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Culture - Rencontre

L’ambition de Gauthier Raad, présenter des films qui « donnent une voix aux sans-voix... »

Le jeune fondateur et président du Lebanese Independant Film Festival (LIFF) présente cet événement cinématographique qui se tient pour la seconde année consécutive à Station Beyrouth.


Gauthier Raad, toujours enthousiaste et débordant d’idées. Photo DR

À 29 ans, Gauthier Raad, barbe blonde bien fournie, cheveux annelés ramenés en petit chignon, est un jeune homme parfaitement dans le vent. Tout sourire, toujours enthousiaste et débordant d’idées, celui qui a fait des études supérieures de cinéma au Liban, en France et en Corée du Sud, a fondé l’année dernière le Lebanese Independant Film Festival (LIFF). Un Festival libanais du film indépendant qui, selon ses propres termes, donne « une voix aux sans-voix ». Pour la deuxième édition de cet événement, aidé par son assistante Charelle Abdallah et la coordinatrice du festival Dineta Williams-Trigg, il a programmé entre le 11 et le 15 septembre, à Station Beyrouth (Jisr el-Wati), 180 films de divers horizons. Des pellicules en provenance de 87 pays, aussi bien du monde arabe – bien représenté ! – que d’Europe, d’Afrique et d’outre-Atlantique. Dont certaines passées à Cannes comme Je n’ai pas tué Jesse James, le court métrage de Sophie Beaulieu.

Au cœur de cette manifestation, un jury formé de spécialistes libanais : Lucien Bourjeily, Christine Choueiry, Chadi Richa, Alice Tabet et Wissam Farès. Auxquels se sont joints les Français Christophe Nassif et Sarah Hajjar, ainsi que l’Américaine, déjà citée, Dineta Williams-Trigg.


Sujets délicats et/ou tabous
Placée sous le thème de la santé mentale, cette deuxième édition vise à « éveiller les consciences aussi bien dans le domaine du sexe que de la politique et de la société, tout en abordant les sujets délicats et parfois tabous de la schizophrénie, la dépression, ou encore le suicide… Tout cela en copartenariat avec l’organisation Embrace », indique Gauthier Raad. Qui signale pour l’occasion et salue « l’ouverture d’esprit du bureau de la censure et sa bienveillante attention ». Car, par-delà certaines scènes osées dans les films proposés, pour une fois, il n’y a pas eu d’interdit. Le Liban et les pays arabes s’ouvrant ainsi, par le même biais, sur des thèmes peu exposés à travers des films traitant de la prostitution, de l’homosexualité ou encore de la gynécologie…

Au cours de ces cinq jours dédiés au cinéma, quatre ateliers sont également programmés. Le premier est consacré à l’écriture sur les minorités au cinéma, le second au cinéma indépendant, le troisième à la politique culturelle et le dernier est un atelier d’actorat avec Wissam Farès. Par ailleurs, tous les réalisateurs sont invités au festival le vendredi 13 afin de créer un réseau, une communauté de professionnels dans leur domaine, et combler ainsi un vide impardonnable.

Quels sont les films que ce jeune président conseille ? « Il m’est difficile de privilégier certains au détriment d’autres », répond-il. À défaut, on avance quelques titres, comme Tarab de Jennifer Hanley (États-Unis), The letter writer de Layla Kaylif (Grande-Bretagne), Scent of my daughter de Olgun Ozdemir (Turquie), The rite of summer de Briac Ragot (France), Luke and Jo de Joshua Overbay (États-Unis) ou encore The illegal film de Martin Baer (Allemagne)…

À noter, par ailleurs, que le Lebanese Independant Festival Film a déjà des filiales au Canada et aux États-Unis. Lorsqu’on demande à Gauthier Raad ce qu’il attend de cette deuxième édition du LIFF, il répond, sans hésiter : « Plein de choses. Mon rêve est qu’il devienne l’un des plus grands festivals au Moyen-Orient. On le mérite, après tout, en tant que libanais. » Les détails, horaires et lieux de projection de la programmation sont disponibles sur www.liffofficial.com


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