Christian Merville, brillante figure de la presse libanaise, n’est plus

Avec le décès de Christian Merville, L’Orient-Le Jour et l’ensemble de la presse libanaise perdent un de leurs fleurons. L’homme qui, pendant plus d’un demi-siècle, a été l’un des piliers de notre journal était une figure irremplaçable dans la famille d’abord de L’Orient et, par la suite, de L’Orient-Le Jour. Il était extraordinairement doué et savait tout faire, que ce soit au sein de la rédaction ou dans la partie technique de la mise en page. Dès qu’une vacance se produisait (et Dieu sait combien elles furent nombreuses pendant toutes les années de guerre), il était là pour combler le vide et permettre au journal de continuer à paraître sans que jamais les lecteurs ne se doutent de l’accident qui compromettait la parution de notre quotidien.

Mais il se distinguait surtout dans les articles qu’il consacrait régulièrement à l’actualité internationale, joignant la finesse de l’analyse à une connaissance parfaite des ressorts de la politique internationale.

Christian avait commencé sa brillante carrière dans les années 50, au service publicitaire de L’Orient, au siège du journal, rue Trablos. Il n’avait pas tardé à passer dans les rangs de la rédaction, au service spécialisé dans la politique du monde arabe et de l’actualité internationale. En véritable homme-orchestre, il s’occupait aussi de la mise en page.

Christian avait rapidement gravi les divers échelons du journal jusqu’à assumer les fonctions stratégiques de secrétaire général de la rédaction. Par la suite, il s’était illustré dans ses analyses régulières de la politique internationale, joignant l’élégance – cette chose si rare – du style à l’érudition en matière d’analyse de l’actualité internationale et arabe.

À sa famille, à l’ensemble de la presse libanaise, et plus particulièrement à ses enfants et ses petits-enfants, L’Orient-Le Jour exprime sa tristesse et sa douleur.

Le Liban, la presse libanaise et plus particulièrement L’Orient-Le Jour, ainsi que le monde de la francophonie, ont perdu un de leurs plus brillants représentants.

La rédaction de « L’Orient-Le Jour »