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À La Une - diplomatie

Réunion du groupe de soutien au Liban à Paris le 11 décembre 2019

Selon des responsables libanais, des représentants de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis sont attendus à la réunion de Paris. 

Le Premier ministre recevant, le 23 octobre 2019, les ambassadeurs des pays qui composent le Groupe de soutien international au Liban. Photo d'archives Dalati et Nohra

La France a invité vendredi le groupe international de soutien au Liban à se réunir à Paris le 11 décembre 2019, a annoncé une source européenne à l'agence Reuters. Cette réunion visera à "mobiliser tous les soutiens nécessaires pour aider le Liban à sortir de la grave crise économique" qu'il traverse, en raison notamment des fortes limitations d'accès au dollar américain sur le marché libanais et alors que la dette du pays a atteint 86 milliards de dollars cette année, soit environ 150 % du PIB.  

Le groupe de soutien au Liban est composé de la France, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Chine, l’Union européenne, les Nations unies et la Ligue arabe. Selon des responsables libanais, également cités par Reuters, des représentants de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis sont également attendus à la réunion de Paris. 

Parallèlement, le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a envoyé des missives aux chefs d'Etat et Premiers ministres de plusieurs pays "amis" du Liban. Dans ces lettres, M. Hariri leur a demandé "d'aider le Liban en garantissant des crédits pour les importations en provenance de ces pays, assurant ainsi la continuité de la sécurité alimentaire et des matières premières pour la production dans divers secteurs", selon un communiqué du bureau de presse du Premier ministre sortant. Il s'est notamment adressé au roi saoudien, Salmane Abdelaziz, au président français, Emmanuel Macron, aux présidents russe, Vladimir Poutine, égyptien Abd el-Fattah Sissi, et turc, Recep Tayyip Erdogan, aux Premiers ministres italien et chinois et au secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo. 



"Poursuivre le travail de la Cèdre"
Le président libanais, Michel Aoun, a de son côté estimé, alors qu'il recevait une délégation d'organisations financières et de la banque américaine Morgan Stanley, que "la formation du futur gouvernement aidera les pays amis du Liban à poursuivre le travail de la Cedre et à lancer les projets de développement". La situation économique et financière fera partie des priorités du nouveau cabinet, a-t-il souligné, estimant que l'équipe ministérielle sortante était parvenue à "mettre sur pied un plan de relance" de l'économie libanaise.

L’économie libanaise est dollarisée depuis les années 1980. En 1997, la BDL a commencé à fixer la parité entre la monnaie nationale et le billet vert (1 507,5 livres pour un dollar). La Banque centrale a maintenu ce taux pendant plus de deux décennies. Mais les difficultés qu’elle rencontre cette année pour maintenir le niveau de ses réserves en devises dans un contexte de dégradation de la situation économique et financière du pays, couplée à une grave crise de confiance envers les pouvoirs publics, l’ont récemment amenée à limiter la quantité de dollars circulant sur le marché. Si le taux de change officiel reste toujours en vigueur, l’accès au billet vert qui circulait quasi librement jusqu’ici est devenu de plus en plus compliqué, que ce soit à cause des limites de retrait imposées par les banques (où il se négocie aux environs de 1 515 livres) ou de sa disponibilité dans les bureaux de change qui le vendaient plus cher.



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commentaires (5)

Certes, il faut que les donateurs gardent le contrôle des dépenses, mais il faut aussi et surtout connaitre leurs véritables intentions et conditions, qui ne sont pas forcément celles qu'ils rendent publiques.

NAUFAL SORAYA

18 h 20, le 06 décembre 2019

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Commentaires (5)

  • Certes, il faut que les donateurs gardent le contrôle des dépenses, mais il faut aussi et surtout connaitre leurs véritables intentions et conditions, qui ne sont pas forcément celles qu'ils rendent publiques.

    NAUFAL SORAYA

    18 h 20, le 06 décembre 2019

  • Bizzare, pas de lettre adressée à l'Iran qui pourtant semble le plua concerné par le bien être du petit peuple libanais...

    Wlek Sanferlou

    18 h 17, le 06 décembre 2019

  • SI ENFIN IL Y A GOUVERNEMENT QUI INSPIRE CONFIANCE AUX DONATEURS ET INVESTISSEURS DE LA CEDRE TOUTE AIDE DEVRAIT RESTER SOUS LEURS CONTROLE POUR LA BONNE EXECUTION DES PROJETS AGREES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 46, le 06 décembre 2019

  • Toutes ces appellations de groupe des amis de .... je m'en mefie comme de la peste , ça ne servira qu'à remplir les poches d'intermédiaires qui iront détourner le fric pour leur enrichissement personnel. Que sont devenus les dirigeants des " rebelles" syriens engraissés par ces groupe " d'amis de ...."? Tous volatilisés avec des comptes en banque bien fourni .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 46, le 06 décembre 2019

  • Je souhaite que toute aide soit maintenue sous le controle entier et inconditionnel du pays donateur. Ainsi chauq fois que le gouvernement execute dans les conditions pre-etablies le projet determine, la facture est transmise au donateur qui regle l'executant directement. C'est totalement ridicule de faire confiance a des V O L E U R S !

    sancrainte

    15 h 18, le 06 décembre 2019

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