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Culture - Festival de Baalbeck

Jain : J’ai envie de faire danser tout le monde !

Un parcours atypique, des influences musicales éclectiques planétaires, et une signature vocale et visuelle reconnaissable ; un cocktail conquérant qui permet à ladite Jain de mener à bien une carrière fulgurante. C’est sur les marches du temple de Bacchus qu’elle se produira au Liban pour la première fois, le 1er août.

À tout juste 27 ans, l’auteure-compositrice-interprète Jeanne Louise Galice, ou Jain pour ses fans et son public, est depuis quelques années déjà un phénomène musical international. Que ceux qui ne se sont pas déhanchés corps et cœur sur son tube planétaire Makeba – écrit en hommage à la chanteuse africaine Miriam Makeba – lèvent la main. Dans le cadre de sa tournée mondiale Souldier Tour, la Française, qui écrit et chante en anglais, fera le show au Liban le jeudi 1er août sur les marches du temple de Bacchus, dans le cadre du Festival international de Baalbeck. Avec, en première partie du concert, un set de la chanteuse libanaise de tarab-pop Aziza, accompagnée par Loopstache (Carl Ferneiné et collaborateurs).

Originaire de Toulouse, Jain a réussi à conquérir le public bien au-delà des frontières de l’Hexagone. En avril dernier, elle mettait le feu aux planches de Coachella, ce fameux festival organisé annuellement dans le désert californien où les stars planétaires se produisent. Avec seulement deux albums à son actif pour l’instant, la jeune prodige a décroché plusieurs récompenses internationales et pas des moindres. Sacrée artiste féminine francophone de l’année aux NRJ Music Awards en 2017 et en 2018, et révélation francophone de l’année aux NRJ Music Awards de 2016, son tube Makeba décroche le meilleur clip aux Grammy Awards en 2018, et son album Zanaka obtient le prix de l’album révélation de l’année aux Victoires de la musique 2016. Celle qui « ne rêvait pas d’être chanteuse », comme elle l’explique à L’Orient-Le Jour dans un entretien FaceTime, a pourtant appris très jeune les percussions arabes et la batterie synthétique. En effet, parcourant le monde du fait des impératifs professionnels de son père, c’est à Dubaï qu’elle sera mise en contact avec les rythmes orientaux puis au Congo-Brazzaville avec les percussions et les rythmes africains (à l’âge de 9 et 12 ans respectivement). « J’ai vraiment hâte de venir au Liban », indique-t-elle en expliquant que lors de différentes étapes de sa vie, elle a rencontré « des amis libanais » qui lui ont retransmis l’énergie libanaise.

Si Jain a fait le choix d’écrire ses textes en anglais, c’est parce que cela lui a permis « de faire voyager les gens, de les unifier. J’avais envie de faire danser tout le monde », résume-t-elle avec le sourire humble de ceux et celles qui ne se rendent probablement pas tout à fait compte du phénomène mondial qu’ils/elles sont. Grâce à des rythmes mi-pop mi-électro, celle qui avoue avoir « écouté Feyrouz en se rendant au collège, sans toutefois comprendre les paroles », réussit ce tour de force, celui de créer des tubes imbibés de soleil et de bonheur. Pour composer, Jain s’inspire de sa vie quotidienne ainsi que de celle de ses amis. « Au départ, j’entame le processus d’écriture quand je me sens triste, mais au fur et à mesure, cela devient plus positif », avoue-t-elle. Ses inspirations musicales sont diverses : Otis Redding, Tupac, Joey Badass, en passant par les sons africains de Youssou N’Dour, Salif Keita et Miriam Makeba. « Dans chaque style, il y a toujours un genre qui m’inspire », poursuit-elle. Jain maîtrise autant son identité musicale que visuelle.


Une identité visuelle percutante

Ses tenues vestimentaires, ses séquences vidéo comme ses apparitions sur scène sont comme sorties d’un monde parallèle. Sa tenue rehaussée d’un col claudine est l’image persistante que l’on a de Jain lorsque l’on pense à elle ; son bleu de travail revisité aussi. « Dans une société où l’omniprésence des réseaux sociaux va de soi, l’importance visuelle est de taille », explique Jain. Celle qui s’est consacrée à des études d’art et qui était bien partie pour « faire des pochettes d’album » maîtrise l’importance de toucher les gens autant par les sons que par l’image. Des couleurs vives, des séquences graphiques pointues, une scénographie qui emprunte aux décennies passées ce qu’elles ont de plus visuellement décalé ; autant d’éléments qui forment une signature artistique unique.

Plusieurs décennies après l’explosion du phénomène Daft Punk, les artistes de la French touch n’ont pas fini de rassembler des foules venues de plusieurs ailleurs. À l’instar de Stromae, Yelle, Christine & the Queens – désormais appelée Chris – et d’autres artistes français, la discographie de Jain est en passe d’être gravée dans les mémoires de plusieurs générations à venir.


Pour mémoire

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ALLEZ, LA FARANDOLE ! ET LA DABKE !

LA LIBRE EXPRESSION

06 h 53, le 23 juillet 2019

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  • ALLEZ, LA FARANDOLE ! ET LA DABKE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 53, le 23 juillet 2019

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