Sainte Thècle fêtée le 24 septembre est une sainte du premier siècle, convertie par saint Paul à Konya (Turquie). Elle est la première femme martyre : la protomartyre, une femme apostolique.
L’église orthodoxe la vénère comme égale aux apôtres alors que l’église catholique a supprimé son culte en 1969. Un monastère et un sanctuaire portent son nom à Maaloula, en Syrie, ainsi qu’une commune au Québec.
Au Liban, plusieurs églises lui sont consacrées ; notamment à Bkassine et à Hazmieh où un quartier porte par erreur le nom de Mar Takla au lieu de Sainte-Thècle.
En effet, au Liban, l’erreur commune, reprise régulièrement par les journaux, notamment dans la rubrique nécrologique, y compris celle de L’Orient-Le Jour, consiste à nommer sainte Thècle, qui est une femme, par Mar Takla, titre syriaque de respect réservé aux hommes signifiant monseigneur.
Sainte Thècle est en fait au Liban la seule sainte que l’on appelle Mar, c’est-à-dire monseigneur, à l’instar de Mar Charbel ou du patriarche Mar Béchara Raï, au lieu de l’appeler sainte Takla.
L’explication de cette erreur commune se trouve dans le nom composé que porte cette sainte, qui est sainte Marthe-Thècle, en libanais Marta Takla.
Avec le temps et surtout le manque de culture, les Libanais ont déformé le premier prénom de la sainte qui est en arabe Marta, en Mar, parce qu’ils sont habitués à utiliser Mar pour les saints masculins.
Ainsi, sainte Tèchle devient, par erreur, connue sous le nom de « Mar Takla ». Il est temps de rectifier cette erreur soit par respect, soit par rigueur scientifique.
Ce texte est le courrier d'un lecteur. A ce titre, il n'engage que son auteur et ne reflète pas nécessairement le point de vue de L'Orient-Le Jour.
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Un autre exemple que le langage populaire a simplifié : le nom de famille Frem au Liban, qu'il serait bien entendu plus correct de désigner par Ephrem !
MELKI Raymond
14 h 50, le 13 mars 2023