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Dernières Infos - Liban

S. Gemayel : Le retard dans les consultations parlementaires est inacceptable

Photo ANI

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a estimé samedi que le retard dans le lancement des consultations parlementaires contraignantes par le chef de l'Etat, Michel Aoun, pour désigner un nouveau Premier ministre, est "inacceptable", après que le cabinet de Saad Hariri a présenté sa démission mardi sous la pression inédite de la rue. 

"Le retard accusé dans le début des consultations est inacceptable et il faut écouter la population, car deux millions de Libanais sont descendus dans la rue pour réclamer un gouvernement neutre formé d'experts. Ils (les responsables) doivent entamer les consultations afin que les blocs parlementaires puissent dire au président de la République qu'il faut répondre favorablement à la volonté du peuple, même si cela passe par la désignation d'un Premier ministre neutre", a affirmé le député, lors d'une réunion avec de jeunes étudiants partisans de sa formation.

"Ils continuent à utiliser les mêmes vieilles méthodes en ayant recours aux reports des consultations en attendant d'aboutir à un marché entre les différentes parties pour se partager le pouvoir. Ils n'ont toujours pas compris que le soulèvement dans la rue s'est opposé spécifiquement à cette manière de faire", a insisté Samy Gemayel. "Si nous voulons vraiment obtenir le changement, il faut nécessairement changer de gouvernement et de Parlement, pour, dans une première étape, former un gouvernement d'experts, avant de préparer des législatives anticipées sous six mois (...)", a-t-il ajouté.

Jeudi soir, le président de la République s'était adressé aux Libanais dans un discours solennel à l'occasion du mi-parcours de son mandat. Il s'est dit en faveur de ministres choisis pour leurs "compétences" et "non en fonction de leur affiliation politique". Hier, c'est le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a pris la parole, pour la troisième fois en deux semaines, affirmant que le prochain gouvernement devait être celui du regain de la confiance du peuple. Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a pour sa part fait savoir que sa formation ne participerait pas à un "gouvernement politique", en opposition à un gouvernement d'experts.

La révolte populaire libanaise a été déclenchée le 17 octobre après l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via les messageries instantanées comme WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée, mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a estimé samedi que le retard dans le lancement des consultations parlementaires contraignantes par le chef de l'Etat, Michel Aoun, pour désigner un nouveau Premier ministre, est "inacceptable", après que le cabinet de Saad Hariri a présenté sa démission mardi sous la pression inédite de la rue. "Le retard accusé dans le début des...