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Liban - Frontière libano-syrienne

Les FL déterminées à « aller jusqu’au bout » sur le dossier des passages illégaux

Hariri promet d’installer des scanners pour contrôler les trafics terrestre et maritime.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, s’exprimant jeudi dernier à l’issue de la réunion du groupe parlementaire des FL à Meerab. Photo ANI

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, est revenu à la charge avant-hier jeudi sur la nécessité de fermer les principaux couloirs de contrebande à la frontière libano-syrienne et de contrôler le transit via le port de Beyrouth. Il a été relayé le même jour depuis

Washington par le Premier ministre, Saad Hariri, lors d’une rencontre avec des représentants de la presse écrite.

« Nous avons une politique de fermeture des couloirs illégaux, et la loi de finances de 2020 inclura l’installation de scanners pour contrôler le transit au niveau des voies maritimes et terrestres et de l’aéroport », a promis M. Hariri.

Le leader des FL, qui avait été le premier à soulever la question il y a près d’un mois, non sans provoquer une polémique avec le ministre de la Défense, Élias Bou Saab, a précisé son point de vue alors qu’il s’exprimait à l’issue de la réunion du groupe parlementaire de la République forte à Meerab.

« Comment les Libanais présents au Liban, les investisseurs de l’étranger ou encore les États étrangers peuvent-ils nous accorder un minimum de crédibilité, à l’heure où l’État ne prend pas les décisions adéquates pour la fermeture de trois, quatre ou cinq passages illégaux (au niveau de Qasr dans le Hermel), tout cela pour les beaux yeux d’Untel ou tel autre ? » s’est demandé M. Geagea.

Il s’est appuyé sur un récent reportage diffusé par la chaîne MTV sur un cas révélateur de l’ampleur du trafic qui se fait au niveau de ces passages. « On a pu voir les images de poids-lourds traverser ces couloirs. On n’est plus dans le scénario du contrebandier qui traverse à pied un sentier illégal à travers les montagnes avec sa cartouche de cigarettes. Nous parlons de couloirs qui sont franchis par des dizaines et parfois des centaines de camions-citernes par jour, non sans affecter le marché libanais », a-t-il dit.



(Lire aussi : Le chef des FL exhorte Aoun et Hariri à mener une opération de sauvetage du pays)



Si M. Geagea a cité ce reportage, c’est pour forcer l’État à prendre des mesures adéquates au sujet de ces quelques passages illégaux, sachant qu’Élias Bou Saab avait avancé le chiffre de 150 couloirs pour dire l’impossibilité de contrôler ces passages. « Parler de 150 couloirs n’est pas précis, puisque nous ne visons pas ceux qui ne sont traversés que par des individus », a expliqué le chef des FL.

Il a en outre tenu encore une fois à mettre le ministre de la Défense devant ses responsabilités en le renvoyant au reportage de la MTV, qui questionne le rôle de l’armée dans la surveillance de la frontière. L’institution militaire a publié une mise au point mercredi dernier, indiquant notamment que les images diffusées par la MTV et montrant des camions au niveau de la frontière « ne portent aucune référence, ni de temps ni de lieu ». Samir Geagea a estimé que « le communiqué succinct de l’armée n’explique rien », souhaitant, dans une allusion à peine voilée à Élias Bou Saab, « qu’aucune partie n’utilise l’armée pour justifier sa propre inaction ».



(Lire aussi : Contrebande : Samy Gemayel interpelle le ministre des Finances)



Un cadre FL précise à L’OLJ que l’affaire de la contrebande entre le Liban et la Syrie est porteuse d’un double enjeu économique et souverainiste. Les passages illégaux sont contrôlés par les forces de facto (le Hezbollah et l’armée syrienne). Mais ce cadre estime qu’il vaut mieux « ne pas s’aventurer dans des accusations infondées » et dit s’en remettre aux autorités compétentes, en l’occurrence « le gouvernement, représenté principalement par le ministre de la Défense ». Si ces autorités se révèlent incapables de contrôler la frontière, « la partie qui l’en empêche sera identifiée ». « Nous irons jusqu’au bout dans ce dossier », a encore dit ce responsable.

M. Geagea a d’autre part appelé le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre, Saad Hariri, à « passer à l’action » pour lever certaines « ambiguïtés » liées à la rhétorique du Hezbollah et compromettantes pour le pays. « S’agissant du danger qui peut-être guette le Liban, je perçois certaines positions ambiguës. À plusieurs reprises, en effet, sayyed Hassan (Nasrallah, secrétaire général du parti chiite) répète en substance que si une guerre bras croisés. Cette logique est inacceptable, tout comme il est inacceptable d’entraîner le peuple libanais dans un brasier à cause d’affaires qui ne le concernent pas. »



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Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, est revenu à la charge avant-hier jeudi sur la nécessité de fermer les principaux couloirs de contrebande à la frontière libano-syrienne et de contrôler le transit via le port de Beyrouth. Il a été relayé le même jour depuis Washington par le Premier ministre, Saad Hariri, lors d’une rencontre avec des représentants de la presse écrite....

commentaires (3)

LES FORCES LIBANAISES TOUJOURS EN TETE DES CHANGEMENTS RADICAUX A IMPOSER PSR LE GOUVERNEMENT ET QUI NE SONT PAS FAVORISES OU SONT BOYCOTTES PAR CERTAINS QUI VIVENT DU TRAFIC.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 30, le 18 août 2019

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Commentaires (3)

  • LES FORCES LIBANAISES TOUJOURS EN TETE DES CHANGEMENTS RADICAUX A IMPOSER PSR LE GOUVERNEMENT ET QUI NE SONT PAS FAVORISES OU SONT BOYCOTTES PAR CERTAINS QUI VIVENT DU TRAFIC.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 30, le 18 août 2019

  • La légalité et l'absence de la corruption reste les meilleurs garants d'une république respectée, respectable et prometteuse d'un avenir meilleur à nos futures générations... Pour le moment hélas nous en sommes très loin. Les efforts incessants de tous pour y parvenir sont notre seul salut.

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 43, le 17 août 2019

  • "fermer les principaux couloirs de contrebande à la frontière libano-syrienne et de contrôler le transit via le port de Beyrouth". Et pas d'exception pour le Hezbollah, qu'il s'agisse du passage de combattants, d'armes, d'argent ou de quoi que ce soit!

    Yves Prevost

    07 h 25, le 17 août 2019

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