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Campus - TÉMOIGNAGE

« Le plus grand plaisir de la vie est de servir les autres »

Au lendemain de son 22e anniversaire, Lynn Azar plie bagage et quitte le pays en solitaire. Destination : Kandy, au Sri Lanka. Son programme, faire du bénévolat dans une école publique puis dans un centre pour personnes à besoins spécifiques.

«  Les enfants m’ont donné beaucoup d’amour, c’était beau. J’ai été touchée par leur innocence, c’est comme s’ils regardaient tout pour la première fois  », affirme Lynn Azar.

C’était au mois de février passé. Lynn Azar, récemment diplômée en psychologie de la LAU, est emballée. Son rêve est sur le point de devenir réalité. Bientôt elle prendra l’avion, direction Colombo. « J’étais très excitée à l’idée d’entreprendre ce voyage », confie cette jeune femme qui a toujours voulu faire du volontariat et aider les autres. Si la jeune Libanaise a choisi le Sri Lanka, c’est pour découvrir ses paysages et ses couchers de soleil, elle qui est une férue de la nature, mais aussi parce qu’un jour, elle a été touchée par une petite sri-lankaise qu’elle a croisée au Liban.

À travers l’association International Volunteer HQ (IVHQ), Lynn Azar se rend ainsi à Kandy. Elle est logée dans une chambre qu’elle partage avec d’autres volontaires de différentes nationalités. Lors de la réunion d’accueil, un membre de l’IVHQ présente les différents programmes aux bénévoles. Lynn qui voulait se porter volontaire dans une classe de préscolaire d’une école publique, pour trois semaines, change d’avis. Elle décide de passer deux semaines avec les petits et la 3e dans un centre qui s’occupe de personnes à besoins spécifiques. « J’ai senti que les personnes à besoins spéciaux avaient plus besoin de moi que les enfants qui sont à l’école. Ils ont besoin de plus d’amour, d’attention et de soins », avoue cette jeune volontaire pour qui le bénévolat prend tout son sens lorsqu’elle s’engage auprès des plus vulnérables. « Quand je vois quelqu’un sourire, ça me suffit. J’aime que tout le monde autour de moi soit heureux », ajoute-t-elle.

Voilà que le premier jour arrive. La jeune bénévole se retrouve dans une classe de près de 20 enfants qui ont entre 3 et 5 ans, pour leur enseigner l’anglais, jouer avec eux. « J’ai reçu beaucoup plus que je ne leur ai donné ! La présence des enfants et le sourire sur leurs lèvres me suffisaient. Je ressentais un sentiment de satisfaction. Et cela donne un sens à ma vie », remarque Lynn, en évoquant cette expérience gratifiante.

Les 2 semaines se sont vite écoulées. Le dernier jour, tout le monde est ému, Lynn pleure un peu en quittant, mais est consolée à l’idée d’entamer le second projet.


Des enfants abandonnés par leurs parents

Toujours à Kandy, le centre pour les personnes à besoins spécifiques accueille environ 70 femmes de tous les âges, enfants inclus. Lynn s’est occupée, le premier jour, d’une dizaine d’adultes atteints d’un handicap mental. Le lendemain, elle prend en charge des enfants et des bébés. « J’ai été secouée lorsque j’ai réalisé que tous ces enfants ont été abandonnés par leurs parents. J’ai eu mal au cœur », se rappelle-t-elle. Cette jeune bénévole s’est également occupée de personnes présentant des déficiences physiques, entre repas, jeux, ou même séances de manucure et de maquillage. « Ça leur faisait du bien qu’on s’occupe de leur physique », estime-t-elle, avouant cependant que « c’était dur de s’occuper de personnes atteintes d’un handicap physique, ou même de leur donner à manger », et que la période passée dans ce centre était « intense » et « poignante ».Afin de surmonter ses états négatifs, Lynn passe des moments seule. « À chaque fois que je me sentais accablée, je m’isolais, je respirais profondément, je me détendais, il fallait que je libère toutes les ondes qui me parvenaient, sinon elles risquaient de m’étouffer. À ce moment-là, je récupérais mon énergie, et je retournais à l’intérieur », raconte-t-elle. En parallèle, il y a des moments agréables où tout le monde chante et danse. « Ce qui était également positif, c’est qu’on connaissait mon nom, on m’appelait à chaque fois qu’on avait besoin de moi. Je me sentais utile en aidant », assure Lynn. Celle-ci perçoit le besoin de ces personnes d’être auprès d’elles, « comme un appel au secours ».

« Je me suis trop attachée à ces personnes », avoue Lynn. Tellement que le dernier jour elle ne veut pas quitter. Elle promet d’y retourner. En attendant, elle entamera un master en psychologie positive et coaching, à Londres, en janvier. Et bientôt, elle se portera volontaire au Liban, auprès d’enfants atteints de cancer. « Mon séjour au Sri Lanka m’a changée. Maintenant je veux faire plus de bien, je veux aider les gens autant que je peux. Le plus grand plaisir de la vie est de servir les autres. Cela apporte beaucoup de joie et de bonheur en vous », assure Lynn Azar.


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