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Dernières Infos - Liban

Le bloc du "Liban Fort" pour un "cabinet de spécialistes dans lequel le mouvement de contestation sera représenté"

Le député Ibrahim Kanaan. Photo d'archives ANI

Le bloc parlementaire du "Liban fort", dont le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, est la principale composante, s'est prononcé lundi en faveur d'un gouvernement de "spécialistes bénéficiant du soutien du Parlement et des gens" et dans lequel le mouvement de contestation contre la classe dirigeante sera représenté.

"Notre proposition essentielle, c'est un gouvernement de spécialistes bénéficiant du soutien du Parlement et des gens pour relancer le pays et dans lequel le mouvement de contestation sera représenté. Ce gouvernement doit permettre de trouver des solutions raisonnables à la crise", a déclaré le député Ibrahim Kanaan à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc.

Sous la pression de la rue, révoltée contre la classe dirigeante accusée de corruption et de mauvaise gestion, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le chef de l’État Michel Aoun n'a pas encore lancé les consultations parlementaires contraignantes pour la nomination d'un futur président du Conseil. 

Par ailleurs, M. Kanaan a regretté que la polémique autour de la proposition de loi d'amnistie générale ait conduit le président du Parlement, Nabih Berry, à reporter au 18 novembre prochain la séance parlementaire qui était prévue demain. "La séance qui était prévue mardi n'était pas seulement consacrée au vote de la loi d'amnistie. D'autres textes importants et qui répondent aux revendications du mouvement de contestation étaient prévus", a rappelé Ibrahim Kanaan à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc, prenant pour exemple la loi de création de tribunaux spéciaux pour les crimes financiers présentée en 2013 par Michel Aoun (qui était alors député). "Le budget 2020 et la loi sur l'assurance vieillesse, qui étaient prévus à l'ordre du jour, doivent absolument être adoptés", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le président du Parlement, Nabih Berry, avait annoncé que la séance parlementaire prévue le lendemain est reportée d'une semaine, arguant de l'importance "d'assurer la sécurité" des députés. Des protestataires avaient en effet prévu de bloquer les routes menant au Parlement demain matin et d'interdire aux députés d'accéder à la place de l'Etoile, dans le centre-ville de Beyrouth, pour assister à cette séance.

"La pression populaire est importante pour orienter l'action des institutions, mais on ne peut pas bloquer le pays. Nous devons discuter de tous ces dossiers dans le calme et au sein des institutions. Nous devons nous mettre autour de la table pour répondre aux revendications et opérer un véritable changement. Les lois ne se votent pas dans la rue. Le refus de toute initiative positive revient à une mort lente du pays", a-t-il ajouté.


Le bloc parlementaire du "Liban fort", dont le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, est la principale composante, s'est prononcé lundi en faveur d'un gouvernement de "spécialistes bénéficiant du soutien du Parlement et des gens" et dans lequel le mouvement de contestation contre la classe dirigeante sera représenté."Notre proposition essentielle, c'est un gouvernement de...