Le Conseil de sécurité appelle « à préserver le caractère pacifique des manifestations »

Le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni hier en consultations à huis clos sous la présidence de la représentante du Royaume-Uni, Karen Pierce – dont le pays assure la présidence du Conseil pour le mois de novembre –, a appelé à préserver « le caractère pacifique des manifestations » au Liban et souligné l’importance « de former rapidement un nouveau gouvernement capable de répondre aux aspirations du peuple libanais ».

Le Conseil a entendu l’exposé détaillé du dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur l’application de la résolution 1701 présenté conjointement par le coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, Jan Kubis, via conférence vidéo de Beyrouth et par le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, l’ambassadeur tunisien Hamed Khiari.

Les deux responsables ont informé le Conseil de la situation qui prévaut actuellement au Liban et l’application de la résolution 1701 du Conseil durant la période allant du 25 juin au 31 octobre.

(Lire aussi : Négociations secrètes pour la formation du gouvernement, deux personnalités pressenties, le décryptage de Scarlett HADDAD)

Éléments principaux
La présidente du Conseil, Mme Karen Pierce, a livré à la presse les « éléments » principaux qui ont été soulevés lors de cette réunion à huis clos, tout en évitant de répondre aux questions directes relatives au Hezbollah et à son arsenal. « La réponse est toujours la même. Nous n’allons pas entrer dans les détails de ce que nous avons dit lors des consultations étroites que nous avons eues », a-t-elle indiqué à L’Orient Le Jour.

S’agissant de la protection des manifestations pacifiques, Mme Pierce a relevé que la situation suscitait de vives inquiétudes.

« Le coordonnateur spécial de l’ONU nous a clairement indiqué que des mesures satisfaisantes ont été prises, notamment par les forces armées libanaises, et que toutes les parties veillaient à ce qu’il n’y ait pas de violence pour permettre aux manifestations pacifiques de se dérouler », a-t-elle souligné.

(Lire aussi : Face à la léthargie locale, la communauté internationale s’impatiente)

Situation financière
Concernant la grave situation financière du pays, la présidente du Conseil a indiqué : « Nous avons discuté d’un large éventail de problèmes de sécurité, humanitaires et économiques auxquels le Liban est confronté en ce moment précis, et j’ai déclaré aux membres du Conseil que les autorités libanaises devraient mettre en œuvre les engagements pris lors des différentes conférences internationales. »

Le Conseil de sécurité a souligné « l’importance de la formation rapide d’un nouveau gouvernement capable de répondre aux aspirations du peuple libanais et de rétablir la stabilité du pays dans le cadre constitutionnel », et appelé « tous les acteurs à mener un dialogue national intensif et à préserver le caractère pacifique des manifestations en évitant la violence et en respectant le droit de réunion pacifique et de manifestation ».

Les membres du Conseil de sécurité ont « salué le rôle des forces armées libanaises et d’autres institutions sécuritaires de l’État dans la protection de ce droit ».

Ils ont également souligné « la nécessité pour les autorités libanaises de mettre en œuvre, en temps utile, des réformes économiques significatives, dans le cadre du processus propre au Liban, et notamment des engagements pris par le groupe de soutien international pour le Liban et les conférences de Rome et de la CEDRE à Paris, pour assurer un soutien continu au Liban ».

Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité « se sont félicités du rôle joué par la Finul dans le maintien du calme le long de la ligne bleue et de sa coopération avec les forces armées libanaises dans le but d’étendre le contrôle du gouvernement du Liban sur l’ensemble de son territoire ».

Ils ont souligné « l’importance pour la Finul de pouvoir remplir son mandat ».