Les Émirats arabes unis ont annoncé hier qu’ils étudiaient des projets d’investissement au Liban, proposés lors d’un forum sur les investissements à Abou Dhabi le mois dernier, sans toutefois préciser s’ils apporteraient une aide. « Nous avons décidé d’étudier cela et de faire une recommandation en ce sens auprès des autorités », a déclaré Moubarak Rachid al-Mansouri, à Reuters, avant d’exprimer l’espoir que la situation au Liban, où se déroulent d’importantes manifestations contre le pouvoir depuis le 17 octobre, s’améliore.
Le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri, qui a toujours été soutenu par les alliés arabes, occidentaux et sunnites du Golfe, avait déclaré avant les protestations que les Émirats arabes unis avaient promis des investissements et une aide financière à son pays très endetté, mais que des efforts devaient encore être entrepris pour sceller l’accord. M. Hariri s’était rendu début octobre à Abou Dhabi à la tête d’une délégation pour participer à un forum sur l’investissement entre les Émirats arabes unis et le Liban, parrainé par le ministère émirati de l’Économie ainsi que la Chambre de commerce d’Abou Dhabi.
Plusieurs pays du Golfe ont affirmé vouloir venir en aide au pays, mais pour l’heure, seul le Qatar – toujours en froid avec l’Arabie saoudite depuis la crise diplomatique qui a éclaté en juin 2017 – a fait un pas. Fin juin, le riche émirat gazier a en effet annoncé avoir commencé à acquérir des titres de dette libanais en devises (eurobonds) sur le marché secondaire, sans préciser les montants en jeu.
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