Ibeyi sur la scène du MusicHall Waterfront. Photo DR
L’écho de leurs voix puissantes vibrant au rythme des percussions afro-cubaines a dû remuer plus d’une vague en cette nuit du 7 août 2019 au MusicHall Waterfront.
En yoruba, en anglais ou en espagnol, Lisa-Kaindé Díaz et sa sœur Naomi n’ont pas tardé à plonger le public libanais dans leur univers musical, mêlant incantations, hip-hop et musique électro.
Le duo franco-cubain qui forme Ibeyi (la traduction de « jumelles » en yoruba) est un mélange unique, animé par deux personnalités différentes. Hormis la même combinaison qu’elles arboraient et leur âge (25 ans), elles sont jumelles mais n’ont rien en commun, ce que Lisa déclare d’emblée quand elle entame la première chanson I want to be like you qu’elle dédie à sa sœur Naomi. Celle-ci a le regard bleu profond, porte les cheveux en cascade, joue du cajón (caisse péruvienne) et du batá (tambour traditionnel yoruba). Le rythme est son affaire. Lisa a les mèches en bataille, le regard noir ébène, joue du piano et déploie sa voix à la fois profonde et cristalline. Mais c’est à l’unisson et dans la musique qu’elles se retrouvent.
Une musique qui se danse, qui se chante, qui secoue et qui ne va pas tarder à mettre la foule debout, au pied de la scène.
Dans leurs textes, les deux jumelles parlent d’amour, de transmission, de paix, mais aussi de politique (le message de Michèle Obama lors des élections de Trump), s’inspirent de figures qu’elles admirent et défendent la cause des femmes. En partenariat avec l’Institut français du Liban, Elefteriadès Production, dans le cadre de French Vibes Vol. 2, a une fois de plus assuré avec le choix de Ibeyi, ce groupe né en 2015 et qui ne cesse depuis de déchaîner chaque public (toutes nationalités confondues) qu’il rencontre.
D.M.
