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Lifestyle - Mostra de Venise 2019...

Et « l’oiseau bariolé » survola la compétition

« The Painted Bird » de Václav Marhoul suscite la surprise et divise les festivaliers.

Le réalisateur tchèque Václav Marhoul présentant son film « The Painted bird » à la 76e Mostra de Venise. Photo AFP/Alberto Piozzioli

Mostra de Venise jour 7. Nous sommes à quelques jours de la fin du festival et le rideau va bientôt se refermer sur l’un des plus grands événements cinématographiques du monde. Stars internationales de toutes générations et de tous pays, Joaquin Phoenix, Pedro Almodóvar, Penélope Cruz, Monica Bellucci, Timothée Chalamet, Lily-Rose Depp, ou encore Payman Maadi, Rossy de Palma et Julie Andrews, pour n’en citer que quelques-uns, ont déferlé sur le tapis rouge créant souvent des vagues d’émoi. Le public aura tout vu : films d’action ou d’horreur, films romantiques ou courts métrages. Tout vu ? Non. Le spectateur croyait avoir tout vu jusqu’à… cette véritable gifle, projetée sur l’écran de la Sala Grande : The Painted Bird du cinéaste tchèque Václav Marhoul. Un film qui divise les festivaliers et duquel des spectateurs par grappes sont sortis outrés et choqués. Chef-d’œuvre ou œuvre trash ? Certains crient à l’outrage tandis que d’autres ne cachent pas leur émerveillement.

Images inoubliables

Le long métrage de trois heures n’atterrira certainement pas dans les salles libanaises, mais il est essentiel d’en parler pour deux raisons : d’abord parce qu’il peut être un sérieux rival au film Joker de Todd Phillips, avec le génial Joaquin Phoenix, qui a fait jusqu’à présent l’unanimité de l’édition 2019. Et ensuite parce qu’il est une épopée de la vie qui traduit toutes les horreurs qu’une guerre peut comporter. Adapté du roman-culte éponyme de 1965 du romancier américain d’origine polonaise Jerzy Kosiński, célèbre pour son livre Bienvenue Mister Chance (adapté au cinéma sous le titre Being there avec Peter Sellers), jamais film n’a mêlé ou simplement juxtaposé l’extrême laideur à l’extrême beauté. L’extrême silence à l’extrême bruit assourdissant. Jamais autant d’horreurs n’ont été racontées sur fond d’images si belles (en noir et blanc) avec une maîtrise aussi esthétique que scénaristique.

Si The Painted Bird raconte l’odyssée d’un petit garçon juif, en Pologne, pendant la Seconde Guerre mondiale, abandonné par ses parents et qui va à la rencontre de personnages hauts en couleur, l’histoire est cependant universelle. Teinté de symbolisme, accentué par la monochromie du paysage, le film s’apparente à une fable fantastique. Le réalisateur qui s’est appuyé sur une distribution hétéroclite (Harvey Keitel, Stellan Skarsgard, Julian Sands, Udo Kier…) a navigué en eaux troubles. Les thèmes de violence, pédophilie, zoophilie sont jetés en pleine face du spectateur alors que les sujets religieux sont traités en filigrane.

Le public va aimer ou haïr The Painted Bird, mais ces images reproduites par Václav Marhoul resteront certainement imprimées dans l’esprit de tous les cinéphiles.


Mostra de Venise jour 7. Nous sommes à quelques jours de la fin du festival et le rideau va bientôt se refermer sur l’un des plus grands événements cinématographiques du monde. Stars internationales de toutes générations et de tous pays, Joaquin Phoenix, Pedro Almodóvar, Penélope Cruz, Monica Bellucci, Timothée Chalamet, Lily-Rose Depp, ou encore Payman Maadi, Rossy de Palma et Julie...

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