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La technologie au service de l’éducation

L’apprentissage par exploitation de l’erreur et à distance constitue une piste pour l’amélioration du rendement des élèves en difficulté.

Rosette Nahed Yazbeck lors de sa soutenance de thèse en janvier 2018.

La thèse de doctorat de Rosette Nahed Yazbeck, intitulée « Apprentissage par exploitation de l’erreur et à distance (AEED) : des obstacles à la remédiation dans l’apprentissage du système nerveux », lui a valu une qualification parmi les 3 meilleurs candidats à la 5e édition du Prix Louis d’Hainaut de la meilleure thèse en technologie éducative. Ce prix annuel est réservé à un(e) docteur(e) francophone dont la thèse, soutenue il y a moins de 3 ans, constitue un apport à l’évolution des connaissances scientifiques dans le domaine de l’usage des technologies en éducation.

La recherche, menée par Rosette Nahed Yazbeck, sous la direction des professeurs Fadi el-Hage de l’Université Saint Joseph de Beyrouth et Françoise Poyet de l’Université Claude Bernard Lyon 1, étudie l’impact de la remédiation à distance via une plateforme d’accompagnement interactive sur le dépassement des obstacles et des erreurs faites par les élèves en difficulté, lors de l’apprentissage du système nerveux en classe de seconde. Ses résultats montrent que « l’apprentissage par exploitation de l’erreur et à distance constitue une piste pour l’amélioration du rendement des élèves, la construction d’un nouveau rapport au savoir et le développement de compétences chez les élèves en difficulté, telles que la restitution des connaissances, le raisonnement et notamment la communication, et qu’il présente plusieurs avantages par rapport à la remédiation classique », indique Rosette Nahed Yazbeck, enseignante des sciences de la vie et de la Terre au Collège Notre-Dame de Nazareth Achrafieh, et aujourd’hui chercheuse à la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Et d’expliquer : « Les élèves en difficulté sont des apprenants qui manquent de motivation et de confiance en eux. Ils ont du mal à se concentrer sur une tâche précise et manquent d’outils pour construire leur savoir. Ils ont donc besoin d’activités stimulantes, et d’un soutien méthodologique et conceptuel. »

Mieux enseigner avec la technologie

La jeune chercheuse, qui a soutenu sa thèse en janvier 2018, indique qu’elle a « pu relever que l’évolution technologique se doit impérativement de passer par la pédagogie, par un enseignement qui incarne le changement ». Et de clarifier : « Non pas tant d’apprendre à utiliser la technologie, mais plutôt comment mieux enseigner avec la technologie. » Sur le plan personnel, en tant qu’enseignante, elle confie que les résultats de sa thèse l’ont « poussée à essayer d’être innovante et oser pratiquer souvent des actions pédagogiques nouvelles ».

Rosette Nahed Yazbeck, qui compte approfondir encore ses recherches dans le domaine des technologies éducatives « qui sont en perpétuelle évolution dans un monde où le métier d’enseignant est en pleine mutation », conclut : « Comme application directe aux résultats de ma recherche, je trouve qu’il serait intéressant de former les enseignants qui en ont besoin sur les plans pédagogique et technique à l’usage du numérique en contexte scolaire. Des ressources devraient être proposées aux enseignants, en lien avec les disciplines enseignées. Il est aussi important de rappeler aux enseignants que ce n’est pas le numérique en soi qui favorisera la réussite, mais les usages qui en seront faits. »




La thèse de doctorat de Rosette Nahed Yazbeck, intitulée « Apprentissage par exploitation de l’erreur et à distance (AEED) : des obstacles à la remédiation dans l’apprentissage du système nerveux », lui a valu une qualification parmi les 3 meilleurs candidats à la 5e édition du Prix Louis d’Hainaut de la meilleure thèse en technologie éducative. Ce prix annuel est...

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