Au dixième jour de la contestation, si l'espoir, toujours fort, se lisait sur les visages, un certain scepticisme était aussi exprimé.
"Nous voulons montrer notre solidarité aux manifestants au Liban, où que nous soyons, partout dans le monde, nous restons unis. Nos racines sont au Liban”, confait à L'Orient-Le Jour Rami Dannawi, étudiant de 26 ans, qui fait parti des organisateur du mouvement. Avec une trentaine de jeunes, parmi lesquels Nour Mouhamed Jamil Hodeib, étudiant de 29 ans de Nabatiyé, et Elsa Saadé, 27 ans, ils sont à la pointe de ce mouvement qui rassemblent des Libanais de tous âges et toutes religions.
Alors que le mouvement n'a pas de leader, comment entrevoient-ils l'évolution de la mobilisation? "C’est la première fois qu'une révolution paraît vraiment réelle au Liban et elle mènera sûrement au changement. Mais le changement prendra du temps. Nous nous sentons plus forts sans leader, parce qu’il n’y a personne à blâmer", confie à L’Orient Le Jour, Chris Abi Aad, 29 ans, qui travaille sur les données et la technologie, à New York.
Alex Abboud, 29 ans, qui travaille dans le consulting à New York, estime, pour sa part, que "cette unité pourra aboutir à des changements dans le pays". il juge néanmoins qu'il "faudra un leader qui puisse l’aider à remonter la pente en axant surtout sur les intérêts socio-économiques". Roy Najjar, 22 ans, qui travaille en finances à New York, pense, de son côté, que cette révolution "insuffle un sentiment patriotique, d‘appartenance et d’unité". Il estime également que "la présence d’un leader ayant une vision pour le Liban serait bénéfique et nécessaire pour la mener à bien".
Au cours des 10 derniers jours, plus de la moitié du pays a défilé dans les rues en front unifié transcendant les confessions religieuses, les partisans politiques et le statut socio-économique. Dans plus de 50 villes de 25 pays, la diaspora libanaise, utilisant les hashtags «istandwithLebanon et #lebanese_diaspora_reunites, a amplifié l'appel lancé par le Liban pour le changement.
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