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Sport - Reportage

Les sports extrêmes se développent au Liban

Reliefs imposants, grottes profondes, cascades à couper le souffle : le pays du Cèdre possède un potentiel qu’exploitent de plus en plus les promoteurs d’activités de plein air.

Les lieux les plus réputés pour le rafting se situent sur les fleuves de l’Oronte, Nahr Ibrahim, Nahr al-Awali et Nahr al-Kalb. Photo fournie par Skyline Extreme Sports

En juillet dernier, les 13 et 14, des plongeurs casse-cou de stature internationale s’élançaient, dans le vide, du rocher de Raouché pour une impressionnante démonstration de plongeons dans le cadre d’un événement organisé par Red Bull.

De par la diversité de sa topographie et de son environnement naturel, le Liban regorge de possibilités d’activités en plein air, plus ou moins extrêmes. Parapente, vélo tout-terrain (VTT), escalade, alpinisme, canoë-kayak, rafting, surf, ultra-trail... Autant de sports extrêmes, sur terre, mer ou dans les airs, qui recèlent une part de risque liée à la vitesse, la hauteur ou la difficulté du terrain sur lequel ils s’opèrent.

Au pays du Cèdre, les lieux les plus réputés pour les sports extrêmes aquatiques sont les fleuves de l’Oronte et de Nahr Ibrahim dans le Hermel, le fleuve Awali dans le Sud, ainsi que Nahr al-Kalb dans le Mont-Liban. Les amoureux de la nature viennent y pratiquer des activités telles que le canoë-kayak, la nage en eau libre ou encore le rafting.

Les sports extrêmes en pleine mer commencent également à rassembler de plus en plus d’adeptes. Ainsi, le mois dernier, a été créée la Fédération libanaise de waterski et wakeboard, la LWWF (son acronyme en anglais). Cette nouvelle fédération regroupe toutes les activités nautiques telles que le surf, le kitesurf, la planche à voile, le ski nautique, la voile, le stand-up paddle ou encore le wakeboard. Le surf, par exemple, attire de plus en plus d’amateurs.

Près de 150 à 200 surfeurs sont enregistrés à la LWWF. « Même si ce sport est peu connu des Libanais, les expatriés contribuent à développer la pratique du surf sur nos côtes. Avec différents spots tout le long de la côte libanaise, les surfeurs bénéficient de conditions splendides. Aujourd’hui, avec l’ouverture d’une fédération officielle à Beyrouth, nous souhaitons promouvoir auprès du plus grand nombre la pratique du surf », déclare Ali el-Amine, président de la LWWF.


(Pour mémoire : Surfeur, wingsuiter ou skater : ils sont tous fous !)



Une offre abondante pour tous les goûts

Au Liban, les amateurs de sports extrêmes terrestres ne sont pas en reste. Le pays du Cèdre jouit de conditions favorables, entre l’alpinisme à Faraya en hiver ou l’escalade à Tannourine en été. « L’équipe nationale libanaise d’alpinisme (Team Lebanon) contribue à développer la discipline au Liban. Team Lebanon cherche à inciter les amateurs à se lancer dans l’aventure du “outdoor”. Kornet el-Sawda, Sannine et Mzaar Kfardébiane représentent les lieux les plus connus pour faire du camping en altitude, de l’escalade sur les parois rocheuses, du ski de randonnée et d’autres activités de plein air. Par nos performances, nous souhaitons rendre l’alpinisme plus populaire et ainsi en développer la pratique », explique l’un des membres de Team Lebanon, Lindos Daou, par ailleurs triathlète confirmé.

Autre option, pour les amateurs de sensations fortes : la spéléologie. « Entre grottes magnifiques comme la célèbre caverne de Jeita et gouffres imposants à l’instar de Balaa à Tannourine, le sous-sol libanais est un gruyère et regorge de trésors inestimables à découvrir absolument », assure un ancien membre du Spéléo Club du Liban qui souhaite ne pas être nommé. Le club organise, en outre, dans le cadre des activités d’entraînement de ses membres, des sorties d’escalade et de descente en rappel. De plus, il ne faut pas oublier l’ultra-trail, une course à pied en milieu naturel sur très longue distance, dans la réserve naturelle des cèdres du Chouf, ou le VTT sur les sentiers de Bkassine.

Autant dire que l’offre est abondante. Pour les amoureux de sports mécaniques, l’ATV (moto à quatre roues) peut être une belle expérience à tenter en famille ou entre amis dans plusieurs régions du pays. Le Mont-Liban et la Békaa, eux, offrent diverses activités aux accros d’adrénaline – à pied, à vélo ou en voiture –, qui plus est dans un cadre somptueux. Il y en a pour tous les goûts.

Quant aux activités extrêmes aériennes, elles ne sont pas en reste et deviennent de plus en plus populaires parmi les Libanais. Aujourd’hui, l’on peut jouer à Icare dans le ciel de Harissa ou aux Cèdres de Bécharré en parapente, ou encore tester sa dextérité au-dessus du vide en pratiquant l’accrobranche (parcours acrobatiques en hauteur) à Beit Méry. « L’association Skyline Extreme Sports propose des sorties et activités de sports extrêmes. Notre slogan, “Add life to your day” (“Apporte de la vie à ta journée”), est destiné à inciter les amateurs à découvrir des sports nouveaux, des sports différents, moins traditionnels. Notre objectif : apporter une dose d’adrénaline et partager ce sentiment de satisfaction et de dépassement de soi », explique le président de l’association, Élie Boueiz.


Pour mémoire

À Haigazian, le sport extrême au service des causes sociales

En juillet dernier, les 13 et 14, des plongeurs casse-cou de stature internationale s’élançaient, dans le vide, du rocher de Raouché pour une impressionnante démonstration de plongeons dans le cadre d’un événement organisé par Red Bull. De par la diversité de sa topographie et de son environnement naturel, le Liban regorge de possibilités d’activités en plein air, plus ou moins...

commentaires (1)

La nage en eau libre peut être considéré un sport extrême (ça dépend du courrant) mais c'est aussi souvent un sport simple et calme, c'est aussi un sport idéal pour supporter la lutte contre la pollution des rivières ... il y a en Europe une organisation BigJump (http://bigjump.org) pour "soutenir les efforts de protection et de restauration des écosystèmes d'eau douce en Europe" et pour encourage la nage en eau libre.

Stes David

10 h 13, le 21 août 2019

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Commentaires (1)

  • La nage en eau libre peut être considéré un sport extrême (ça dépend du courrant) mais c'est aussi souvent un sport simple et calme, c'est aussi un sport idéal pour supporter la lutte contre la pollution des rivières ... il y a en Europe une organisation BigJump (http://bigjump.org) pour "soutenir les efforts de protection et de restauration des écosystèmes d'eau douce en Europe" et pour encourage la nage en eau libre.

    Stes David

    10 h 13, le 21 août 2019

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