L’Irlande et la Nouvelle-Zélande affichent leurs ambitions de sacre

L’Irlande, auteure d’une performance accomplie dans le sillage d’un pack dévastateur et chirurgical face à l’Écosse (27-3) hier, a brandi ses envies de sacre dans la Coupe du monde de rugby qui se déroule au Japon. Avec ce succès, la 1re place de la poule A semble promise aux Irlandais. Ils devront quand même remporter leurs trois derniers matches face au Japon, à la Russie et aux Samoa pour s’en assurer. Quant aux Écossais, pour être certains d’accéder aux quarts de finale, ils devront eux aussi remporter leurs trois derniers matches face aux mêmes adversaires.

La journée avait débuté par la large, mais peu convaincante, victoire de l’Italie sur la Namibie (47-22). Les Italiens ont déçu leur entraîneur Conor O’Shea : « Ce n’était pas vraiment joli à voir », a-t-il résumé. En soirée, le match Angleterre-Tonga constituait l’autre grand rendez-vous. Et pour le XV de la Rose, l’essentiel est fait... L’Angleterre a remporté un large succès (35-3) face aux Tonga, mais a patienté longtemps avant de décrocher le point bonus. Cette fois, c’est clair : la 1re place de la poule C, annoncée comme celle « de la mort » avant le tournoi, devrait bien se jouer le 12 octobre entre la France et l’Angleterre. Car les deux ténors européens ont assuré leur entrée dans le Mondial 2019 : les Bleus, moribonds depuis un an, se sont ainsi entrouvert la porte des quarts de finale en dominant les Pumas argentins (23-21) samedi. Un match irrespirable remporté in extremis par la France. Après la rencontre, le sélectionneur des Pumas, Mario Ledesma, a fustigé l’arbitre australien Angus Gardner, contestant notamment deux décisions dans les dernières minutes. Pour espérer accéder aux quarts, les Pumas, demi-finalistes en 2015, devront impérativement remporter leurs trois derniers matches face aux Tonga (28 septembre) et aux États-Unis (9 octobre), mais surtout face à l’Angleterre (5 octobre), grande favorite de la poule.

Samedi aussi, les All Blacks, également moribonds cet été, ont affirmé leurs ambitions : vainqueurs des Springboks (23-13), ils visent bien un 3e Mondial consécutif. Les All Blacks ont ainsi marqué leur territoire, décrochant au passage un 15e succès consécutif en Coupe du monde, où ils sont invaincus depuis leur défaite surprise face à la France en quarts de finale de l’édition 2007. Avec ce succès, les Néo-Zélandais, qui affronteront désormais trois adversaires modestes (Canada, Namibie, Italie), sont quasiment assurés de terminer en tête de la poule B et d’éviter l’Irlande en quarts de finale. Vainqueurs du Rugby Championship en août, les Sud-Africains devraient, eux, croiser les Irlandais en quarts. D’ici là, le 19 octobre, ils disposent d’un mois pour gommer leurs lacunes (défense, jeu aérien, réorganisation dans le désordre).

Loin de la relative sérénité des All Blacks, l’Australie a tremblé samedi avant de battre les Fidji (39-21), avec un point bonus. Les Wallabies devraient, comme prévu, jouer la 1re place de la poule D le 29 septembre face aux Gallois. Les Fidjiens, eux, pour espérer accéder aux quarts comme en 1987 et 2007, devront impérativement remporter leurs trois derniers matches contre l’Uruguay, la Géorgie et le pays de Galles.

Enfin, vendredi, en match d’ouverture du Mondial, un triplé de l’ailier Kotaro Matsushima a illuminé le démarrage en demi-teinte des Brave Blossoms, qui ont peiné pour battre avec bonus (30-10) les Russes, plus faibles adversaires de la poule A.

Source : AFP