui ne souhaitent qu'une chose, voir le Liban transformé en dépôts d'armes et de milices ignares pour semer la zizanie, la violence, la guerre et la mort et sa destruction totale aidés par leurs alliés vendus au sein de l'état. Avides de pouvoir, d'argent et de titres pompants, ils nous mènent dans les ténèbres pendant que les responsables politiques d'autres pays s'attellent à édifier un paradis pour leur peuple. La révolution doit impérativement les empêcher de mettre leurs projets à exécution. Le peuple libanais doit se battre farouchement pour accéderà ce à quoi il aspire depuis des décennies. LEUR LIBERTÉ ET LEUR DIGNITÉ ET RECONQUÉRIR TOUTEs CES RÉGIONS GANGRENEES PAR DES ZAÏMS PITOYABLES Les libanais méritent mieux que ces pourritures qui veulent Les dominer.

    Sissi zayyat

    16 h 24, le 01 janvier 2020

  • Et nous, encore à la traîne. Ils se sont surement pas entendus sur la répartition du gâteau. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils tardent à partir.

    Citoyen

    15 h 46, le 01 janvier 2020

  • Les Libanais n'ont rien compris et surtout le Hezbollah et les Ayatollah, le pays Sioniste est devenu une puissance , et le Hezbollah veut faire la guerre , en Italien ont dit " matti da legare " fous a liés

    Eleni Caridopoulou

    12 h 45, le 01 janvier 2020

  • "Après une décennie de travaux et des milliards investis..." Bon ben ce n’est pas demain que nous allons commencer à profiter de nos gisements. Surtout que nos ‘dirigeants’ ont d’autres priorités beaucoup plus importantes: comment se partager la peau de l’ours avant même de l’avoir tué...

    Gros Gnon

    07 h 25, le 01 janvier 2020

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