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Liban - Journées du patrimoine

La Résidence des Pins dévoilée au public

Libanais et étrangers sont venus dimanche en groupe ou en famille découvrir l’un des plus beaux édifices du réseau diplomatique français.

Plaque commémorant la création du Grand Liban. Photos Patricia Khoder

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la Résidence des Pins a ouvert ses portes dimanche à tous ceux qui voulaient découvrir ce somptueux bâtiment, l’un des plus beaux édifices du réseau diplomatique français, qui incarne la présence française au Liban depuis plus d’un siècle.

Une partie du jardin et des salles du rez-de-chaussée ont été ouvertes au public. Il s’agit notamment de la grande salle à manger, où la table, avec ses plats en faïence, ses couverts en argent et ses verres en cristal, a été dressée pour l’occasion, du grand salon, du salon de musique ravagé durant la guerre, du bureau de l’ambassadeur, du salon ottoman et du parvis.

C’est sur ce parvis que le général Gouraud avait proclamé le 1er septembre 1920 la naissance de l’État du Grand Liban. Une exposition retraçant l’histoire de la Résidence des Pins depuis les années vingt et jusqu’à nos jours y a été organisée.

Une partie de l’exposition était consacrée à la guerre du Liban, lors de laquelle la résidence, située sur la ligne de démarcation, a été touchée. En 1975, les milices se sont affrontées dans les jardins, et les ambassadeurs se sont alors réfugiés dans les locaux du consulat, rue Clemenceau, avant de s’installer à Mar Takla après l’assassinat de l’ambassadeur Louis Delamare en septembre 1981.

Durant les années quatre-vingt, notamment lors du déploiement de la Force multinationale au Liban, la résidence a été transformée en caserne et en hôpital de campagne pour les troupes françaises.

Une autre partie de l’exposition montrait des photos de la restauration de la Résidence des Pins, entamée en 1996 lors du premier mandat présidentiel de Jacques Chirac ; elle a été inaugurée en sa présence en 1998.

Un registre de condoléances a été placé dans le vestibule, permettant, également tout au long de la journée portes ouvertes, aux personnes découvrant la résidence de rendre un hommage écrit à Jacques Chirac.



(Pour mémoire : Lieu de mémoire, la Résidence des Pins dévoile son intimité)



Libanais, Français et Européens

Parmi les très nombreux visiteurs figuraient des Libanais, venus pour la plupart en famille, des Français et des Européens expatriés travaillant au Liban.

Nadim, étudiant français présent au Liban dans le cadre du programme européen Erasmus, qui a signé le registre de condoléances, estime que « la Résidence des Pins n’est pas une résidence d’ambassadeur ordinaire. Elle incarne les liens peu ordinaires qui lient la France au Liban ».

Caroline, binationale, est venue avec ses trois enfants qui détiennent eux aussi la nationalité française. « Nous vivons au Liban, mais je veux que mes enfants soient familiers avec la culture de la France et l’apport de la France au Liban », dit-elle.

Jacques est français. Il travaille depuis un an à la Résidence des Pins. La journée de dimanche a constitué une occasion pour amener sa famille découvrir les lieux.

Construite en 1916, la Résidence des Pins a abrité en 1918 François Georges-Picot, commissaire des territoires ottomans de Palestine et de Syrie. La France acquiert les lieux en 1921, suite à un bail de la municipalité de Beyrouth qui lui a été cédé par la famille Sursock. En 1972, les lieux deviennent propriété de l’État français.


Pour mémoire 

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