La présidence libanaise a démenti samedi la tenue d'une réunion entre le chef de l’État Michel Aoun et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, à l'issue de laquelle des mesures financières auraient été prises, alors que le pays s'enfonce dans une crise inédite depuis la fin de la guerre civile, sur les plans financier, monétaire, économique et politique.
"Les informations mensongères et fabriquées au sujet d'un réunion entre le président Aoun et le gouverneur de la Banque centrale, et à l'issue de laquelle des mesures financières auraient été décidées, sont infondées", a écrit le bureau de presse de la présidence. Il a ainsi mis en garde contre "les informations fabriquées et mensongères".
La situation économique et financière du Liban, déjà très précaire avant le début de la contestation le 17 octobre, s'est profondément dégradée depuis. La Banque mondiale prévoit une récession économique pour 2019 avec un recul du Produit intérieur brut de 0,2%. Environ un tiers des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'organisation, tandis que le chômage, qui atteint plus de 30% chez les jeunes, n'a eu de cesse de grimper ces dernières années. A cette crise s'ajoute une restriction de l'accès au dollar américain sur le marché local, liée à une augmentation des taux auprès des changeurs, qui impacte fortement de nombreux secteurs.
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