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Moyen Orient et Monde - Tensions

Pour l’Iran, une coalition US dans le Golfe y accroîtrait l’insécurité

Photo d'archives montrant un navire de guerre escortant un pétrolier dans le Golfe. Crown Copyright 2019/Handout/MOD/AFP

Téhéran a affirmé hier que la formation par les États-Unis d’une coalition dans le Golfe y ferait augmenter l’insécurité. Washington cherche à mettre sur pied une coalition internationale dans le Golfe pour protéger les navires marchands empruntant le détroit d’Ormuz, point de passage stratégique pour le commerce mondial de pétrole, à la suite d’attaques imputées par les États-Unis à l’Iran qui dément.

La Grande-Bretagne a annoncé qu’elle y prendrait part, alors que d’autres pays alliés de Washington notamment européens craignent eux de se laisser entraîner dans un conflit avec l’Iran.

« La coalition militaire que l’Amérique cherche à former, avec pour excuse la sécurité du transport maritime, ne fera qu’augmenter l’insécurité dans la région », a déclaré le ministre de la Défense iranien Amir Hatami, selon le site du ministère. Selon ce dernier, le ministre a tenu ces propos lors d’entretiens téléphonique avec ses homologues koweïtien, qatari et omanais.

Réagissant à des informations selon lesquelles Israël pourrait prendre part à cette coalition, il a jugé qu’une telle participation serait « extrêmement provocatrice » et pourrait avoir des « conséquences désastreuses dans la région ».

Estimant que les États-Unis étaient la principale source des tensions dans la région, le général Hatami a appelé les pays du Golfe à entreprendre des « pourparlers constructifs » pour sécuriser par eux-mêmes les eaux du Golfe.

L’idée de Washington pour cette « mission de sécurité maritime » dans le Golfe est que chaque pays y escorte militairement ses navires marchands avec le soutien de l’armée américaine, qui assurerait la surveillance aérienne de la zone et le commandement des opérations.

Par ailleurs, l’Iran s’en est pris hier au royaume de Bahreïn pour avoir accueilli une conférence « provocatrice » sur la sécurité maritime dans le Golfe et pour sa rhétorique « anti-iranienne ». Bahreïn a accueilli le 31 juillet une réunion sur « la situation dans la région » et a condamné les « agressions répétées et les agissements inacceptables de l’Iran et des groupes terroristes qui lui sont liés contre la sécurité de la navigation dans le Golfe et le détroit d’Ormuz ».

Cette petite monarchie du Golfe, qui abrite la 5e Flotte américaine, n’a pas précisé qui avait participé à cette réunion mais le Guardian, quotidien britannique, a rapporté que le Royaume-Uni avait appelé à sa tenue ainsi que d’autres pays européens et les États-Unis. « Le gouvernement de Bahreïn ne devrait pas faciliter les vœux et plans d’ennemis communs dans la région », a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Abbas Moussaoui dans un communiqué publié sur sa chaîne de la messagerie cryptée Telegram. « Il n’est pas possible que (certains pays de la région) soient en sécurité aux dépens des autres. Il est attendu des pays de la région qu’ils évitent l’escalade dans l’intervention de pays étrangers en se montrant prudents et prévoyants », a-t-il ajouté.

M. Moussaoui a également condamné les mesures « anti-iraniennes prises par le gouvernement de Bahreïn », notamment l’accueil de conférences « suspicieuses et provocatrices ».

Le royaume de Bahreïn avait déjà annoncé une réunion coorganisée avec les États-Unis sur la sécurité maritime et aérienne dans la région à Manama en octobre prochain.

Les tensions ne cessent de monter dans le Golfe depuis le retrait américain en mai 2018 de l’accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran. Elles se sont intensifiées ces derniers mois avec des attaques contre des pétroliers dans le Golfe.

Source : AFP

Téhéran a affirmé hier que la formation par les États-Unis d’une coalition dans le Golfe y ferait augmenter l’insécurité. Washington cherche à mettre sur pied une coalition internationale dans le Golfe pour protéger les navires marchands empruntant le détroit d’Ormuz, point de passage stratégique pour le commerce mondial de pétrole, à la suite d’attaques imputées par les...

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