La prestigieuse université de Harvard. Photo d'illustration/AFP
Ismaïl Ajjaoui, l'étudiant palestinien vivant au Liban et qui avait été refoulé à son arrivée aux Etats-Unis en raison d'opinions politiques exprimées par ses amis sur les réseaux sociaux, a finalement pu entrer sur le territoire américain où il doit commencer ses études à la prestigieuse université de Harvard.
"Nous sommes très heureux que le rêve d'Ismaïl d'entrer à Harvard se soit réalisé après tout ce qu'il s'est passé", a déclaré Théodore Kattouf, le président de l'organisation américaine Amideast, qui supervise l'envoie de boursiers de la région MENA aux Etats-Unis. "Ismaïl est un jeune homme brillant, dont le travail acharné, l'intelligence et la motivation lui ont permis de surmonter les défis que les jeunes réfugiés palestiniens continuent de rencontrer s'ils veulent obtenir une bourse d'études", a ajouté M. Kattouf.
Amideast a encore remercié le président de Harvard et l'ambassade américaine à Beyrouth pour les efforts qu'ils ont déployés afin de permettre l'entrée en territoire américain du jeune palestinien, soulignant que ce dernier a "simplement dû demander un nouveau visa" et retourner aux Etats-Unis.
Au début de la semaine dernière, l'adolescent avait déclaré au journal étudiant The Harvard Crimson qu'à son arrivée, quelques jours auparavant, à l'aéroport de Boston, la police l'avait interrogé durant huit heures, et lui avait notamment demandé sa religion. Après avoir fouillé son téléphone et son ordinateur portable pendant cinq heures, une policière "a commencé à me crier dessus", a-t-il raconté. "Elle a dit qu'elle avait trouvé des gens parmi ma liste d'amis qui postaient des opinions politiques opposées aux Etats-Unis", a-t-il ajouté. Le jeune étudiant de 17 ans assure avoir fait valoir qu'il n'avait lui-même jamais exprimé ses propres opinions politiques sur les réseaux sociaux. Malgré cela, son visa a été révoqué et il a été renvoyé chez lui. La police aux frontières américaine avait confirmé avoir refusé l'entrée à Ismaïl Ajjaoui, mais ajouté ne pas pouvoir fournir de raison précise en raison de la confidentialité concernant un dossier individuel.
Donald Trump a fait de la fermeté en matière d'immigration une priorité, et son administration a décidé de surveiller l'usage des réseaux sociaux par toutes les personnes qui veulent entrer aux Etats-Unis, y compris les détenteurs de visas. Cette mesure est dénoncée par les défenseurs des droits fondamentaux, qui invoquent la liberté d'expression inscrite dans le premier amendement de la Constitution américaine.
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commentaires (5)
Je me demande pourquoi il veut aller à Harvard , en Àngleterre ilya aussi de bonnes universités à Oxford et à Cambridge et en France aussi , cette maladie des États Unis je ne la comprends pas . Ici à Brescia , Italie , nous avons la meilleurs médecine pour le cancer même les américains admettent ça
Eleni Caridopoulou
13 h 39, le 04 septembre 2019