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À La Une - intempéries

Violentes averses de pluie et de grêle : les routes du Liban à nouveau inondées

Les intempéries ont provoqué d'importants embouteillages ; le ministre sortant du Travail dit "assumer la responsabilité de ce qui se passe".

Lundi 9 décembre 2019, le Liban était à nouveau sous les eaux, après de fortes averses de pluie. AFP / Anwar AMRO

Le Liban était à nouveau sous les eaux lundi, après de fortes averses de pluie et de grêle ayant commencé à tomber dès la veille, ce qui a transformé une grande partie des axes routiers en torrents et provoqué d'importants embouteillages. Accusé de mauvaise gestion des routes et de ne pas avoir effectué à temps les travaux nécessaires pour éviter ces inondations, le ministre sortant du Travail, Youssef Fenianos, a dit "assumer la responsabilité de ce qui se passe".

A Khaldé, au sud de Beyrouth, les automobilistes ont été bloqués pendant plusieurs heures sur l'autoroute, d'énormes flaques d'eau recouvrant le macadam, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Interrogées, les personnes coincées dans le trafic ont exhorté les autorités compétentes à assurer la réouverture rapide de la route. Cette localité, tout comme celles voisines de Naamé et Damour, avait déjà connu la semaine dernière d'importantes inondations en raison des intempéries et des centaines de véhicules y étaient restés à l'arrêt pendant des heures durant la journée de jeudi dernier. 

La circulation a également été rendue difficile dans le sud-ouest de Beyrouth, dans les environs du centre commercial City Center de Hazmieh et du carrefour dit "Chevrolet", où, selon les images du centre de gestion du trafic routier (TMC), l'eau arrive quasiment au capot des véhicules. La situation était similaire aux niveaux des carrefours de Mkallès et Jisr el-Bacha.



Dans la banlieue-de Beyrouth, à Ouzaï, l'eau des égouts dans laquelle flottent des déchets a envahi les rues, ne laissant apparaître que les toits des véhicules parqués en bordure de route. Les personnes tentant d'avancer à pied dans cette région avaient de l'eau jusqu'au dessus des genoux, selon la vidéo du TMC.




Dans les rues de la localité, l'eau s'est infiltrée dans les maisons et commerces. Les habitants, certains se déplaçant sur des planches de surf sur les routes transformées en rivières, ont tenté de déboucher eux-mêmes les égouts bouchés, avant l'arrivée des ouvriers de la municipalité de Ghobeiri.

En fin d'après-midi, le tunnel de Ouzaï était toujours fermé dans les deux sens en raison d'une immense flaque d'eau, d'une hauteur de plusieurs dizaines de centimètres. Certains automobilistes, interrogés par la chaîne de télévision locale LBC, ont affirmé être bloqués à l'entrée du tunnel depuis plusieurs heures. Certains véhicules ayant tenté de traverser la zone inondée se sont retrouvés coincés, en raison de la présence de trous dans la route. Seuls des membres de la Défense civile étaient présents sur les lieux pour tenter d'évacuer l'eau.

Le secrétaire général du Haut comité de secours, le général Mohammad Kheir, qui s'est rendu dans cette région, a indiqué que des compensations financières seront versées aux personnes ayant subi des dégâts matériels.

Le tunnel menant à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) a également été inondé, selon une vidéo publiée sur Twitter par l'organisation Yasa, promouvant la sécurité routière.



Et les routes ne sont pas les seules victimes des inondations. Sur une vidéo publiée également par la Yasa, on peut voir un couloir à l'intérieur du ministère du Travail, dans le sud de Beyrouth, dans lequel les visiteurs pataugaient dans plusieurs centimètres d'eau.



A l'Aéroport international de Beyrouth, l'eau s'est infiltrée dans plusieurs bureaux et dans les halls des arrivées et des départs.





"J'assume la responsabilité"

Lors d'une conférence de presse, le ministre sortant des Transports et des Travaux publics a affirmé que l'entretien "des routes principales sur tout le territoire libanais, à l'exception des routes de Beyrouth, Saïda et Tripoli relèvede la responsabilité du ministère". Il a toutefois souligné que cela ne signifiait pas que le ministère peut toujours apporter l'aide nécessaire en cas d'urgence. "Les lignes de crédit existent" pour ce genre de travaux, "mais elles ne peuvent pas être dépensées, pour plusieurs raisons, notamment la crise économique que traverse le pays", a-t-il indiqué. "J'assume la responsabilité de ce qu'il se passe", a-t-il toutefois ajouté.

La région de Ouzaï, particulièrement touchée par les inondations de ce matin, "ne fait pas partie des endroits dont le ministère des Travaux publics est en charge", a ajouté le ministre sortant. Ce qui ne l'a pas empêché d'envoyer "rapidement" une équipe pour résoudre le problème "afin que les citoyens ne se noient pas".

Le ministre Fenianos a encore indiqué que "si toutes les administrations collaborent pour ouvrir les routes, le nettoyage des égouts ne dépend pas du ministère des Travaux publics". Il a encore affirmé que les citoyens devaient également assumer une partie de la responsabilité, en arrêtant notamment de jeter leurs déchets dans les rues, ce qui bouche les égouts. Il a encore indiqué qu'une partie du problème était dû au fait que les infrastructures actuelles ne sont plus suffisantes pour supporter la quantité de pluie qui tombe ces dernières années et la pression démographique en hausse.

Le Liban était à nouveau sous les eaux lundi, après de fortes averses de pluie et de grêle ayant commencé à tomber dès la veille, ce qui a transformé une grande partie des axes routiers en torrents et provoqué d'importants embouteillages. Accusé de mauvaise gestion des routes et de ne pas avoir effectué à temps les travaux nécessaires pour éviter ces inondations, le ministre sortant...

commentaires (10)

Parait que certains druides ont infiltré la thawra, capables de manipuler la meteo a volonté ...

Remy Martin

23 h 09, le 09 décembre 2019

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Commentaires (10)

  • Parait que certains druides ont infiltré la thawra, capables de manipuler la meteo a volonté ...

    Remy Martin

    23 h 09, le 09 décembre 2019

  • La révolution a précipité le chaos !

    Chucri Abboud

    20 h 44, le 09 décembre 2019

  • Les libanais qui continuent à avoir un brin de doute sur l'efficacité de tous les (sinistres), je veux dire ministres qui ont gagné leur salaire en regardant les désastres s'accumulés et leurs poches gonflées doivent être fiers d'eux et de leurs devoirs accomplis. La preuve. Un coup de chaud au Liban en été et c'est le reste des forêts qui brûlent sans avoir les moyens d'éteindre les incendies. Puis vint l'hiver avec ses premières pluies et ses inondations pour cause de manque de maintenance et d'assainissement des réseaux routiers et des égouts. Sans parler de la perte de ces milliers de cubes d'eau qui vont dans la mer faute de réservoirs pour les contenir pour éviter la pénurie récurrente d'eau. Le pire c'est qu'ils se battent pour rester à leurs postes et renouveler leurs exploits. Franchement. Ils ne manquent pas d'air

    Sissi zayyat

    17 h 57, le 09 décembre 2019

  • Le dieu de la pluie est Avec les Thouwwars! Un ambassadeur de Dieu! Qu’en pense le Hzb ?

    Jack Gardner

    17 h 35, le 09 décembre 2019

  • Tristement risible !

    Illico Presto

    17 h 11, le 09 décembre 2019

  • Aajib! Personne au pouvoir n'a encore accusé de ce désastre le peuple dans la rue qui manifeste contre kouloun!! Personne na accusé l'europe les usa et israel, de ses pluies torrentielles, en manipulant la direction des vents et des eaux Bizzare

    Wlek Sanferlou

    16 h 26, le 09 décembre 2019

  • ce n'est pas la premiere fois que cela se passe chaque annee c'est le meme probleme A QUI LA FAUTE? A PERSONNE DIRONT LES ALLIES AUX GOUVERNEMENT OU LA FAUTE A L'AUTRE PARTI QUI A MIS DES BATONS DANS LES ROUES DE TOUS LES PROJETS D'ASSAINISSEMENT QUE NOUS AVONS PROPOSE DIRONT D'AUTRES PARTIS JUSQU'A CE QUE 100 MILLIONS DE DOLLARS SOIENT CONSACRES A RESOUDRE CE PROBLEME ,QUI IRONT DANS LA POCHE DES POLITICIENS ET DE CERTTAINS LIBANAIS D'AFFAIRES VERREUX EUX AUSSI CAR IL N'Y A PAS DE CORROMPUS SANS AVOIR DES CORROMPEURS ( cela personne n'ose le dire encore ) ET RIEN NE SERA FAIT SAUF ENGRAISSER DE 100 MILLIONS LES POCHES DE DIVERS PERSONNES Par example la bouche d'egout a l'Eden Rock est toujours bouchee POURQUOI? C'EST CELUI QUI DEVAIT DECIDER DE LA DEBOUCHER QUI DEVRAIT ETRE EN PRISON AUJOURDH'UI SI NOUS AVIONS UNE JUSTICE NON SOUMISE AUX POLITICIENS

    LA VERITE

    16 h 01, le 09 décembre 2019

  • POUR CERTAINS C,EST ISRAEL DERRIERE CETTE PLUIE ET CETTE GRELE... LOL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 34, le 09 décembre 2019

  • «Oui, j'assume la responsabilité...» et alors? Des jérémiades, sans plus... Lui comme tous les autres. Il est grand temps que tous ces incompétents (ministres, députés), et leurs protégés employés payés rien que pour satisfaire leurs bien-aimés patrons, laissent la place libre à celles et ceux qui veulent rebâtir ce (beau) Liban... Au-delà de la «révolte» personnifiée pas ces milliers de libanaises et libanais ayant ras-le-bol de ce statu-quo destructeur, je suis persuadé que la diaspora où qu'elle se trouve, est prête pour assister/participer à la relève du pays! Mais tant que ces incompétents s'acharnent et s’accrochent à leurs privilèges au dépens de toute une population, bon nombre de la diaspora (pour ne pas dire la grande majorité) refusera de se brûler aux feux de l'auto-satisfaction destructrice de TOUS nos leaders politiques actuels. Ce magnifique slogan «KELLON YA'ANI KELLON» DOIT RETENTIR ENCORE PLUS FORT! Vive la «Thaoura», et surtout Vive le Liban!

    Christian Samman

    15 h 29, le 09 décembre 2019

  • VIEILLE TRES VIEILLE HISTOIRE. RIEN N,A CHANGE DEPUIS SOIXANTE ANS ET PLUS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 53, le 09 décembre 2019

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