Deux manifestations parallèles ont commencé dimanche en début d'après-midi sur la route menant au palais présidentiel, à Baabda, l'une formée des partisans du chef de l'Etat, Michel Aoun, et de sa formation politique, le Courant patriotique libre, et l'autre des manifestants issus de la société civile. Ces derniers répondent à des appels lancés notamment par un collectif comprenant le parti Sabaa et les militaires à la retraite, et veulent dénoncer la dégradation de la situation économique et l'immobilisme de la classe dirigeante.
Avec l'arrivée progressive de centaines de manifestants, l'armée et les forces de sécurité étaient fortement déployées dans le secteur, et tous les accès au palais présidentiel étaient fermés par des barbelés.
Interrogés par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), les partisans aounistes ont déploré le fait que les manifestants "refusent de dialoguer" avec le chef de l'Etat, rejetant toute insulte contre ce dernier qui est, selon eux, "une ligne rouge".Depuis la démission le 29 octobre, sous la pression de la rue, de Saad Hariri, la classe politique n'arrive pas à s'entendre sur le nom d'un Premier ministre, suscitant la colère du mouvement de protestation qui réclame un cabinet formé de technocrates. M. Hariri exige de former un gouvernement de spécialistes non-affiliés politiquement, alors que le CPL, le Hezbollah et Amal réclament un cabinet techno-politique dans lequel ils seraient représentés.
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