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À La Une - Dans la presse

Riad Salamé doute qu'une démission de sa part « soit dans l'intérêt du Liban »

Pour le gouverneur de la BDL, les accusations de corruption le visant proviennent de personnes qui ont pâti de ses efforts pour lutter contre ce fléau et le financement du terrorisme. 

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, le 15 novembre 2018 à la Conférence économique de Beyrouth. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, cible parmi d'autres des manifestants qui descendent par dizaines de milliers dans les rues de tout le pays pour réclamer le départ de l'ensemble de la classe dirigeante, affirme qu'il est prêt à démissionner « si c'est dans l'intérêt du pays », ce dont il doute. « Mon départ pourrait affecter la confiance des marchés », souligne-t-il dans une interview au New York Times, publiée vendredi, et dans laquelle il estime que ceux qui ont pâti de ses politiques en matière de lutte contre la corruption essaient désormais de le faire tomber, dans une allusion au Hezbollah.

« Ma contribution, au cours des années, a été d'essayer de maintenir la stabilité du Liban », confie-t-il au journaliste Roger Cohen du grand quotidien américain. Il reconnaît que ce n'est pas une tâche facile « dans une économie minuscule et dollarisée dans laquelle 73,5 % des dépôts sont effectués dans une devise étrangère. Les déficits budgétaires sont élevés et protéger la monnaie nationale est une bataille quotidienne ».

« Je ne sais pas si le gouvernement est très corrompu », ajoute le gouverneur de la BDL, qui s'exprimait pour la première fois depuis le début de la révolte populaire jeudi 17 octobre. Et de souligner qu'il a « travaillé très dur pour mettre en place une commission spéciale d'enquête afin de combattre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ». Des dossiers sur lesquels il « n'a jamais fait de compromis ». « Les personnes qui souffrent de mes décisions à ce sujet tentent aujourd'hui de me faire tomber en m'accusant moi-même de corruption », déclare-t-il encore.


(Lire aussi : Les ministres et députés du CPL lèveront le secret bancaire sur leurs comptes lundi)


Dans cette interview, il revient par ailleurs sur les critiques au sujet du mariage considéré comme luxueux de son fils en France. « Le mariage a eu lieu à l'étranger parce que mon fils a épousé une musulmane et qu'il était plus facile de contracter un mariage civil en France. Il s'agissait d'un dîner normal », se justifie-t-il.

Les accusations à l'encontre de Riad Salamé et les campagnes en ligne contre sa personne sont particulièrement répandues, depuis le début du mouvement de contestation, auprès de la base du Hezbollah. Le parti chiite est visé par une série de sanctions de la part du Trésor américain, touchant nombre de ses responsables. Au cours des dernières semaines, une banque accusée par les responsables américain de blanchir l'argent du Hezbollah a également dû fermer ses portes après des sanctions à son encontre.


« Rétablir la confiance »

Le gouverneur de la BDL affirme encore n'avoir « aucun contrôle sur les comptes bancaires privés des membres du gouvernement ». « C'est aux banques de connaître leurs clients et de nous alerter si elles repèrent des mouvements suspects », rappelle-t-il.

Il se montre, en outre, inquiet de l'impact des manifestations et du blocage des routes sur l'économie du Liban. « L'économie libanaise est principalement constituée de petites et moyennes entreprises, qui pour le moment n'ont pas de revenu, le pays étant paralysé », explique-t-il.

Concernant la sortie de crise, M. Salamé préconise une « solution non-violente ». « Il faut rétablir la confiance » entre le peuple et les responsables, suggère-t-il. Et répondant à une question concernant une éventuelle démission de sa part, il assure qu'il ne le ferait « que si cela rendait service au pays ». « Mais je pense que cela risque d'avoir l'effet inverse, notamment en ce qui concerne la confiance des marchés », estime-t-il. Et de conclure : « Se mobiliser en considérant que l'argent et le capital sont les ennemis ne permet pas d'avancer. Il faut construire l’État et une économie qui a une possibilité de croissance ».

Depuis plus d’une dizaine de jours, des dizaines de milliers de manifestants descendent tous les jours dans la rue pour réclamer la chute du gouvernement et des responsables libanais, sur fond de crise socio-économique persistante.



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Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, cible parmi d'autres des manifestants qui descendent par dizaines de milliers dans les rues de tout le pays pour réclamer le départ de l'ensemble de la classe dirigeante, affirme qu'il est prêt à démissionner « si c'est dans l'intérêt du pays », ce dont il doute. « Mon départ pourrait affecter la confiance des marchés...

commentaires (28)

Il n'y a que 4 possibilités pour repartir de l'avant vu la situation telle qu'elle est : Une plus forte croissance, on est en décroissance. Plus d'inflation, eh oui encore ! L'austérité à la grecque et une restructuration de la dette, ou les deux. Un défaut de payement de celle-ci reste une possibilité, forte. Enfin, 50% de dévaluation de la monnaie et 50% de décote sur la valeur des obligations émises. Si le meilleur banquier du monde trouve une autre solution efficace et durable, qu'il la donne ou qu'il dégage, comme les autres !

TrucMuche

10 h 07, le 28 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (28)

  • Il n'y a que 4 possibilités pour repartir de l'avant vu la situation telle qu'elle est : Une plus forte croissance, on est en décroissance. Plus d'inflation, eh oui encore ! L'austérité à la grecque et une restructuration de la dette, ou les deux. Un défaut de payement de celle-ci reste une possibilité, forte. Enfin, 50% de dévaluation de la monnaie et 50% de décote sur la valeur des obligations émises. Si le meilleur banquier du monde trouve une autre solution efficace et durable, qu'il la donne ou qu'il dégage, comme les autres !

    TrucMuche

    10 h 07, le 28 octobre 2019

  • L’attaque contre Monsieur Salamé n’a commencé qu’après le premier discours du Sayyed. À revoir. (Le discours).

    Evariste

    01 h 18, le 28 octobre 2019

  • Concernant le mariage du fils de Mr. Salamé, cela ne regarde que son fils et son épouse. Toutefois, je ne peux que noter que pour quelqu’un qui s’évertue à rapatrier des capitaux au Liban, avoir choisi de dépenser des frais de mariage significatifs à l’étranger, n’est pas vraiment la meilleure image à donner au Libanais qui n'a plus le droit de transférer 100$ à l'étranger...N’est-ce pas encore une exception accordée a quelques privilégiés ? Pourquoi ne pas plutôt militer pour le mariage civil au Liban? Voilà une bonne idée pour relancer l’économie!

    JOANNA SAKR

    23 h 44, le 27 octobre 2019

  • Monsieur Salamé, D’où tenez-vous l’idée que les manifestants considèrent que l’argent et le capital sont les ennemis ? Tous les manifestants, sans exception, se désolent justement de la fuite d’argent et de capitaux ! De plus, vous mentionnez qu’il faut bâtir une économie de croissance. Auriez-vous l'amabilité partager avec nous votre plan de relance et de croissance de l’économie avec des taux d’intérêts proches des 18% ?

    JOANNA SAKR

    23 h 18, le 27 octobre 2019

  • je ne suis pas pour la demission de Salemeh, meme si je ne crois pas aux montages financiers qu'il effectue pour sauver l'economie … car en fait personne ne peut sauver cette economie, on peut seulement la reporter et les echeances commencent a se faire sentir

    Bery tus

    20 h 01, le 27 octobre 2019

  • C'est encore une cible périphérique . Mr Salamé should'nt be a priority for this "saoura" . Nous avons de quoi saisir ce qui n'existe pas et de quoi ne pas voir ce qui nous crève les yeux. Paul Valéry . Cette "saoura" se laisse distraire et détourner des vrais et immédiats voleurs d'état .

    FRIK-A-FRAK

    19 h 09, le 27 octobre 2019

  • MÊME SI ON DOIT LE CONSIDERER COMME FAISANT PARTIE DE LA CLIQUE DES RIPOUX , IL NE DOIT PAS ETRE UNE PRIORITE AU DEGAGISME COMME LES SONT LES VRAIS PILLEURS . IL Y A DES MELANGES QU'IL FAUDRA EVITER , POUR PAS FAIRE SAUTER LE CAISSON . SI LES KURDES ONT ETE ABANDONNES , QUE PEUT ESPERER LE PEUPLE LIBANAIS DE CEUX QUI LES POUSSENT A DANSER EN TAPANT DES MAINS ? A LA LONGUE CE PEUPLE SERA JETE COMME IL EST D'HABITUDE DE LE FAIRE . SUR QUI ET SUR QUOI COMPTE IL ?

    FRIK-A-FRAK

    18 h 17, le 27 octobre 2019

  • The attacks on the central bank are unreasonable and targeted ones that are obviously abusing the people’s revolution to push personal agendas. They are trying to derail the focus away from the corrupt members of the government. Riad Salame has done nothing but support our country’s economy and make decisions that have guided us through the toughest of times, fighting terrorist financing and money laundering. It is sad to see the attacks become personal, as it shows that these people have no other means of justification, and the extent to which they will go to try and get their dirty hands into our banking system.

    Talia

    17 h 12, le 27 octobre 2019

  • The attacks on the central bank are unreasonable and targeted ones that are obviously abusing the people’s revolution to push personal agendas. They are trying to derail the focus away from the corrupt members of the government. Riad Salame has done nothing but support our country’s economy and make decisions that have guided us through the toughest of times, fighting terrorist financing and money laundering. It is sad to see the attacks become personal, as it shows that these people have no other means of justification, and the extent to which they will go to try and get their dirty hands into our banking system.

    Talia

    16 h 57, le 27 octobre 2019

  • RIAD SALAME DOIT RESTER. IL EST LA GARANTIE DU SYSTEME BANCAIRE ET FINANCIER LIBANAIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 44, le 27 octobre 2019

  • Riad Salame a sauvé le Liban quand il y a eu les subprime et les faillites des banques aux États unies pourquoi le Liban n a pas connu le sort de la Grèce et de Chypre c est grâce à lui Lui qui doit jongler pour empêcher notre balance de s’effondrer a cause des Syriens en tant que réfugiés mais aussi de l’autre côté de la frontière ceux qui squattent nos devises Hezbollah rendez lui ses réfugiés à Bachar au lieu de faire durer le supplice Sinon ce qui nous attend c est le précipice

    PROFIL BAS

    13 h 18, le 27 octobre 2019

  • Dans la précipitation et les sentiments de rage contre la classe politique, Il ne faut pas se tromper de cible. Il a certainement sa part de responsabilité dans ce bal d'hypocrites, et oh combien c'est difficile parmi tous ces bandits de garder les mains dans la poche. Il s'est certainement servi, comme les autres, mais il n'est en rien responsable des maux dont souffre le peuple.

    Citoyen

    13 h 18, le 27 octobre 2019

  • On en reparlera quand il n y aura plus de farine...

    TrucMuche

    12 h 52, le 27 octobre 2019

  • Le meilleur banquier du monde n'a travaillé que pour sauvegarder le système financier libanais. C'est son rôle. En revanche, de prendre aux pauvres pour donner aux riches ne relève pas de la tâche d'un banquier central. Par ailleurs, si la livre avait été dévalué, un peu, il y a cinq ans au lieu de fabriquer des circonvolutions financières qui n'ont servis qu'aux banques et accessoirement au pouvoir en place, nous n'en serions pas là ! LBP/USD à 5'000 ? quand ? avant Noël ?

    TrucMuche

    12 h 47, le 27 octobre 2019

  • Si jamais à Dieu ne plaise ,il venait à s'en aller dans ces circonstances ! Je doute que l'on puisse encore acheter du pain avec notre L.L. Nous vous supplions de continuer à nous aider à respirer , et mille mercis

    Chucri Abboud

    12 h 46, le 27 octobre 2019

  • Le meilleur banquier du monde n'a travaillé que pour sauvegarder le système financier libanais. C'est son rôle. En revanche, de prendre aux pauvres pour donner aux riches ne relève pas de la tâche d'un banquier central. Dehors comme les autres, sans fric ! Par ailleurs, si la livre avait été dévalué, un peu, il y a cinq ans au lieu de fabriquer des circonvolutions financières qui n'ont servis qu'aux banques et accessoirement au pouvoir en place, nous n'en serions pas là ! LBP/USD à 5'000 ? quand ? avant Noël ?

    TrucMuche

    12 h 30, le 27 octobre 2019

  • Je veux bien que Riad Salamé ait (peut-être) eu sa part de responsabilité, comme tant d’autres, dans la somme des dysfonctionnements et irrégularités constatées. Mais, mais, mais, que je sache et jusqu’à preuve du contraire : - Riad Salamé n’est pour rien dans les énormes déficiences dans le secteur de l’eau et de l’électricité, ni dans la crise des ordures, déficiences relevant exclusivement du (des) politique(s) - Riad Salamé n’est pour rien dans le fait qu’une des pires catastrophes écologiques se soit récemment produite parce que des (ir)responsables politiques et administratifs n’entretenaient plus le matériel supposé pallier aux incendies de forêt, voire s’en désintéressaient carrément. - Riad Salamé n’est pour rien si,depuis des générations,la vie politique libanaise se résume à la perpétuation de dynasties politiques où le pouvoir se transmet de pères en fils,neveux ou cousins à l’exclusion de quelques compétences que ce soit. - Riad Salamé n’est pour rien si, comme mentionné dans l’article du NY Times, des banques privées diverses ont souvent fermé les yeux lorsque des partis politique précis ont essayé (et essaient) de contourner la loi en matière de blanchiment d’argent Faire de lui le bouc émissaire des maux d’une société libanaise gravement viciée de l’intérieur semble aussi absurde que contreproductif. Mais c’est sans doute l’effet recherché par 2 partis politiques (et religieux) bien précis. Tomber dans ce piège grossier ne bénéficiera à personne

    DC

    11 h 49, le 27 octobre 2019

  • Comme bon nombre d'expatriés, je ne reviendrai pas vivre au Liban. Ce pays est corrompu. Les villes sont sales. L'air est pollué. Les beaux fruits et légumes sont infestés de pesticides. Ce pays ne soigne pas son peuple qu'il rend malades. A quand la prise du pouvoir par des gens nouveaux, sans confession religieuse ni partie politique ? A quand l'interdiction de l'utilisation du Dollar américain ? De même : l'électricité, l'eau potable, l'impôt sur le revenu? La sécurité sociale ?

    EZZEDINE Hussein

    11 h 46, le 27 octobre 2019

  • Bonjour, La démission de Riad Salamé serait une réelle catastrophe pour le pays !!!! Corrompu ou pas, ce n'est que grâce à lui que la livre libanaise tient encore et que les banques et le pays n'ont pas soufferts de la catastrophe financière de 2008! ATTENTION A NE PAS DERAPER !!!!!!

    Cabbabe Nayla

    11 h 39, le 27 octobre 2019

  • Il est totalement irréfléchi d'appeler Monsieur Riad Salamé à démissionner et sans doute aucun, contraire aux intérêts du pays. Oui, il est indispensable et même vital, surtout en ces circonstances, qu'il garde son poste.

    Paul-René Safa

    10 h 01, le 27 octobre 2019

  • Je ne pense pas que sa démission arrangerait les choses.. n’oublions pas qu’il a été parmi les 10 meilleurs gouverneurs de banque centrale au monde, ce qui est significatif, indépendamment de ses opinions politiques, il soutient notre monnaie nationale, au prix de pas mal de contorsions, à un niveau constant . Il était l’un des premiers à se dire « frustré par la lenteur dans la mise en place des réformes », il y a peut être d’autres têtes à couper avant..

    C…

    09 h 08, le 27 octobre 2019

  • C'est touchant de voir comment tous ces responsables continuent de s'imaginer indispensables à la bonne marche du Liban: du premier "papa-de-tous", à ses co-responsables multicolores/confessionnels. Leur conviction inébranlable d'être irremplaçables les empêche de voir les milliers de manifestants dans tout le pays réclamant leur départ immédiat...depuis 10 jours... Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 02, le 27 octobre 2019

  • Il n'aurait été ni le premier ni le dernier à marier sa fille à un musulman, ridicule et piètre excuse, pour le reste, je n'ai pas assez de competances.

    Christine KHALIL

    08 h 49, le 27 octobre 2019

  • "Je ne sais pas si le gouvernement est très corrompu", non sans blague! Il a du culot lui...

    Fadi Chami

    07 h 45, le 27 octobre 2019

  • La démission aurait été un bon choix pour lui si elle était intervenue juste après l'entrée en vigueur de la grille des salaires en aout 2017. Cette grille acclamée par le chef de l'Etat, le chef du législatif et le président de la commission des finances qui s'est chargée de l'étudier, et de quelques experts inexpérimentés.. Malgré les mises en garde de toutes parts , notamment des institutions financières tel le fond monétaire international, cette grille a accru la consommation et la sortie de devises, ce qui a nécessité l' intervention de la BDL provoquant la fuite des réserves ,etc... Le gouverneur est délaissé actuellement , et subit les pires atteintes à sa vie privée et beaucoup de rumeurs non vérifiées.

    Esber

    07 h 12, le 27 octobre 2019

  • I’m also Lebanese who wanted to marry in a civil ceremony so I had to marry abroad. I also saved a lot in the process as my wedding costs were a small fraction of what I would have spent in Lebanon. Marrying abroad is not only for the wealthy.

    Mireille Kang

    02 h 24, le 27 octobre 2019

  • Mr, Salameh has been constantly ranked among the best Central Bank governors in the Middle East and the world. Losing Mr. Salameh would deal a huge blow to Lebanon’s economy and could make a bad economic situation even worse. He has strived to maintain the stability of the Lebanese currency under very difficult circumstances. If he quits, he’ll have many job offers lined up abroad with a higher salary. I applaud Mr. Salameh’s efforts and work ethic. He’s a brilliant economist and a true patriot. I would urge Mr. Salameh to stay at BDL, until the dust settles. He’s among the top experts that we need.

    Mireille Kang

    00 h 54, le 27 octobre 2019

  • Riad Salamé veut essayer de nous faire pleurer, Y arrivera-t-il ? En tout cas pas moi ! J'appelle cela une bouffonnerie.

    TrucMuche

    00 h 04, le 27 octobre 2019

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