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Liban - Intempéries

La tempête Loulou provoque de nombreux dégâts dans tout le Liban

Sept personnes ont été tuées dans des accidents de la route au cours des trois derniers jours.

Un pan de la route reliant les localités de Bjedrafel et Ajdebra s’est effondré, provoquant une fermeture partielle des voies de circulation. Photo Ani

D’une tempête à l’autre, les mêmes spectacles de désolation se répètent : routes transformées en torrents, vergers, habitations et commerces inondés, véhicules tombés en panne, éboulements et, dans le cas de la tempête Loulou, pas moins que sept décès dans des accidents de la route.

H.A. a ainsi été tué hier dans un accident survenu sur la route reliant Zahrani à Sarafand, au Liban-Sud. Deux autres personnes ont perdu la vie hier matin à Aïn Bourday, dans la région de Baalbeck, lorsque la voiture dans laquelle ils se trouvaient est sortie de la route et s’est renversée sur une voie en contrebas. Quatre autres personnes ont été tuées mercredi dans le Akkar, dans les environs du carrefour de Charbila.

Loulou, qui frappe le pays depuis mardi soir et devrait régresser dès cet-après midi, a poussé la Sûreté générale à reporter sa dernière opération de rapatriement de réfugiés syriens pour l’année 2019 au départ de Tripoli, au Liban-Nord, les bus devant arriver de Syrie n’ayant pas pu venir chercher les personnes souhaitant rentrer dans leur pays.


(Reportage : Une partie de l'unique cimetière juif de Beyrouth s’affaisse à cause des pluies)


Inondations et éboulements
Les dégâts occasionnés par la tempête ont pratiquement touché toutes les régions. À Beyrouth, le vent a arraché et causé des dégâts dans de nombreuses tentes. Dans le quartier de Ras el-Nabeh, un glissement de terrain a provoqué l’éboulement d’une partie du cimetière juif, ne provoquant que des dégâts matériels (voir par ailleurs). À Ghobeyri, l’eau de pluie mélangée à celle des égouts a inondé les routes, notamment au niveau du Saint-Simon. La municipalité de la localité tentait hier dans l’après-midi de dégager les voies. De plus, l’eau a pénétré dans les maisons construites illégalement sous le niveau de la route.

Par ailleurs, l’autoroute menant vers le Sud était très encombrée au niveau de Khaldé, Costa Brava et Ouzaï. Cet axe a été inondé à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, provoquant des heures d’attente pour les automobilistes coincés.

Toujours à Beyrouth, les habitants du quartier de Aïn Mreissé ont vu mardi une partie du mur soutenant la corniche maritime s’effondrer sous le coup de hautes vagues, qui venaient s’abattre sur les voitures parquées au bord de la route.

Le président du conseil municipal de Beyrouth, Jamal Itani, s’est rendu sur les lieux mercredi et y a fait placer des barrières de protection. « Le mur a été construit il y a quinze ans et il est entretenu de manière régulière », a-t-il pourtant assuré.

Dans le Kesrouan, d’immenses trombes d’eau ont recouvert une portion de l’autoroute Sarba-Jounieh, provoquant d’importants embouteillages. Sur la route de Jeïta, des blocs de pierre sont tombés, écrasant l’avant d’une voiture qui y était garée. En fin d’après-midi, les éboulements de pierres et de sable ont coupé pendant quelques heures la route principale de Harissa. À Nahr el-Kalb, la Défense civile est venue en aide à plusieurs véhicules coincés par la montée rapide des eaux.

Du côté de Batroun, au Liban-Nord, un pan de la route reliant les localités de Bjedrafel et Ajdebra s’est effondré, forçant une fermeture partielle des voies de circulation. Dans la même région, de gros blocs de pierre et de la terre provenant des bas-côtés de la route maritime menant du tunnel de Hamate à Heri se sont écroulés sur la route, conduisant également à une fermeture partielle de l’axe.

Dans le Akkar, les averses et les vents, qui ont atteint près de 80 km/h, ont endommagé les champs et installations agricoles. Sur le littoral de cette région, des vagues de cinq mètres de haut ont englouti certains logements, obligeant les habitants à abandonner les lieux.

Toujours au Akkar, les autorités ont interdit aux véhicules de circuler sur l’axe reliant Wata Mechmech à Marjhine, bloqué dans les deux sens après d’importantes chutes de neige. La route entre Fnaydek et Qobeyate était également impraticable hier en raison des neiges. À Batroun, l’eau de la source de Dallé et Ghwawit, qui alimente la région, a été mélangée à une matière noire de laquelle émanait des odeurs nauséabondes, ce qui a poussé les autorités à couper l’eau.


Dans les autres régions
Le même spectacle se répétait dans le Chouf où la route de Maasser el-Chouf-Kefraya a été coupée par la neige. Sur la route de Sannine-Zahlé, des civils coincés dans six voitures bloquées dans la neige ont été secourus.

Au Liban-Sud, dans les régions de Nabatiyé et de l’Iqlim at-Touffah, plusieurs routes ont été inondées mercredi, les courants d’eau charriant des pierres et de la terre et empêchant toute circulation. Des canalisations ont explosé en grand nombre dans ces régions, tandis que des oliviers ont été déracinés et des panneaux de circulation arrachés.

À Tyr, les champs de bananiers et d’orangers ainsi que les infrastructures qui y sont installées ont été entièrement inondés. Les intempéries ont par ailleurs obligé les pêcheurs de la ville à suspendre leurs activités.

À Saïda enfin, le vent violent a arraché de nombreux arbres. Certaines habitations ont également été endommagées. Du côté du port, les pêcheurs ont dû bien fixer leurs barques, en raison de la mer démontée et des vagues gigantesques qui ont entraîné avec elles des cailloux et des déchets. Une petite tornade a également frappé la ville. Le centre de gestion du trafic routier a demandé aux citoyens de ne pas garer leurs voitures sur les routes maritimes ou près des panneaux publicitaires.


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LA TEMPETE LOULOU... YIA 3AYNE ! A QUAND L,EMERAUDE ?

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 44, le 27 décembre 2019

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Commentaires (1)

  • LA TEMPETE LOULOU... YIA 3AYNE ! A QUAND L,EMERAUDE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 44, le 27 décembre 2019

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