Le Bloc national a indiqué hier dans un communiqué que l’annulation par le comité organisateur du Festival international de Byblos du concert de Machrou’ Leila qui était prévu le 9 août est « une question qui a dépassé l’atteinte aux sentiments religieux et culturels des Libanais et la liberté d’expression, garantis par la loi ».
« Après avoir entendu deux membres du groupe, la procureure générale du Mont-Liban Ghada Aoun les a relaxés sans prendre de mesures supplémentaires dans la mesure où les éléments constitutifs d’un crime n’existaient pas. Partant, ce qui s’est produit n’est rien moins qu’un empiètement sur les prérogatives du pouvoir judiciaire et une nouvelle atteinte au prestige de l’État », a noté le BN dans son communiqué.
« Il y a apparemment un groupe d’individus qui n’hésitent pas à proférer des menaces de mort sans qu’aucun garde-fou ne les retienne, appuyés en cela par des autorités religieuses et les partis-communautés. Ils ont réussi à briser la décision de la justice libanaise, gardienne de la Constitution et des libertés publiques », ajoute le texte.
« Pourquoi ces derniers, ceux qui ont menacé la paix civile et qui ont porté atteinte aux libertés publiques, ne sont-ils pas convoqués par la justice ? s’est interrogé le BN. Nous rappelons à ceux qui sont particulièrement soucieux de la défense de la religion chrétienne que Jésus-Christ a refusé d’utiliser la violence, même lorsqu’il était opprimé, lorsque saint Pierre a tranché l’oreille d’un légionnaire romain, aussitôt guéri par le Christ, qui exprima ensuite ces paroles : “Celui qui vit par l’épée périra par l’épée” », souligne le BN.
Le parti a ensuite condamné « le silence de tous les partis-communautés face à cette persistance, sans aucun garde-fou ». « Lorsque la loi ploie devant le terrorisme verbal, la violence physique devient inévitable », souligne le communiqué.
Le BN a par ailleurs posé la problématique du timing de l’affaire, rappelant sa position d’origine selon laquelle le programme du Festival de Byblos avait été annoncé depuis plusieurs mois et que le groupe avait diffusé ses chansons depuis des années et donné plusieurs concerts au Liban en général et dans le cadre du Festival de Byblos en particulier.
« La seule explication à ce propos est l’exploitation politique de cette affaire par les partis-communautés, qui ont activé leurs services pour susciter une vague populiste dangereuse afin de distraire les citoyens de leur échec retentissant dans la réalisation de toute démarche positive en vue du salut du pays, souligne le communiqué. Le clientélisme, la corruption et le confessionnalisme qui dirige la gestion par ces partis du politique et des finances publiques n’apportera aucun résultat », a-t-il conclu.
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A COMMENCER PAR LA PROVOCATION GENDRISSIMALE RESPONSABLE DE L,ACCROCHAGE ET FINIR PAR CEUX QUI COUVRENT LES FAITS REELS ET CEUX QUI ONT MENACE.
JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA
16 h 49, le 01 août 2019