La seule option est de prolonger les contrats de Touch et Alfa, dit Choucair

Le ministre sortant des Télécoms Mohammad Choucair a affirmé mercredi que "la seule option était de prolonger les contrats des deux" opérateurs Touch et Alfa qui arrivent à expiration le 31 décembre 2019. 

"Le ministre Choucair travaillait depuis de nombreux mois pour préparer un nouveau cahier des charges pour lancer un appel d'offres mondial pour les réseaux cellulaires, peut-on lire dans un communiqué publié par le bureau du ministre sortant. Ce dossier a été longuement débattu au sein de la commission ministérielle des télécoms présidée par le Premier ministre sortant Saad Hariri, qui était censé renvoyer le nouveau cahier des charges au Conseil des ministres pour son adoption, avant fin octobre, pour procéder à l'appel d'offres". "Après la démission du gouvernement, il n'est plus possible de suivre ce mécanisme qui nécessite l'approbation du Conseil des ministres, et comme les contrats avec les entreprises de téléphonie expirent le 31 décembre 2019, la seule option disponible, selon les lois et règlements en vigueur, est de prolonger les contrats des deux sociétés, le ministre Choucair étudie donc attentivement cette question afin de préserver les intérêts de l'Etat", conclut le communiqué. 

Mardi, un groupe de manifestants hostiles à la privatisation du secteur de la téléphonie mobile avait fait irruption au siège de la Chambre du commerce et de l'Industrie dans le quartier Sanayeh, lors d'une réunion à laquelle assistait le ministre Choucair. Les protestataires ont fait parvenir aux responsables leur opposition à la privatisation du secteur de la téléphonie mobile géré par les opérateurs Touch et Alfa. Un échange vif mais sans violence physique a alors eu lieu entre les deux parties.

Le 17 octobre, une décision du ministre Choucair d'imposer une taxe sur la messagerie mobile WhatsApp avait déclenché une série de manifestations, marquant le début d'une révolte populaire inédite contre la classe politique jugée corrompue et incompétente. Cette contestation a poussé le gouvernement de Saad Hariri à démissionner le 29 octobre. Le président de la République, Michel Aoun, n'a toujours pas nommé de nouveau Premier ministre pour former un gouvernement.