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Sport - Tennis / US Open

Nadal sur les talons de Federer et bientôt devant ?

Le n° 2 mondial au 19e ciel, après une finale époustouflante à Flushing Meadows.

Joie, délivrance, accomplissement… Rafael Nadal, les bras en croix, après sa victoire sur Daniil Medvedev en finale de l’US Open. Timothy A. Clary/AFP

Flushing Meadows s’en souviendra! Rafael Nadal a mis dimanche près de cinq heures pour venir à bout de la résistance héroïque de Daniil Medvedev (7-5, 6-3, 5-7, 4-6, 6-4), et ainsi remporter son 4e US Open et son 19e titre du grand chelem, à une longueur du record de Roger Federer (20 sacres). Nadal, n° 2 mondial, devient aussi l’égal de John McEnroe à Flushing Meadows avec ses 4 titres, à un trophée du record de l’ère moderne (à partir de 1968) détenu par Federer, Pete Sampras et Jimmy Connors (5 titres). « Quatre titres ici, c’est très important pour moi, surtout vu la difficulté que j’ai eue à gagner ce soir », a déclaré Nadal après le match (qui s’est déroulé hier à l’aube en heure de Beyrouth). « Ça a été un match fou alors que j’en avais le contrôle », a-t-il ajouté.

Rafael Nadal ne serait-il pas sur le point de surpasser le « Maître » Roger Federer, généralement considéré comme le plus grand joueur de tennis de l’histoire ? Déjà, Nadal a nettement dépassé Federer au nombre de titres en Masters 1 000, la série de tournois juste en dessous des grands chelems en termes d’importance et de dotation : l’Espagnol détient le record avec 35 titres, contre 28 au Suisse. Et comme Federer, Nadal s’est imposé dans les quatre tournois majeurs et a donc maîtrisé toutes les surfaces du tennis (dur, terre battue, gazon). Plus encore que le Suisse, l’Espagnol a son tournoi favori : Roland-Garros, où il a remporté ses douze finales jouées ! Et tant que son physique tient, il est difficile d’imaginer un adversaire à sa taille sur la terre battue parisienne.

Cette année encore, Nadal a joué la finale de trois des quatre tournois du grand chelem, s’inclinant face à Novak Djokovic en Australie, gagnant Roland-Garros et Flushing Meadows. Il a manqué de justesse celle de Wimbledon, où il a été éliminé par Federer en demi-finales. Mais ce dernier a perdu en finale et ne s’est plus imposé en grand chelem depuis l’Open d’Australie en 2018, soit 7 tournois majeurs, série en cours. En outre, Federer – qui détient avec Pete Sampras et Jimmy Connors le record de 5 victoires à l’US Open – n’a plus gagné à Flushing Meadows depuis 2008, alors que Nadal, qui a eu du mal à imposer son jeu sur le dur, y devient de plus en plus efficace avec ses quatre titres entre 2010 et 2019. Sur cette décennie, il est même le joueur le plus titré à Flushing Meadows, devant Djokovic et ses trois trophées.

Or, les années avancent pour tout le monde et le taureau espagnol (33 ans) est de cinq ans plus jeune que le « Maître » suisse (38 ans). Et ça se sent : le jeune et colossal joueur italien Matteo Berrettini a craqué mentalement et physiquement contre Nadal en demi-finales à Flushing Meadows, lui qui qualifie Nadal de « lion ». « C’est le plus grand combattant que ce sport ait connu. C’est fou ce qu’il fait, je l’admire pour son comportement sur le court, son attitude est... proche de la perfection », a estimé Berrettini après avoir reçu une leçon. Daniil Medvedev, battu en finale, n’avait pas de mots pour lui dire son admiration : « 19 titres du grand chelem, c’est incroyable. C’est tellement dur de jouer contre toi. Ce que tu as fait pour le tennis, ces centaines de millions d’enfants qui te regardent et à qui tu donnes envie de jouer au tennis... » Avant la finale, Medvedev avait déjà qualifié Nadal de « plus grand combattant de l’histoire du tennis ».

« Je pense que ma réussite n’est pas uniquement due à mon esprit combatif », a cependant estimé Nadal. « On dit que je suis un grand combattant sur le court, avec un caractère positif, mais je ne suis pas le seul à me battre, d’autres joueurs le font inlassablement », a-t-il ajouté. Il souligne en revanche son « caractère stable » qu’il a depuis toujours et qui lui permet d’être « mentalement concentré, relâché et toujours prêt à respecter n’importe quel adversaire ». « Ça me permet de jouer chaque point, chaque jeu, chaque set et chaque match jusqu’au bout », a-t-il expliqué. Il en a apporté la preuve lors de l’époustouflante finale contre Medvedev à New York.

Medvedev au Masters

Et tandis que Federer a perdu en quarts cette année à Flushing Meadows en étant très diminué par une douleur dans le haut du dos et la nuque, tandis que Novak Djokovic, l’autre chasseur de Majeurs (16 titres), a abandonné victime de son épaule gauche, Nadal est, lui, allé jusqu’au bout. Il a bien eu une alerte en quarts de finale lorsqu’il a eu des crampes aux deux avant-bras, mais comme il l’avait dit sur le coup, ce n’était rien de grave. Et ce titre, son 2e majeur de l’année, fera certainement oublier un début de saison contrarié par les blessures.

Quant à Medvedev, à 23 ans, il saura se consoler dans quelques jours lorsqu’il regardera à froid ce qu’il a réussi cette saison et plus spécialement cet été. Victoires à Sofia, finale à Washington, finale à Montréal, victoire à Cincinnati et de nouveau finale à Flushing Meadows : 36e joueur mondial il y a un an, il est officiellement devenu n° 4 mondial hier, à la publication du classement ATP, faisant une entrée retentissante dans le Big Four. Et il est d’ores et déjà qualifié, aux côtés de Djokovic, Nadal et Federer, pour le Masters de Londres qui réunira les huit meilleurs joueurs de la saison. Ce magnifique parcours estival lui aura peut-être coûté les ultimes forces nécessaires dimanche soir.

Source : AFP

Flushing Meadows s’en souviendra! Rafael Nadal a mis dimanche près de cinq heures pour venir à bout de la résistance héroïque de Daniil Medvedev (7-5, 6-3, 5-7, 4-6, 6-4), et ainsi remporter son 4e US Open et son 19e titre du grand chelem, à une longueur du record de Roger Federer (20 sacres). Nadal, n° 2 mondial, devient aussi l’égal de John McEnroe à Flushing Meadows avec ses 4...

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