TSL : Nouvelle visite du greffier en prévision du verdict

Le greffier du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), Daryl Mundis, a rencontré cette semaine le Premier ministre, Saad Hariri, à l’occasion d’une visite de travail à Beyrouth qu’il vient d’achever. Il a également rencontré le ministre de la Justice, Albert Serhane, et le procureur général par intérim, le juge Imad Kabalan. Cette visite fait partie de celles que le greffier effectue régulièrement afin d’informer les responsables libanais des travaux du tribunal chargé de juger les responsables de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005. La dernière en date remonte à février dernier, et le greffier avait alors également rencontré M. Hariri.

Daryl Mundis est responsable de l’administration du tribunal sous tous ses aspects, et notamment du budget, de la mobilisation des fonds, des ressources humaines et de la sécurité. Il est également responsable de l’administration judiciaire, de la section de participation des victimes qu’il supervise, de la protection des témoins et des services linguistiques. Depuis la clôture formelle, en septembre dernier, des audiences du procès, ces visites dites de routine, qu’effectue également la présidente du tribunal, servent à « préparer le terrain pour le prononcé du verdict », qui pourrait se faire à l’automne, explique un avocat libanais proche du dossier. La procédure d’exécution du verdict par les autorités libanaises est examinée avec les autorités concernées, avec une prise en compte des répercussions politiques du verdict attendu. Le TSL doit se prononcer sur le rôle de quatre hommes, tous membres présumés du Hezbollah, soupçonnés d’être à l’origine de la mort de Rafic Hariri. L’accusation avait centré son réquisitoire final en septembre dernier sur la nature politique de l’attentat du 14 février 2005, et insisté, à travers un examen des données téléphoniques, sur le lien entre les accusés et le Hezbollah, même si ce dernier n’est pas passible de poursuites dans le système pénal international, qui sanctionne les individus et non les groupes.